Analyse linéaire Le dormeur du val d'Arthur Rimbaud
Publié le 20/06/2024
Extrait du document
«
Le dormeur du val texte n’1
• Vers 1:
- Rimbaud utilise du présent de description par le verbe présentatif
“c’est” pour évoquer le thème de la nature et le calme que nous
offre le paysage décrit.
- Personnification de la rivière avec “où chante une rivière”.
“chante” donne un aspect harmonieux
• Vers 2 à 3:
- description lumineuse du paysage : “les haillons d’argent”
référence au reflet des gouttes d’eau sur l’herbe/ “le soleil luit”
- Champ lexical de la végétation: “verdure”, “herbes” et “mousse”
• Vers 4:
- description detaillée du paysage + personnification avec :
“verdure”, “rivière”, “montagnes”
- Sorte de conclusion avec la répétition du représentatif “c'est”
- Syllepse du verbe “mousser” : fait référence a l’écume de l’eau de
la rivière et à la mousse végétale.
- Les “rayons” font ressortir le côté lumineux.
B- La description du soldat (2ème quatrain)
• Vers 5:
- Apparition du sujet principal: le soldat
- Enumeration pour decrire le soldat : “jeune,bouche ouverte, tête
nue”
• Vers 6:
- R.
apporte bcp d’attention a la position du soldat : allongé
- On retrouve des couleurs vives et de la fraicheur dans “frais
cresson bleu”
• Vers 7 et 8:
- le verbe “dort” fait référence au titre mais arrive tardivement:
donne 1 effet d’attente au poème.
- La nature est présentée comme “apaisante” : “lit vert”, “étendu
dans l’herbe”
- On retrouve la lumière même si contrastée avec “la nue”
- Métaphore avec “la lumière pleut
- “sa poitrine tranquille” : imobilité du dormeur accentuée jusqu’à
la fin du poème.
• Vers 14:
- L'adjectif “tranquille” repousse le moment de la révélation.
Deux
syllabes qui empiètent sur l’alexandrin.
- On apprend que le soldat est mort
- Il a été tuée par deux balles
III) UNE POESIE ENGAGEE SUR LA GUERRE
A- Relecture: une poésie engagée sur la guerre
En relisant, on prend conscience que tout prend sens et ques
les vers sont liés les uns entre les autres.
• Vers 1: le “trou”: annonce les deux trous du 14e vers
• Vers 2: “follement”: désigne la folie de ce poème.
• Vers 3: “haillons”: syllepse définie également par un vêtement
déchiré par la guerre
• Vers 5: “bouche ouverte” caractéristique d’une personne morte
• Vers 6: “baignant dans le frais cresson bleu”: on peut imaginer
que sa tête baigne dans le sang.
• Vers 8: “Pale”: rappelle la paleur dun cadavre
• Vers 10 et 11: “malade”, “il a froid”: autres références au cadavre.
• Vers 12 et 13: La négation montre qu’il ne respire plus.
“Sa
poitrine tranquille” nous le confirme + allitération en R qui révèle
la dureté de la mort et la violence de la guerre.
ROMAN arthur rimabud
1.
Première strophe: "On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans." Ce vers
établit immédiatement l'âge et l'insouciance du narrateur.
Un titre approprié
pourrait être "L'Insouciance de la Jeunesse".
2.
Deuxième strophe: "Nuit de juin ! Dix-sept ans ! - On se laisse griser." Ces
lignes continuent sur le thème de la jeunesse, mais avec une focalisation sur la
nuit spécifique et l'ivresse des sensations.
Un titre possible serait "La Nuit
Enivrante".
3.
Troisième strophe: Ici, le temps n'est pas explicitement mentionné, mais le
contexte suggère une progression dans la soirée ou dans l'expérience du
narrateur.
Le titre pourrait être "La Rencontre".
4.
Quatrième strophe: "Vous êtes amoureux.
Loué jusqu'au mois d'août." Ce vers
indique un passage du temps, suggérant une durée de l'expérience amoureuse.
Un titre approprié serait "La Désillusion".
La numérotation des strophes, en lien avec le titre "Roman", renforce l'idée d'une
progression narrative, comme dans les chapitres d'un roman.
Chaque strophe
représente une phase distincte de l'histoire, contribuant à l'impression d'un récit
complet et structuré, malgré la brièveté du poème.
Dans la troisième strophe, le personnage principal devient la "demoiselle aux
petits airs charmants".
Cette figure féminine prend une importance centrale,
captivant l'attention du narrateur.
Elle symbolise l'objet de son affection et
devient le catalyseur de son éveil émotionnel et de sa désillusion ultérieure.
En relisant la première et la dernière strophe, on remarque une structure
circulaire.
Le poème commence et se termine avec le même vers: "On n'est pas
sérieux, quand on a dix-sept ans." Cette répétition crée un effet de boucle,
suggérant que malgré les expériences vécues, le narrateur revient à son point de
départ, peut-être un peu plus sage, mais toujours marqué par l'insouciance de la
jeunesse.
Cette structure souligne le thème de l'éphémérité de l'amour
adolescent et de la continuité de la jeunesse, malgré les leçons apprises en cours
de route.
Dans les deux premières strophes de "Roman", Rimbaud évoque l'éveil des sens
à travers une série d'images et de sensations vivantes.
- Dans la première strophe, l'éveil sensoriel est suggéré par des éléments tels
que "les tilleuls verts de la promenade" et "Les tilleuls sentent bon dans les bons
soirs de juin".
Ces images évoquent à la fois la vue et l'odorat, créant une
atmosphère à la fois visuelle et olfactive.
- L'air "parfois si doux qu'on ferme la paupière" suggère une sensation tactile
agréable, une douceur presque palpable.
- Le "vent chargé de bruits" éveille l'ouïe, avec une allusion aux sons de la ville et
de la nature.
- Les "parfums de vigne et des parfums de bière" stimulent à nouveau l'odorat,
évoquant une ambiance à la fois rurale et urbaine.
Dans la deuxième strophe, cet éveil sensoriel se poursuit et s'intensifie :
- "Un tout petit chiffon / D'azur sombre" stimule la vue, avec une image visuelle
précise et colorée.
- La mention de la "mauvaise étoile" et de la "petite et toute blanche" évoque
des images nocturnes, ajoutant à la palette visuelle du poème.
- "La sève est du champagne et vous monte à la tête" combine le goût (le
champagne) avec une sensation physique (la montée à la tête), illustrant
l'ivresse des sens.
La synesthésie, qui est la description d'une expérience sensorielle en termes
d'une autre, est présente dans ce poème.
Par exemple, les "parfums de vigne et
des parfums de bière" peuvent évoquer non seulement l'odorat mais aussi le
goût.
De même, le "vent chargé de bruits" mêle l'ouïe et le toucher, suggérant
une expérience où les sons sont presque tangibles.
Ces exemples montrent
comment Rimbaud fusionne les sens pour créer une expérience immersive et
multidimensionnelle.
La nature, dans ce poème, est intimement liée à l'expérience émotionnelle et
sensorielle du narrateur.
Elle représente un cadre vivant et dynamique qui reflète
et amplifie les sentiments du poète.
- Les "tilleuls verts" et les "bons soirs de juin" évoquent la fraîcheur, la jeunesse
et la vitalité, des thèmes centraux dans le poème.
- La nature n'est pas seulement un décor, mais un participant actif à l'expérience
du narrateur.
Elle est chargée d'émotions et de sensations, comme en
témoignent les "parfums de vigne" et le "vent chargé de bruits".
- Cette description de la nature va au-delà de la simple observation ; elle devient
un miroir des états intérieurs du narrateur, reflétant son éveil, son ivresse et sa
passion.
En somme, dans "Roman", la nature n'est pas seulement un cadre, mais un
élément essentiel qui interagit avec et renforce les thèmes de la jeunesse, de
l'amour et de l'éveil sensoriel.
L'emploi du pronom indéfini "on" et du présent à valeur de vérité générale dans
le poème "Roman" de Rimbaud est significatif.
Le "on" crée un effet
d'universalité, suggérant que les expériences décrites ne sont pas uniquement
celles du narrateur, mais peuvent être partagées par tous.
Cela donne au poème
une résonance plus large, permettant aux lecteurs de s'identifier aux sentiments
et aux situations évoqués.
Le présent à valeur de vérité générale renforce cette
universalité et intemporalité, suggérant que les observations et les sentiments
exprimés sont des vérités constantes sur la jeunesse et l'amour, pas seulement
des expériences personnelles ou momentanées.
Plusieurs éléments du poème "Roman" tendent à constituer un cliché des amours
adolescentes :
- L'idéalisation de l'amour et de la jeunesse, comme dans "Les tilleuls sentent
bon dans les bons soirs de juin" ou "Nuit de juin ! Dix-sept ans ! - On se laisse
griser."
- La description de l'émoi amoureux et de l'ivresse des sens, typique de la
passion juvénile.
- La figure de la "demoiselle aux petits airs charmants" et la réaction naïve du
narrateur à son égard.
- La désillusion finale, où l'amour s'avère éphémère et superficiel, est également
un thème récurrent dans les représentations des premiers amours.
Le regard de Rimbaud sur cette scène semble teinté d'ironie, mais aussi de
nostalgie.
Il y a une certaine moquerie douce dans la façon dont il décrit
l'insouciance et l'extravagance des sentiments adolescents, comme dans la
répétition du vers "On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans." Cependant,
cette ironie n'est pas cruelle ; elle semble plutôt empreinte d'une certaine
tendresse pour la naïveté de la jeunesse.
Rimbaud ne condamne pas ces
expériences, mais les présente avec une lucidité qui suggère à la fois une
compréhension et une certaine....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Analyse du poème : « le dormeur du Val » Arthur Rimbaud
- Arthur Rimbaud, Le dormeur du val - Analyse
- Commentaire: Le Dormeur du Val, Arthur Rimbaud
- Arthur Rimbaud Le dormeur du val C'est un trou de verdure où chante une rivière Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
- Arthur Rimbaud Le dormeur du val C'est un trou de verdure où chante une rivière Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.