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analyse lineaire le rouge et le noir chapitre X

Publié le 18/06/2024

Extrait du document

« Introduction Bien qu’il soit une œuvre de fiction, le roman entretient avec la réalité un ensemble de relations complexes.

Il place ses actions et ses personnages dans un contexte historique et social qui le situe.

Le Rouge et le Noir écrit par Stendhal en 1830, offre beaucoup de points communs avec un roman initiatique dans lequel Julien Sorel, le héros, incarne la jeunesse perdue à la recherche de valeurs dans une société qui reflète la désillusion de la Restauration. Il est animé par une énergie qui le pousse à s’accomplir et alimente son désir d’ascension sociale. C’est ce qu’illustre ce passage qui se situe alors que Julien, devenu précepteur chez M.

de Rênal, maire de Verrières, vient d’obtenir une augmentation de ses gages. Problématique : De fait Comment la description du cadre permet-elle à Stendhal de traduire l’énergie qui anime son héros ? Nous proposerons une analyse linéaire de ce passage. 1) Une ascension physique figurant l’ascension sociale rêvée du protagoniste : de « Julien prenait haleine » à « la joie en son âme »(l.1 à 5) 2) Des souvenirs violents : de « le maire de verrières » à « pénibles recherches » (l.

6 à 13 ) 3) L’utilisation du mythe Napoléonien : de « Julien, debout sur son rocher » à « serait-ce un jour la sienne ? » (l.

14 à la fin) I. Une ascension physique figurant l'ascension sociale rêvée du protagoniste 1) La difficulté et la pénibilité de l'ascension L'ascension des « grandes roches » se présente comme un défi physique que Julien se lance, témoignant ainsi de sa volonté d'élévation : « Julien prenait haleine un instant à l'ombre de ces grandes roches, et puis se remettait à monter ». La première phrase de notre extrait évoque cette pénibilité de la montée jusqu'au grand rocher. Cette ascension est difficile à l'image de l’ascension sociale que poursuit Julien dans tout le roman. Il doit faire preuve d'attention pour suivre le bon chemin comme le révèle la mention de l'« étroit sentier à peine marqué» qu'il emprunte pour atteindre le rocher, point culminant de son ascension. Cet « étroit sentier à peine marqué » figure aussi métaphoriquement toute l'entreprise de dissimulation de ses ambitions par Julien. 2) L’élévation physique : image d'une domination sociale L'accès au « roc immense»,point culminant de l'ascension se présente comme une manifestation physique du désir d'ascension sociale de Julien. Le héros lui-même a conscience de la similitude entre sa position physique et son désir ambitieux : « Cette position physique le fit sourire, elle lui peignait la position qu'il brûlait d'atteindre au moral ». Son sourire témoigne ici d'un sentiment de satisfaction et de confiance en soi. Cette élévation physique figure pour le héros sa future domination sociale. Stendhal évoque précisément sa position de surplomb par rapport à la campagne qui s'étend en contrebas : « Les cigales chantaient dans le champ au-dessous du rocher, quand elles se taisaient tout était silence autour de lui.

Il voyait à ses pieds vingt lieues de pays.

» Une hiérarchie s’établie entre Julien et le reste du monde : « au dessus », « à ses pieds ». Julien fait ici l'expérience d'une souveraineté totale à laquelle il aspire.

: « tout était silence autour de lui ».

Ce silence peut être interprété comme un silence de soumission des éléments naturels à sa domination. Cette soumission de la nature à l'homme est le rêve des romantiques, souffrant de leur petitesse face à l'immensité des éléments naturels. 3) Un chemin vers la solitude Cette ascension de la montagne se présente aussi comme un chemin vers une solitude à laquelle aspire Julien: « il se trouva debout sur un roc immense et bien sûr d'être séparé de tous les hommes ». En ce lieu, notre héros est enfin seul et peut ainsi se libérer de son attitude hypocrite en société pour laisser aller ses sentiments et aspirations véritables. Cette solitude, ces retrouvailles avec lui-même lui inspire une joie et un sentiment profond de bien-être : « L'air pur de ces montagnes élevées communiqua la sérénité et même la joie à son âme ». Julien illustre ici la retraite du héros romantique loin des hommes et du monde auprès desquels il demeure un éternel incompris. II.

Des souvenirs violents Julien, malgré son élévation et sa retraite physique et psychologique demeure agité par le souvenir de ses récents conflits avec M.

de Rénal. 1) Une haine violente Malgré la sérénité que lui procure l'air des montagnes, et l'impression première d'un détachement, d'un lâcher-prise vis à vis du quotidien Julien reste tourmenté par sa haine à l'encontre de M.

de Rénal. Il se présente là encore comme une figure emblématique du héros romantique, tiraillé entre sa haine et sa rancœur envers les hommes et sa volonté de dépasser ces sentiments violents. Julien ressent des sentiments violent de rejet vis à vis de M.

de Rénal : « Le maire de Verrières était bien toujours, à ses yeux, le représentant de tous les riches et de tous les insolents de la terre » . Procédés hyperboliques avec l’emploi des pluriels permettant de généraliser le propos, Julien méprise M.de Rênal non pas en tant qu’individu mais parce qu’il représente une classe sociale. L'utilisation du discours indirect libre transmettant les paroles du personnage nous montre que Julien, issu d'un milieu modeste, assimile la richesse à de l'insolence, proférant un amalgame catégorique et sans nuance. « mais Julien sentait que la haine qui venait de l’agiter, malgré la violence de ses mouvements, n’avait rien de personnel ». Julien apparait aussi comme un être passionné, aux sentiments et émotions exacerbés « la haine qui venait de l’agiter »,.

Il peut être sous l’emprise d’une explosion de violence, soudaine, presque irrationnelle. Julien exprime une répulsion violente pour la petite bourgeoisie provinciale, et une révolte des humiliés dont il serait le représentant. « S’il eût cessé de voir M.de Rênal…sa famille » : point de vue omniscient du.... »

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