Analyse du comique dans le Malade Imaginaire
Publié le 09/01/2024
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«
I-Présentation de l'œuvre et de l'auteur
Molière :
Molière, de son véritable nom Jean Baptiste Poquelin,
était un dramaturge, comédien et directeur de troupe
français du 17e siècle.
Il appartenait au mouvement du
classicisme.
Né à Paris en janvier 1622, il a joué un
rôle majeur dans l'évolution du théâtre.
En 1643, il a
fondé "L'Illustre Théâtre," qui est devenue plus tard la
troupe de Molière.
Il a écrit de nombreuses comédies
satiriques, telles que "Le Misanthrope," "Tartuffe,"
"L'Avare," et "Le Malade imaginaire," qui critiquaient
souvent la société de son époque.
Il a bénéficié de
l'amitié du roi Louis XIV, ce qui lui a permis de protéger
certaines de ses œuvres, malgré les critiques et les
controverses.
Molière est également célèbre pour son
rôle dans le développement de la comédie de
caractère, avec des personnages aux traits comiques
exagérés.
Le MI :
En 1673, il écrit "Le Malade Imaginaire," qui sera
représenté pour la première fois sur la scène du palais
royal le 10 février 1673.
Lors des premières
représentations, il joue le rôle principal d’Argan, le
fameux malade imaginaire.
Mais lors de la quatrième
représentation, Molière s’écroule sur scène.
Quelques
heures après, il finira par mourir chez lui.
"Le Malade Imaginaire" est une comédie-ballet en trois
actes qui met en scène Argan, un bourgeois bien
portant mais hypocondriaque.
Argan souhaite marier sa
fille Angélique à un médecin, Thomas Diafoirus, tandis
que la jeune fille est amoureuse d’un autre
personnage, Cléante.
Cette situation donne lieu à une
série de scènes amusantes dans lesquelles Molière va
tour à tour se moquer de plusieurs vices de sa société,
comme l’hypocrisie, les mariages arrangés et le
charlatanisme suffisant des médecins.
II-Le Classicisme Théâtral et la Comédie :
Le classicisme est un mouvement culturel et artistique
qui se définit par un ensemble de valeurs et de critères
formant un idéal incarné dans "l'honnête homme." Le
17e siècle en France est l'âge d'or du classicisme.
Au
théâtre, il y avait des règles strictes, notamment les
trois unités : temps, lieu, action.
Ces règles exigeaient
que l'intrigue d'une pièce se déroule en une journée, en
un seul lieu, et qu'elle soit centrée sur un seul thème
principal.
L’objectif était de maintenir la vraisemblance
et la clarté.
Il existait deux grands genres dans le
théâtre classique.
D’abord la tragédie classique, avec
des dramaturges comme Corneille ou Racine, c’était le
genre le plus répandu.
La tragédie mettait en scène
des personnages de la haute société autour d’une
intrigue et souvent d’un dilemme dans lequel aucune
fin n’était acceptable.
Elle devait susciter la terreur et
la pitié.
Son but était de provoquer la catharsis.
La
comédie est venue plus tard.
Les dramaturges
classiques, comme Molière, ont respecté ces règles tout
en intégrant le comique.
Le comique de caractère, de
situation, de mots, de geste, ils ont tous trouvé leur
place.
L’objectif de la comédie était souvent, en plus de
divertir évidemment, de critiquer les vices de la société
de l'époque et la satire sociale, tout cela à travers le
rire.
La comédie classique était plus accessible car les
personnages étaient plus familiers.
Elle n’a pas
toujours été pleinement acceptée car ses dénonciations
ont souvent fait l’objet de critiques et de controverses.
Mais petit à petit, grâce en partie à Molière, elle a su
trouver sa place dans tous les théâtres et pour tous les
spectateurs.
III-Différents comiques
Molière se sert de différents types de comique pour
cette pièce.
Dans cette partie, nous allons justement
voir ces différents comiques.
Le comique de Caractère :
Le comique de caractère est une forme fondamentale
d'humour au théâtre.
Il se base sur la création de
personnages dont les traits exagérés entraînent le rire
et la satire.
Dans "Le Malade imaginaire" de Molière,
cette forme d'humour est utilisée à travers des
personnages comme Argan, Toinette, Béline, les
médecins et d’autres.
Ils possèdent des
caractéristiques comiques très marquées.
Les
personnalités extravagantes de ces personnages
apportent une dimension humoristique à la pièce, tout
en permettant à Molière, de manière subtile, de
critiquer les absurdités et les travers de la société de
son époque.
Argan, par exemple, incarne lui-même ce comique en
tant qu'hypocondriaque.
Il a une obsession poussée à
l’extrême pour la santé.
Il est également constamment
préoccupé par ses symptômes imaginaires.
Dans la
première scène de l’œuvre, on le retrouve seul sur sa
chaise de malade à compter ses traitements : “un julep
hépatique soporatif” ; “un petit-lait clarifié et
édulcoré” ; de nombreux “lavements” etc.
On
comprend directement son obsession pour la médecine.
Avoir autant de traitements, de médicaments et de
potions semble tout à fait exagéré.
Le personnage de la servante Toinette est également
comique.
Toinette est très rusée et habile, ce qui lui
permet de jouer des tours à son maître.
Elle se moque
de lui en utilisant de l'ironie pour exposer l'absurdité de
ses inquiétudes.
Son aspect moqueur et critique
permet d’ajouter une dimension comique à la pièce.
Elle se déguise même pour tromper et faire rire.
Le comique de Situation :
On retrouve également le comique de situation dans
l’œuvre.
Il se manifeste lorsque les personnages se
retrouvent dans des situations inattendues, absurdes
ou ironiques qui entraînent le rire du public, comme
des situations de quiproquos ou de malentendus.
Par exemple, dans l’acte trois scène dix, Toinette se
déguise en médecin et lui fait une consultation
caricaturale et burlesque dans l'objectif de ridiculiser
Argan.
Cette situation comique est renforcée par le fait
qu'Argan ne se rend pas compte qu’il s’agit de sa
servante, ce qui amène à un dialogue absurde entre les
deux personnages.
Le comique de Mots :
Dans cette même scène, on retrouve aussi le comique
de mots.
En effet, Toinette, toujours pour ridiculiser
son maître, utilise des termes médicaux absurdes
comme : "l'empirisme dogmatique" ou "sympathie
universelle.".
Ces termes pas tout à fait scientifiques
sont absurdes et créent un comique de mots.
Le comique de mots est une forme d'humour qui
repose sur la manipulation astucieuse du langage, des
mots et des expressions pour susciter le rire.
Dans "Le
Malade imaginaire" de Molière, le comique de mots est
omniprésent.
Il est caractérisé par des jeux de mots,
des quiproquos et des expressions absurdes.
Il permet
à Molière de créer un humour subtil et satirique en
utilisant le pouvoir des mots pour mettre en lumière les
absurdités de sa société.
On retrouve ce comique également dans le nom des
personnages.
Le notaire M.
de Bonnefoi alors que l’on
découvre très vite qu’il n’est pas très honnête.
Thomas
Diafoirus....
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