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Analyse linéaire du poème Roman , de Rimbaud

Publié le 12/04/2025

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« Cahiers de Douai Analyse linéaire texte 2 : « Roman », Les Introduction D’une précocité intellectuelle très grande Arthur Rimbaud vise depuis son enfance à devenir une importante figure littéraire de son époque.

Son adolescence est rythmée par le vagabondage, le désir d’émancipation et de révolte.

Écrits à l’âge de 16ans et publié à titre posthume en 1890 Les Cahier de Douai regroupent 22 poèmes répartis en deux cahiers. Le poème « Roman » appartient au premier cahier, dans ce poème Rimbaud y raconte les premiers élans amoureux de l’adolescence en reprenant certains des éléments romanesques habituels de la rencontre. Ainsi nous nous demanderons comment à travers un regard distancé, le jeune poète évoque-t-il les amours de jeunesse ? Ce poème se distingue par une structure en quatre parties, rappelant les chapitres d'un roman, que l'on peut découper en quatre mouvements distincts.

Le premier mouvement, des vers 1 à 8, porte sur un départ vers la nature .

Le deuxième mouvement, des vers 9 à 16, exprime les émotions suscitées par le désir amoureux.

Le troisième mouvement, allant des vers 17 à 24, se concentre sur la rencontre amoureuse romanesque.

Enfin, le dernier mouvement, des vers 25 à 32, traite d'une passion éphémère. Mouvement 1 : L’adolescent quitte les cafés tapageurs pour se rendre dans la nature V1 à V8 Poème : 1- On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans 2- - Un beau soir, foin des bocks et de la limonade, 3- Des cafés tapageurs aux lustres éclatants ! 4- - On va sous les tilleuls verts de la promenade. 5- Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin ! 6- L’air est parfois si doux, qu’on ferme la paupière ; 7- Le vent chargé de bruits, - la ville n’est pas loin, - Analyse linéaire : Le premier vers du poème est une maxime qui énonce une expérience universelle.

Avec le pronom « on », Rimbaud donne une portée générale à ce qu’il dit, et l'utilisation du verbe d’état « est » au présent en fait une vérité générale.

La négation « n’est pas sérieux », associée à l’âge de 17 ans, constitue une litote : en disant qu'on "n’est pas sérieux", Rimbaud laisse entendre qu'à cet âge, on est plutôt désinvolte.

C’est aussi l’âge du poète luimême, ce qui montre qu’il s’auto-juge en quelque sorte. Un beau soir : mise en place du cadre spatio temporel Foin des bocks et de la limonade : sollicitation du gout, de l’ouïe et de la vue, le poète semble lassé de la ville qui sature ses sens.

Ici le terme familier foin est utilisé pour dire assez, qui montre la désinvolture du poète et qui accentué avec le point d’exclamation au vers 3 pour montrer ce besoin de liberté. Le tiret qui suit marque une progression dans l’histoire : 8- A des parfums de vigne et des parfums de bière… C’est le moment où le poète s'échappe vers la nature. C’est la fin du printemps et le début de l’été, cette nature est un cadre plus favorable à la rencontre amoureuse. Autrefois j’avais mentionné que la ville saturé les sens du poète mais la rupture avec la ville semble éveillée les sens du poète polyptote de bon, “les tilleuls sentent bon, les bons soirs de juin” Le poète voit le monde différemment Au vers 5 le point d’exclamation montre l’enthousiasme de rimbaud qui ressent une joie profonde et découvre de nouvelles sensations Ainsi, une atmosphère de rêverie s’installe.

L’ivresse de l'alcool laisse place à une autre forme d'ivresse, celle de la liberté, où la vigne remplace la ville. La ville n’est pas loin constitue une litote pour montrer ce départ vers la nature et peu à peu le bruit et le parfum de la ville s’estompe avec les points du suspension au vers 8. Mouvement 2 : Les émotions suscitées désir amoureux V9 à V16 Poème : La sève est du champagne et vous monte à la tête... Analyse linéaire : L’introduction d’un élément nouveau dans le poème est signalée par le tiret avec le prénsentatif “voila”. La nuit tombe progressivement à travers la métaphore du ciel, c’est un bout de branche.

Cette progression, on peut le voir avec l’enjambement : « Petit chiffon… D’azur sombre, ».

La beauté du paysage est dépréciée par l’adjectif petit.

Même la clarté de l’étoile est atténué, sert habituellement à guider, ici elle est qualifiée de mauvaise : est-ce pour parler d’un destin tragique, donc non Puisqu’elle est qualifiée de petit et blanche.

On quitte le domaine de la poésie lyrique et romantique.Le cadre naturel vient modérer l’enthousiasme du jeune poète. On divague ; on se sent aux lèvres un baiser Dix-sept ans ! » exprime l’enthousiasme de la Qui palpite là, comme une petite bête... jeunesse.

La romance que vit le poète semble — Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon D'azur sombre, encadré d'une petite branche, Piqué d'une mauvaise étoile, qui se fond Avec de doux frissons, petite et toute blanche... Nuit de juin ! Dix-sept ans ! — On se laisse griser. Phrases nominales exclamatives « Nuit de juin ! s'accompagner d'ivresse comme avec la métaphore la sève est du champagne et vous monte à la tête, le champagne qui est une boisson noble, luxueuse est comparée à la sève.

Cette sève semble en quelque sorte éveillé la sensualité du poète. On bascule vers la sensualité avec on se sent aux lèvres un baiser,.... »

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