Analyse linéaire Gargantua
Publié le 30/03/2024
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«
Analyse linéaire du prologue de Gargantua
Moine érudit devenu médecin, François Rabelais est l’un des auteurs Français
représentatif de la renaissance et de l’humanisme, courant littéraire qui met l’être
humain au centre des préoccupations, croit en la perfectibilité de l’homme et donc à
l’importance de son éducation.
L’éducation est un des thèmes principaux de Gargantua, 2 ème roman de Rabelais
publié en 1534.
Il y raconte la naissance et l’éducation du géant nommé Gargantua
dont le père Grandgousier avait pressenti l’intelligence dans l’invention du torchecul et qui l’a confié à des précepteurs sophistes qui ont appliqué les méthodes
scolastiques médiévales.
Au Chapitre 15 dont est extrait le passage que nous allons étudier, une
confrontation entre Gargantua et un jeune page de 12 ans nommé Eudémon qui a
été éduqué selon les principes humanistes permet de comparer les résultats des
deux modes d’éducation.
Comment Rabelais fait dans ce passage l’éloge de l’éducation humaniste et la
critique de l’éducation médiévale scolastique ?
Je vais procéder à la lecture du texte.
Ce texte est organisé en trois mouvements.
•
Tout d’abord, « de le Soir à la parole (ligne 1 à 8), Rabelais présente les
circonstances de la confrontation et décrit physiquement Eudémon ;
•
Puis, de « Alors jusqu’à siècle» (ligne 9
prononcé par Eudémon,
•
Enfin de «Mais jusqu’à mort » (ligne 24 à jusqu’à la fin de l’extrait), à travers
la description de la réaction de Gargantua, Rabelais fait la critique de
l’éducation scolastique médiévale ;
à 23),
l’auteur décrit le discours
1er mouvement (l.1 à 8) : les circonstances de la confrontation et la
présentation physique d’Eudémon (ne pas dire ce titre à l’oral)
Le texte commence par présenter les circonstances de la confrontation.
L’action se
passe le soir lors du Dîner.
Puis apparaît l’ami de Grandgousier Phillippe des Marais,
vice-roi de Papeligosse.
Rabelais en invoquant des marais fait probablement allusion
à son maître Erasme.
Des marais présente un de pages et qui se prénomme
Eudémon.
Le nom d’Eudémon engage d’emblée le lecteur vers une interprétation
positive de ce personnage.
L'étymologie renvoie en effet aux Grecs Eudaimon qui
signifie bon démon bon esprit.
Eudémon c’est celui qui a l'esprit heureux en ce sens
le garçon apparaît donc comme un bon présage dans le parcours du jeune géant.
L'auteur insiste sur sa jeunesse avec le champ lexical « jeune », « Angelot », « pas
encore 12 ans » ce qui contraste avec gargantua qui est plus âgé et moins doué .
Ensuite, il y a une longue énumération méliorative qui valorise son apparence
physique.
Il est « si bien coiffé », « si bien mis », « si bien propret », « si honnête
en son maintien ».
On comprend ici qu'au contraire des sophistes qui sous
l'influence de la conception chrétienne de la suprématie de l'âme sur le corps
néglige l'importance de la tenue et de l'hygiène des élèves, les humanistes, eux
leur accordent au contraire une grande attention.
On se souvient aussi que Rabelais
est médecin et qu'il connaît l'importance d'avoir un corps sain pour être en bonne
condition pour se cultiver.
Ensuite, par l’emploi du discours direct : « voyez-vous » Des marais invite
Grangousier à une dispute rhétorique entre eudémon et Gargantua.
Il insiste sur
le jeune âge d’Eudémon « pas encore 12 ans ».
Des marais veut faire la
démonstration de la différence entre la méthode des anciens, les sophistes et la
méthode des nouveaux, les humanistes.
Grandgousier ordonne à eudémon de
débuter son discours.
2ème mouvement (ligne 9 à ligne 23) : Le discours prononcé par Eudémon
Le second mouvement débute par le connecteur temporel « Alors », qui suggère
que le discours est immédiat, sans préparation.
Eudémon a l’attitude parfaite d’un
jeune page, il demande la permission du vice-roi son maître pour parler.
Le texte
insiste sur le respect et la reconnaissance d’Eudémon pour ses interlocuteurs grâce
à une longue énumération de termes mélioratifs à la ligne 10 : le bonnet à la main,
le visage ouvert, la bouche vermeille, les yeux assurés, le regard posé .
le texte
insiste également sur sa posture avec l’adverbe « bien « qui vient appuyé l’adjectif
« droit ».
Puis il se met à faire l’éloge....
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