Analyse d'un essai : CORNEAU Guy, Père manquant fils manqué

« nous en convaincre tout au long de son livre, au moyen d’exemples divers, de cas qu’il a traités comme de développements et explications psychologiques, avec des arguments d’autorité également, puisqu’il cite, comme dit précédemment, certains de ses confrères, voire des figures emblématiques de la psychanalyse, telles Jung. 2. La définition dont se rapproche le plus mon essai est celle du sociologue hongrois du XXème siècle Lukas, à savoir : « L’essai est un genre littéraire situé entre la littérature et la philosophie » La littérature étant une création imaginaire d’être individuels dans des circonstances particulières.

Corneau fait en partie de son essai une œuvre de littérature : je parle du passage où il nous parle d’une pièce de théâtre qu’il a montée, dans laquelle chacun des acteurs hommes est en fait un fils manqué. Cette partie est en fait (du moins je l’ai compris ainsi !) une façon d’amener dans le sujet les différents cas qu’il avait l’intention de nous développer. La philosophie, dans cette définition, est une réflexion conceptuelle qui s ‘intéresse à des ensembles d’individus dans des circonstances particulières.

Guy Corneau livre dans ce livre une réflexion sur les fils manqués. Ainsi, un essai est un écrit conceptuel qui prend les individus en tant que personnes dans des circonstances particulières.

Ici, Corneau a choisi de donner les grandes idées, les grands « concepts » de la psychanalyse quant aux fils manqués, ces hommes qui ont, dans leur enfance, souffert de l’absence de leur père. 3. Il s’agit d’un essai cognitif.

En effet, on a défini le type cognitif comme s’appliquant aux « textes dans lesquels on cherche à conceptualiser un système d’où l’énonciateur s’est un peu effacé ».

Ici, Guy Corneau cherche à conceptualiser toute la problématique du fils manqué, à cause d’un père manquant.

Il émet des généralités de justification psychanalyste sur ces fils manqué et leurs problèmes, et donne en exemple des cas concrets de patients qui en sont.

Il ne s’est pas entièrement effacé, dans cet essai, mais a rarement utilisé le pronom « je », préférant utiliser un « nous » plus général, impersonnel. 4. Le but de cet essai est, d’une part, de faire réaliser aux lecteurs directement concernés car étant eux aussi des fils manqués que s’ils connaissent dans leur vie le genre de difficultés énoncées dans ce livre, ce n’est pas de leur faute mais que cela remonte à leur enfance et à l’absentéisme de leur père.

Il leur dit ainsi que s’ils ont encore les moyens de parler avec leur père et d’avoir une explication avec eux, il faut qu’ils le fassent pour leur bien, pour retrouver un équilibre. D’autre part, il s’adresse à un public plus large, celui des gens comme vous et moi, qui ne sont pas concernés directement.

Il vise à nous faire changer notre regard sur ces hommes et à comprendre que s’ils sont ainsi, c’est parce qu’ils ont souffert de l’absentéisme de leur père dans le passé. 5. Les deux grands thèmes, les thèmes principaux dégager de cet essai sont bien évidemment les pères manquants et les fils manqués.

Ensuite, parmi les fils manqués, Corneau développe plusieurs cas typiques, plusieurs profils types.

Je vais en reprendre quelques uns.. »