Devoir de Philosophie

Analyse linéaire Texte n°1 : La célébration de l’aube - Colette

Publié le 19/12/2023

Extrait du document

« Analyse linéaire Texte n°1 : La célébration de l’aube Introduction Problématique : Comment ce récit d’enfance, mettant en scène la petite fille qu’elle était, permet à Colette de révéler les secrets d’une écriture de soi ? 1er mouvement : ligne 1 à 12  A la rencontre de l’aube, une récompense symbolique pour Colette 2e mouvement : ligne 11 à 20  Colette adulte met des mots et des images sur cette expérience mystique. Analyse linéaire I. 1er mouvement : A la rencontre de l’aube, une récompense symbolique pour Colette. Cet extrait s’ouvre sur un souvenir d’enfance introduit par un verbe de sentiment conjugué à l’imparfait d’habitude « Car j’aimais tant l’aube » l.1.

Ce verbe est accompagné de l’adverbe « déjà » et de l’adverbe d’intensité « tant », à eux ils montrent que la fascination de Colette pour l’aube n’a jamais cessé.

Il y a comme une continuité entre le « je » de l’enfance et le « je » de l’adulte.

En analysant cette première ligne, nous pouvons souligner que « j’aimais tant l’aube » est la proposition principale, tandis que « que ma mère me l’accordait en récompense » est la propositions subordonnée conjonctive circonstancielle de conséquence construite en corrélation avec l’adverbe « tant ». - Elle est subordonnée à la proposition principale « j’aimais tant l’aube » - Elle est introduite par une conjonction de subordination (lorsque, comme, quand, parce que, après que … » Ici il est sous-entendu. - Elle exprime la conséquence de son sentiment « aimer ». Cette construction grammaticale donne l’image d’une petite fille passionnée et hors du commun, capable de se lever à l’aurore.

De plus, la mère apparait ici comme une sorte de déesse en mesure d’accorder l’aube.

C’est ce que nous montre le verbe « accorder », conjugué à l’imparfait « me l’accordait ». 1 Le complément circonstanciel de temps « à trois heures et demie » l.2 est une indication qui marque le début du récit.

Mais Colette nous communique une information assez atypique car ce n’est pas une heure à laquelle un enfant se réveille.

Ce complément circonstanciel de temps est suivi du verbe de mouvement « je m’en allais » l.2 qui marque le début de sa promenade.

Elle emporte avec elle des « paniers vide à chaque bras ».

Cela peut suggérer qu’elle va à la recherche de choses inconnues qu’elle ramènera avec elle (souvenirs, des moments de bonheur dans la nature etc.).

D’ailleurs, cette nature est ici personnifiée : « des terres maraichères qui se réfugiaient » l.3, c’est comme ci cette nature voulait se protéger, se préserver de tout artifice.

Le rythme ternaire « fraises, cassis et groseilles barbues » donnent l’image d’une nature nourricière. Colette débute l’histoire de sa promenade avec la répétition du complément circonstanciel de temps « A trois heures et demie » l.5.

Cependant, elle ne décrit pas une simple promenade dans la nature, mais une communion entre son « je » enfant et cette nature nourricière.

La ligne 5 nous indique que cette nature « dormait ». Les trois adjectifs qui forment un rythme ternaire « originel, humide, confus » magnifient la description de la naissance du jour, il lui donne une dimension mythique.

Cette scène se situe avant l’éclosion du jour car « tout dormait » (adverbe + verbe conjugué à l’imparfait). Colette nous peint un paysage presque onirique doté d’un certain mystère.

Cette longue phrase constituée de propositions indépendantes montre une enfant prête à faire corps avec la nature.

Progressivement, chaque partie du corps de Colette « mes jambes, mon petit torse, mes lèvres, mes oreilles, mes narines » va être en communion avec la nature.

Tous les sens sont convoqués ici à travers les parties du corps : le toucher par les jambes et le torse, le gout par « mes lèvres », l’ouïe par « mes oreilles » et l’olfactif par « mes narines » auquel s’ajoute le comparatif de supériorité «.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles