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Analyse linéaire Zone G. Apollinaire

Publié le 02/05/2022

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apollinaire

« Alcools, Apollinaire : Le monde moderne, source d’inspiration… o o o Recueil : Alcools Date de publication : 1913* Position : 1er du recueil. Analyse linéaire : Guillaume Apollinaire incarne « l’esprit nouveau » selon l’expression qu’il utilisera lors d’une conférence en 1917.

Dans son recueil Alcools, initialement nommé Eau-de-vie, ce vent de modernité est palpable puisqu’il s’inspire de la ville, du rythme du jazz et de la peinture cubiste, supprimant la ponctuation de tous ses poèmes.

Toutefois, Apollinaire respecte une certaine tradition poétique.

Effectivement, selon Pierre Brunel, il est : « entre deux mondes ».

C’est justement cette posture particulière, entre tradition et modernité, que nous retrouvons dans le poème « Zone », qui fait l’objet de notre étude. Placé en tête du recueil, ce texte est, pourtant, le dernier poème rédigé par Apollinaire avant la publication en 1913.

Toutefois, en ouvrant Alcools avec ce texte, l’auteur affirme la modernité de son écriture et de ses inspirations.

Il évoque, dans un poème dépourvu de versification, un espace urbain où se mêle passé et présent. Ainsi, nous nous demanderons en quoi ce poème évoque-t-il la modernité ? Pour cela, nous relèverons deux mouvements dans ce texte : tout d’abord la confrontation du passé et du présent des vers 1 à 14 et l’évocation d’un monde moderne des vers 15 à 24. I/ La confrontation du passé et du présent (v 1 à 10) a/ La lassitude vis-à-vis du passé (v 1 à 3) Nous pouvons constater que les trois premières strophes, qui ouvrent « Zone », sont des monostiches (strophes d’un vers) et rendent palpables la lassitude d’Apollinaire quant au passé.

Le premier vers est déroutant : « A la fin tu es las de ce monde ancien » dans la mesure où il s’agit d’un vers classique, d’un alexandrin plus précisément, répondant à une certaine tradition poétique.

Cependant, il s’agit déjà, pour le poète, d’annoncer un renouveau poétique.

Effectivement, il est intéressant de noter que la diérèsesur le mot « ancien » concourt à donner l’impression que l’adjectif se brise : « anc-i-en » et donc que le passé s’efface.

Cette décomposition du mot évoque aussi la peinture cubiste.

La présence de l’attribut du sujet : « las » qui met en évidence le désir de rupture. »

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