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Analyse du poème de Rimbaud : Ma Bohème

Publié le 15/06/2024

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« Lecture linéaire « Ma Bohème », Arthur Rimbaud Introduction - présentation auteur et œuvre, on peut ici souligner dans sa biographie la tendance ou tentation de la fugue qui était celle de Rimbaud, surnommé par Verlaine « l’homme aux semelles de vent », périphrase pour désigner un poète qui visiblement ne tenait pas en place. - poème qui est le dernier de la deuxième liasse, même si il a été écrit à l’âge de seize ans, et revêt indéniablement une dimension autobiographique. - présentation du texte : il s’agit d’un sonnet en alexandrins, aux rimes embrassées dans les deux quatrains, puis suivies, et à nouveau embrassées dans les quatre derniers vers. - remarque sur le titre : la bohème désigne deux choses : la vie des Bohémiens, qui vivent en nomade et dans des roulottes par exemple, au 19e siècle, mais aussi « la vie de Bohème » est celle des artistes, peintres, poètes ou écrivains, anti-conformistes, refusant un certain ordre bourgeois, qui est une sorte de topos du 19e, qui rejoint l’idée de « poète maudit » pour reprendre le titre de l’ouvrage de Verlaine, consacré à des poètes du 19e qui se situaient « dans la marge ».

Le sous titre du poème est « fantaisie » c’est à dire une « œuvre originale suivant les caprices de l’imagination plutôt que les règles de l’art.

», ce qui indique d’emblée le thème de la liberté, celle de la création poétique ici. - Lecture - mouvements : les quatre strophes seront étudiées séparément, car le poème forme un tout, et on ne peut dissocier des étapes ou « parties » du texte.

(attention à justifier ce choix, point important.) Première strophe : - un poème où le « je » est très présent : mais aussi les déterminants possessifs « mon » et « ma » par exemple.

Cela fait signe vers l’autobiographie et le lyrisme, en tout cas, récit d’une expérience personnelle - la dimension narrative est claire : les verbes sont à l’imparfait, temps du récit qui a une valeur itérative (actions qui se sont répétées plusieurs fois), le poème donne une forme à un ensemble d’expériences reliées par l’expérience de la fugue, de l’errance. - en effet, le verbe « aller » est répété deux fois, et les CC de temps et de lieu donnent une idée du cadre « sous le ciel »(sans destination précise!), « dans ma course », « à la Grande Ourse », « au bord des routes », et même les « souliers blessés » qui indiquent l’usage qui en a été fait, les nombreuses routes et chemins qu’ils ont dû parcourir… - une image d’un adolescent errant et rebelle ! La métonymie des « poings » indique la rage ou la colère contenues, les poches sont crevées, peut être parce que les mains les ont trouées ou éclatées par leur force.

Âge de l’amour, du rêve d’amour, au pluriel dans le texte, le poète se moque de lui même (autodérision) en se représentant comme rêvant d’amours en parcourant les routes… - mais il rêve aussi de poésie, le mot « muse » avec une majuscule et un point d’exclamation, est placé au centre du vers, comme au centre de la vie du poète, il l’invoque, allégorie traditionnelle de l’inspiration poétique (rappelons qu’Alfred de Musset a écrit les Nuits, qui mettent en scène un dialogue entre le poète et sa Muse, ce qui montre au passage la culture littéraire et les influences de Rimbaud).

Féal est un terme médiéval qui indique une relation de dépendance entre un chevalier et son seigneur, ce qui témoigne également de l’influence romantique. - toutefois, ici, il ne faut pas lire le texte au premier degré, mais voir l’humour, notamment dans l’interjection « Oh la la », expression familière qui remplace le « O » lyrique traditionnel : Rimbaud se moque de ses rêveries éveillées (cf Roman, où l’on retrouve la même auto-dérision.) Deuxième strophe : - reprise de la description du vêtement, qui fonctionne ici comme une métonymie de la pauvreté certes, mais aussi de l’indifférence pour l’habit, l’uniforme bourgeois pourrait-on dire.

Rimbaud insiste en ajoutant les adjectifs « unique » et « large » comme pour caricaturer sa personne en mendiant errant.

On trouve un point à la fin de la phrase, comme si tout était dit ou que ces détails en disaient long… - le tiret marque une rupture dans le rythme, ou l’annonce d’un commentaire ? Il se compare au petit poucet, personnage du conte, perdu dans la forêt, mais ici, la perte est volontaire et non subie. Le poète se présente comme un enfant poète qui écrit et dort à la belle étoile.

L’usage métaphorique du verbe « égrener » signifie ici qu’il sème des graines, ou qu’il médite ou contemple, comme lors d’une prière, par l’usage du chapelet (que l’on manipule tout en.... »

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