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Analyse d'Ursus et Homo, personnages de Victor Hugo dans L'homme qui rit

Publié le 04/01/2012

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Ursus et Homo sont des personnages annexes crées par Victor Hugo dans  « L’homme qui rit «, l’auteur les fait apparaitre dans la première partie des « Deux Chapitres Préliminaires «, qui contient elle-même deux parties, « Ursus « et « Les Comprachicos « (mot de l’invention de Victor Hugo venant de l'espagnol comprar (acheter) et chicos (enfants) signifiants « acheteurs d’enfants «),  ces deux chapitres ne furent ajoutés que tardivement, une habitude fréquente chez l’auteur du décentrement et de la digression, ici la narration et l’apparition du personnage principal sont retardées par la présentation de personnages annexes, adjuvants (Ursus et Homo) et opposants (Les Comprachicos). « L’Homme qui rit « est un livre qui permet de suivre différentes destinés  qui finissent par toutes se rejoindre dans le livre, chaque actions entrainent une conséquence entre les différents protagonistes, qu’ils soient principaux ou annexes. Le premier de ces protagonistes n’est autre qu’Ursus (Signifie Ours en latin), un vagabond qui s’habille de peaux d’ours et qui est accompagné....

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« d’après Colette Méchin, ethnologue, chercheur au CNRS (Université de Strasbourg), « pour être nommé, il faut être distinguable, individualisable...

» Ainsi, un animal banal ne pourra occuper une place importante dans l’histoire car on ne peut le citer par son nom propre (d’après Victor Hugo et son « encyclopédie moderne », grâce à laquelle il travaillait, c’est aussi un bon exempl e de l’écriture hugolienne car il se plait à dresser une liste de termes peu explicite dont seul un lecteur avisé dans la science animale pourrait comprendre l’intention du narrateur ).

Homo était un authentique loup Koupara, du genre dit chien crabier, hor s, cet animal se trouve dans toute l’Europe, sauf excepté les iles britanniques, donnant à Homo le statu d’un animal exceptionnel car il est le dernier représentant d’une espèce disparue et est donc un animal distinguable et individualisable qui peut être nommer de par sa rareté.

N ommer une chose revient à la crée et à lui donner une identité propre, Victor Hugo fait donc d’Ursus une antithèse d’Adam dans le livre de la genèse car Adam est censé disposer d’une âme divine, ayant été créé à l’image de Dieu et donc n’utilise que son regard pour analyser les catégories d’animaux mais ne voit que des différences entre lui et les créatures, l’homme doit, de par sa nature divine, régner sur les autres catégories, nommer, permet donc à Adam de gouverner les autres r aces par sa capacité à s’exprimer, Ursus au contraire ne voit en Homo qu’un frère de penser, acceptant le fait de renier son humanité au profit de sa figure animale, donnant naissance à une tout autre personne puisqu’à l’instant où Ursus nomma Homo, Ursus se nomma alors comme l’animal.

« C’est pourquoi Homo suffisait à Ursus.

Homo était pour Ursus plus qu’un compagnon, c’était un analogue.

Ursus lui tapait ses flancs creux en disant : J’ai trouvé mon tome second.

Il disait encore : Quand je serai mort, qui voudra me connaître n’aura qu’à étudier Homo.

Je le laisserai après moi pour copie conforme.

» Victor Hugo annonce dans ces phrases, l’indivisibilité des deux personnages car en trouvant Homo dans un bois, Ursus a en réalité trouver une partie de lui -mêm e ce qui explique leurs liens si fort, ce qui n’est pas sans rappeler les livres contemporains pour enfants qui ont été écrits par Philip pullman, « A la croisée des mondes » , dans ces livres, Pullman divise l’âme de l’être humain en deux parties, l’une es t le corps humain et la seconde partie est un être de forme animale qui correspondrait à la manifestation physique de l'âme d'un humain que l’auteur nomme « Dæmon » les deux personnages sont alors liés et indissociables, à l’image d’Ursus et Homo, dont Hom o serait la manifestation physique de l’âme.

tous deux sont des miséreux, Ursus est un saltimbanque parcourant l’Angleterre en tirant sa maison avec son loup Homo, qui est dernier de son espèce à traverser les paysages anglais, ainsi, le loup étant chassé par la loi anglaise, l’homme détestant l’espèce humaine, il y a ici un paradoxe puisque le nomadisme est ici la dernière liberté de ces misérables.

Ursus expliquera d’ailleurs que si le loup n’est pas chassé dans chaque village, c’est ironiquement grâce à l’immunité accordée par un statut d’Edouard IV ( premier roi d'Angleterre issu de la Maison d’York) aux domestiques « Pourra tout domestique suivant son maître aller et venir librement.

» Mais c’est également grâce aux femmes de la cour et à la populace, car ces- dernières qui suivaient la mode de la cour anglaise disposait de loups -corsacs (De petits animaux hauts comme des chats qui sont à présents nommés « Renard des steppes » ou « Vulpes corsac ») comme animaux domestiques qu’elles faisaient venir tout droit d’Asie, la population quant à elle, appréciait de voir Homo attacher à la maison ambulante,. »

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