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Analyse du poème Le serpent qui danse de Charles Baudelaire

Publié le 17/01/2022

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Né à Paris en 1821, Charles Baudelaire fait paraître en 1857 Les Fleurs du mal qui est l’une des plus importantes œuvres de la poésie moderne. Parmi les thèmes les plus présents dans le recueil sont la beauté, l’engouement, le voyage. Le serpent qui danse, poème extrait de la partie Spleen et Idéal, est un éloge de la femme aimée. 

Le poème peut être lu comme un voyage sur la mer mouvementée du désir.

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« La première personne du singulier n’apparaît que deux fois dans le poème (première et dernière strophes),néanmoins, à plusieurs reprises, l’auteur parle de son attitude, de sa réaction face à la femme.

Après l’avoirassimilée à la mer, le poète devient « navire » et « appareille ».

Il « s’éveille », c’est le « matin » : pour lui c’est uncommencement, une naissance, comme si sa vie n’avait débuté qu’à la rencontre de cette femme, thème souventtraité par les poètes : « Je suis né vraiment de ta lèvre, Ma vie est à partir de toi » écrivait Aragon à Elsa.

C’est le début d’un long voyage « pour un ciel lointain » : l’auteur semble quitter la terre ferme pour une contrée derêve.

Plus loin dans le poème, le « serpent » et « l’éléphant » évoquent l’exotisme de l’Orient.

Pourtant dès la strophe suivante, le poète paraît douter de la réciprocité des sentiments de sa bien-aimée : c’estune description qui surprend, en effet le poète donne une image froide, presque désagréable avec les termes « rien[…] ni » qui révèlent une certaine absence, et de termes, tels « amer », « froids » et « fer », qui viennent fairevaciller l’aspect agréable de « doux », « bijoux » et « or ».

Des oppositions sont donc remarquables dans chacundes vers de cette strophe. Dans les trois strophes suivantes, le poète reprend l’évocation de la démarche ondulante et envoûtante de lafemme, avant de revenir à des impressions plus tourmentées.

Il parle d’une eau effrayante qui monte (« grossi […]grondants » : allitération d’une consonne gutturale).

Ce passage peut être interprété comme une image de lapassion, du désir qui s’impose de façon incontrôlable.

« Quand l’eau de ta bouche remonte, Au bord de tes dents, Jecrois boire […] » est une allusion au baiser échangé au point culminant de ce désir, qui apaise l’agitation et laisseplace à la volupté.

L’eau se transforme en vin : « Je crois boire un vin de Bohême » et la mer se confond avec l’azur(« un ciel liquide ») emportant la poète dans l’infini.

L’effet est puissant (« amer et vainqueur »).

S’ensuitl’apaisement d’un cœur « parsem[é] d’étoiles ». La poésie est donc l’espace dans lequel le poète peut rendre compte de ce qu’il voit, de ce qu’il ressent.

Le serpentqui danse est l’éloge d’une femme comparée à la mer ondulante, qui séduit le poète, le tourmente et le comble. Commentaire Baudelaire, poète et critique d'art du XIX° siècle a fait basculer la poésie dans la modernité de par ses thèmes etses images.

Le poème « Le serpent qui danse »appartient à la section intitulée « Spleen et Idéal » des Fleurs dumal.Il évoque en neuf quatrains l 'ambivalence de la femme à la fois séductrice et dangereuse.Comment cetteambivalence est- elle suggérée?Le poème fait l'éloge d' une femme aimée qui invite à la rêverie mais il s' agit aussid'une évocation teintée d 'érotisme qui montre son pouvoir . Le poème est un éloge de la femme aimée qui invite à la rêverie ; nous pouvons voir qu'il s'agit tout d'abord d'unedéclaration d'amour par l'étude de l'énonciation :en effet le « je » s'adresse à un « tu », le « je » étant le poète etle « tu » probablement Jeanne Duval.

Baudelaire s'adresse directement à elle et le tutoiement indique uneintimité.Ilya donc une promiscuité dans le vécu mais aussi une promiscuité spatiale.

D'autre part ,le registre de cepoème est lyrique comme le souligne le lexique affectif important tel que « Chère indolente »suggérant une intensitéamoureuse L'émerveillement du poète est souligné par des intensifs: « si beau », les sentiments sont aussi exprimésà travers une ponctuation expressive ,les strophes 1 et 9 se terminent par des points d'exclamation.L'énonciation etle registre nous ont permis de montrer qu'il s'agit d 'une déclaration d'amour mais qui se marque à travers unvéritable éloge du corps aimé.On peut percevoir ,en effet ,un important champ lexical du corps tout au long du poème: La strophe 1 présente unevision globale du corps: « Que j'aime voir (...) /De ton corps si beau /(...)Miroiter la peau! » Pius vient l ' évocationde la « chevelure » ,symbole de la féminité alors que la strophe 3 fait un retour sur le poète.

La stophe 4 décrit les« yeux » quant à la suivante, c'est la strophe centrale qui fait écho au titre ,démarche et gestuelle sont suggérées,la strophe 6 est consacrée à la tête, la 7 de nouveau à la vision globale ,la 8 à la « bouche ».La dernière retournesur le poète.On remarque donc que le regard du poète se déplace sur le corps de la femme avec un glissement dugénéral au particulier puis de nouveau au général .On peut rapprocher ce poème de la tech ni que du blason ,maisici Baudelaire fait l'éloge de plusieurs parties du corps ,notamment d'une démarche et de poses qui semblent le. »

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