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Analyse Mariage Figaro, III, 16

Publié le 30/03/2012

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mariage

Mariage de Figaro (Beaumarchais)

Acte III Scène 16

 

 

Introduction

 

  • Pierre de Caron de Beaumarchais (1732-1799)

Carrière remarquable et vie rocambolesque : invente un système d'horlogerie, compositeur, professeur de musique des filles du roi, banquier → achat d'une charge de conseiller secrétaire du roi qui l'anoblit, agent secret impliqué dans la guerre d'Indépendance des USA, persécuté et arrêté pour avoir aidé les Révolutionnaires lors de la Révolution Française, créateur de la société des auteurs et compositeurs dramatiques.

Drame bourgeois écrit en 1778 mais représenté qu'en 1784 car Louis XVI s'opposait à ce que la pièce soit jouée étant dangereuse pour les nobles et les rois (« si on écoute ce monsieur, il faudrait raser la Bastille «).

  • Trilogie avec les mêmes personnages en Espagne : suite du Barbier de Séville et précède la mère coupable.

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« Antanaclase : « - Une jeunesse déplorable (B.) [ blâmable] - Oui, déplorable, et plus qu'on ne croit ! (M.) [ digne de pitié, pathétique, attristant] » : M.

surenchère les paroles de B.

en jouant avec le sens de déplorable . Figaro acquiesce en caricaturant donne un trait comique au discours de M.

car sinon l’œuvre ne relève plus du genre comique. La rhétorique de la scène définie par Aristote recouvre 3 genres : - le judiciaire (tribunal ; passé) : défendre/attaquer quelqu'un ; - le délibératif (assemblée ; futur) : réfléchir aux différentes alternatives par rapport à l'objectif fixé ; - l'épidictique (présent) : éloge/blâme de quelqu'un └> Dans cette scène, la rhétorique est au présent de vérité générale et le décor joue un rôle important car il détermine la nature du discours de M. Une défense collective, le sexe féminin « Tel nous juge ici sévèrement, qui, peut-être, en sa vie a perdu dix infortunées ! » : point de départ qui vise Bartholo engrenage qui lance le discours de Marceline plaidant les femmes. 2ème tirade de M.

: femmes = objets ; hommes = sujets réification. Questions rhétoriques qui appellent l'approbation de l'auditoire (« que peut opposer une enfant à tant d'ennemis rassemblés »,« Est-il un seul état pour les malheureuses filles ? ») M.

prend à témoin l'auditoire. Métaphores « les séducteurs nous assiègent » « la misère nous poignarde » └> champ lexical de la guerre qui insiste sur la violence et la disproportion entre la violence et l'objet de la violence (enfant) inspire la pitié (registre pathétique). 3 didascalies lors des interventions de M.

(« vivement », « exaltée », « s'échauffant par degrés ») progression de soncomportement en fonction de son intensité verbale et émotionnelle => passage du discours personnel au discours général. … qui se transforme en réquisitoire I. La dénonciation du comportement des hommes Analyse du système d'énonciation (je nous vous) : M.

se défend elle-même, défend la cause des femmes et dénonce leshommes en attaquant rapidement. « vous et vos magistrats, si vains du droit de nous juger » : orgueil non mérité, vanité qui ne repose sur rien.

+ allitération en v quirenforce la dénonciation des hommes. « Est-il un seul état pour les malheureuses filles ? » : « état » = condition, profession. └> Avant les femmes avaient accès aux métiers féminins (coiffeuses, couturières) mais au XVIII ème s.

les hommes interviennent davantage. M.

joue autour de 3 hommes qui représentent une classe sociale différente progression sur la critique de la hiérarchie sociale :misère, ouvrier, noblesse. La dénonciation de la société. »

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