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Analyse littéraire extrait "La Curée"

Publié le 07/09/2024

Extrait du document

« ZOLA, La Curée - Chapitre 5 – extrait : une scène de farce Parcours proposé : Comment cette scène dialoguée participe-t-elle à la satire de l’hypocrisie sociale ? I] (Je veux montrer que cet extrait est) Une scène de comédie/farce (début -> « … avec lui ») a.

(parce que) des personnages types (début -> « s’en alla.

» « le financier » (la dupe) - « le jeune homme » (le complice) + vouvoiement + Larsonneau = la ruse initiale imaginée par Larsonneau est mise en œuvre et chacun tient son rôle.

Il est question d’argent immédiatement (« cent mille francs » x 2) et les verbes de parole sont simples (« dire » - « répondre »).

Larsonneau laisse Saccard mener le jeu car il pense le manipuler et le chantage est présenté comme venant bien de Baptistin. b.

(parce que) le jeu excessif de Larsonneau (« Larsonneau paraissait… » -> « …vingt francs ») Larsonneau va au bout de son projet de chantage et cherche à effrayer Saccard en présentant Baptistin comme un personnage hautement dangereux.

La ruse de Larsonneau est traduite par le modalisateur « paraissait » soulignant une réaction calculée : il a perdu son calme.

« balbutia » + « … » + interjection « hein ? » qui renforcent son agitation. Il prend à témoin Saccard car il veut l’assurer qu’il est de son côté, qu’il pense comme lui ; mais c’est lui qui lui dit quoi penser « ses regards faux ».

La caractérisation de Baptistin est excessive : il appartient à une catégorie de personnes peu recommandable (forme renforcée du démonstratif à valeur dépréciative « ces gaillards-là »).

Opposition entre « l’air timide » et leurs actes « assassineraient ».

L’hyperbole est rendue ridicule et presque comique puisque le petit maître chanteur devient soudain un tueur sans scrupules et vénal (« pour vingt francs »).

La somme dérisoire vient ajouter à la caricature que présente Larsonneau.

Ce dernier propose donc une version assez maladroite de manipulation parce qu’il en fait trop. c.

(parce que) le détournement contrôlé de Saccard (Mais Saccard… » -> « …avec lui ») L’effet recherché ne fonctionne pas du tout sur Saccard : verbe de parole « l’interrompit » + « Mais » + interjection de l’indifférence « Bah ! » + forme négative de l’adjectif « terrible » => Saccard n’est pas du tout convaincu par la prestation de Larsonneau et lui fait bien comprendre qu’il ne rentrera pas du tout dans son jeu.

A demi-mots, il s’agit ici non pas d’accepter le chantage de Larsonneau, mais bien de négocier « avec lui » ; ce dernier pronom pouvant implicitement faire référence non à Baptistin mais à Larsonneau lui-même.

Les « … » semblent traduire l’absence de réaction immédiate de la part de Larsonneau qui est certainement un peu déstabilisé puisque sa dupe n’est pas exactement dans la posture attendue.

Saccard en profite pour guetter la réaction de son adversaire avant de lancer son propre stratagème. ➔ « Je venais (…) inquiétante… » : phrase de transition. Saccard reprend rapidement la main en faisant écho au ton de son interlocuteur avec l’adjectif « inquiétant » qu’il met au comparatif de supériorité (« beaucoup plus »).

La crainte de Larsonneau, donc, peut rester feinte mais selon les termes de Saccard désormais.

Les deux hypocrites entrent alors dans un duel de fausseté et de sous-entendus. II] (Je veux montrer que cet extrait met) Deux crapules face à face (« Vous aviez raison… » -> « … aux gens ») a.

(parce que) Saccard engage le duel habilement (« Vous aviez raison… » -> « … colère.

») Fausse amitié « cher ami » + « vous aviez raison » = complicité qui les place du même côté alors qu’ils savent pertinemment qu’ils sont rivaux ; opposition des sexes renforce cette complicité.

Fausseté avérée mais qui reste latente.

L’affaire inquiétante n’est plus un maître chanteur, mais la femme de Saccard, Renée, qui servait de prêtenom dans leurs affaires douteuses.

Elle et M.

Haffner sont les deux pions qu’avance Saccard dans la partie.

La dimension féminine explique le caractère imprévu de la décision, renforcé par le discours indirect libre « elle a besoin d’argent » + supposition « a dû la pousser » = implicitement, il s’agit bien d’un contretemps indépendant de la volonté de Saccard puisque ce sont deux femmes qui en sont à l’origine. ➔ La réaction de Larsonneau fait tomber le masque de la panique avec l’adverbe « brusquement » qui trahit ainsi la comédie jouée jusque-là.

Sa posture change et il comprend que c’est au tour de son adversaire de jouer : « écoutait » + sorte de didascalies « rajustant son col droit » ; la PSR « qui avait tourné… colère.

» rappelle que le costume de Larsonneau devait coller à son rôle de désespéré mais qu’il se trouve désormais dans une autre posture : « un peu pâle », il a conscience qu’il n’est plus en position de force. b.

(parce que) Saccard se lance dans le jeu de dupes (« Cette cession… » -> « … aux gens.

») Sentant que les rôles sont en train de s’inverser, Saccard exploite la situation (« continua ») pour asseoir sa stratégie : lexique de la faillite (« ruine » - « profits compromis » - « éplucher les comptes ») associé à celui de la crainte (Saccard fait écho à celle manifestée de façon exagérée par Larsonneau vis-à-vis de Baptistin : la sienne est bien plus froide mais tout aussi dangereuse pour leurs projets financiers (« ruine de nos espérances » - « j’ai une peur affreuse » + euphémisme « une situation très désagréable » = situation compromettante/découverte de leur escroquerie).

Le second pion de Saccard est tout sauf.... »

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