Analyse linéaire acte I scène 1 sur le Malade Imaginaire

« EXPLICATION LINÉAIRE 1 Acte I, scène 1 Introduction Cette comédie-ballet s'est ouverte par un prologue « en musique et en danse » où Molière a fait son travail d'au-teur-courtisan en flattant le roi et en charmant les spec-tateurs.

Il s'agit ici de la première scène de la pièce, que l'on appelle la scène d'exposition.

Molière ne donne presque aucune information sur l'intrigue, mais il dévoile le personnage éponyme : le Malade imaginaire. II- Analyse linéaire • Les didascalies initiales utilisent quelques mots-clés qui situent déjà le personnage principal: « seul », « chambre », « compte », « apothicaire », « parlant à lui-même ».

La pièce est lancée, Argan seul dans sa chambre fait ses comptes d'apothicaire en dialoguant avec un absent.

La présence des guillemets, visibles pour le lecteur et que le spectateur doit « entendre » grâce au jeu du comédien, met en évidence la folie du person-nage.

En effet, ce monologue paradoxal fait entendre deux voix : les éléments de la facture de l'apothicaire sont cités et commentés par Argan.

L'alternance des pronoms personnels de la première personne, « je », « me », et ceux de la deuxième personne « vous », « votre », montre qu'il y a un locuteur* et un destinataire* dans le texte, mais ce dernier est absent. ● L'apostrophe* au destinataire invisible « Monsieur ● Fleurant » permet également de le présenter : il s'agit de l'apothicaire, ce n'est pas un médecin, on peut donc discuter ses tarifs et n'en payer que ce que l'on estime juste : « vingt sols en langage d'apothicaire, c'est-à-dire dix sols ». ● Le champ lexical* de la médecine : « clystère insinuatif », « rémollient », « entrailles...

» dresse le portrait d'Argan. C'est un personnage malade, principalement au niveau intestinal, ce qui sera bien entendu une source de comique farcesque, mais la redondance des traitements permet déjà de mettre en doute la gravité de la maladie.

Il y a, dès la lecture de la première facture, une exagération de termes médicaux qui est en décalage avec la simplicité de l'objectif recherché : « rafraîchir les entrailles de Monsieur », c'est-à-dire l'envoyer aux toilettes. ● Les répétitions verbeuses (« purgative et corroborative.... »