Analyse des lettres choisies de Liaisons dangereuses
Publié le 25/03/2012
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Les liaisons dangereuses, sous-titré : lettres recueillies dans une société et publiées pour l’instruction de quelques autres est un roman épistolaire écrit par Pierre Choderlos de Laclos et publié en 1782. Ce roman par lettres met en scène la nature confictuelle de la relation amoureuse, avec une économie des moyens qui tranche sur la production romanesque
Comme l’objet de mes études je vais prendre trois lettres ( provennantes de la troisième et quatrième partie du roman) échangées par la Marquise de Merteuil, le Vicomte de Valmont et le chevalier Danceny.
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a l’ennui ou la lassitude.
Jouer le jeu de la séduction, tant qu’il y a du plaisir, conquérir la
proie du désir et passer à une autre , dès que l’ennui survient.
C’est jouer le jeu d’un
égocentrisme conséquent, qui vise à la recherche de sa propre satisfaction.
Dans la lettre CXXV, le vicomte raconte en detailles son triomphe sur Mme de Tourvel : si
j’ai eu quelquefois auprès de cette femme étonnante des moments de faiblesse qui
ressemblaient à cette passion pusillanime, j’ai toujours su les vaincre et revenir à mes
principes .(...) Serai- je donc, à mon âge, maîtrisé comme un écolier, par un sentiment
involontaire et inconnu? Non : il faut, avant tout, le combattre et l’approfondir . 7
Valmont a naturellement tendance à exagérer ses préventions contre l'amour et à donner des
gages de liberté.
Il fait ainsi l'effort d'expliquer sa joie par le travail peu ordinaire que cette
conquête à exigé.
Le vicomte s’est donné beaucoup de peine pour maîtriser ses vraies
sentimentes.
L’observation et le controle du soi-même constituaient les signes de perfection à
laquelle tennait avant tout Mme de Merteuil.
La maîtrise était une qualité indispensable, liée
au prestige, à la réputation morale, au respect des règles qui fondaient l’éthique libertine. Sur
le théâtre du monde, chacun a un rôle à jouer, et s’observe sous le regarde d’autrui . 8
En ce qui concerne la côté théâtrale de la vie de libertins, notre héros constate ensuite : Dans
la foule des femmes (...) j’ai rempli jusqu’à ce jour le rôle et les fonctions d’Amant 9.Le
vicomte souligne qu’il est comme un acteur qui a pour but de donner un plus beau spectacle.
Valmont définit son objet et ses moyens pour gagner.
La recompense est connue aussi, c’est
la promesse des retrouvailles avec la Dame, comme dit Mme de Merteuil, parodiante le
langage de la courtoisie médiévale.
En se cachant devant une de ses masques, le vicomte (...) s’arrange pour exercer la charité
sous les yeux du valet de la Présidente.
Par là, il fait coup double : d’une part il donne de la
vraisemblances à son propos de séducteur, sincère et repenti, qui cherche, sous la direction
de Mme de Tourvel , à rentrer dans le sein de la morale et de la religion ; d’autre part (...) il
parle à son interlocuteur son propre langage : pour sa « Prude » (...) il se montre
charitable 10.Mais, quand il écrit à la marquise il montre son vrai visage.
La stylistique du
langage change et varie selon le changement de l’interlocuteur.
On pourrait parler de divers
types de la rhétorique utilisée dans les lettres particulières.
Il est possible d’énumérer la
rhétorique du libertinage ( celle de Valmont et de la marquise de Merteuil ) et la rhétorique
sociale ( réprésntée par Mme de Tourvel et Danceny ).
Il y a aussi la petite Cécile de
Volanges qui, en réalité, ne dispose d’aucune rhétorique ; le langage qu’elle utilise dans ses
lettres est dominé en gros par ses émotions qu’elle ne sait pas cacher.
Valmont a déjà révélé la séduction que la vertu de Mme de Tourvel exerçait sur lui.
Le
vicomte semble opposer à la pruderie des femmes ordinaires la pudeur éclairée de la
Présidente de Tourvel.
Ce qui séduit ici Valmont est l'authenticité d'un être pur dont
l'opiniâtreté dans la résistance force le respect.
Le vicomte écrit enfin ( apres avoir conquis le coeur de Mme de Tourvel) que c’est une
victoire complète, achetée par une campagne pénible, et décidée par de savantes
7Source électronique8Caroline Jacot Grapa, ouvr.
cit., p.
679Source électronique10Tristan Florenne, ouvr.
cit., p.23.
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