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Analyse de texte: Marivaux "Le jeu de l'amour et du hasard" - acte II, scène XI.

Publié le 12/02/2024

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« Introduction : Marivaux grand dramaturge du siècle des lumières publiera sa célèbre pièce "Le jeu de l'amour et du hasard" en 1730.

Dans cette pièce en trois actes le dramaturge met en scène des personnages typiques de la comédie à l'instar d'Arlequin, le sujet en tant que tel est un classique de la comédie à savoir l'organisation d'un mariage et le jeu de déguisement.

Orgon un noble souhaite que sa fille Silvia épouse Orgon, cette dernière ne veut accepter de suite et propose à son père de la laisser l'observer déguisé en servante, elle veut choisir son mari pour ses qualités.

Le père accepte que sa fille échange de place avec la servante pour la rencontre avec Orgon sauf que Dorante à la même idée et échange de place avec son valet Arlequin. Orgon et son fils Mario savent tout cela et prennent un malin plaisir à pousser Silvia tout comme Dorante dans leurs derniers retranchement. L’extrait qui est porté à notre analyse se situe dans l’acte II, il s’agit de la scène XI.

Cet acte est marqué par une série de contrastes : entre des scènes courtes et des scènes longues, entre les valets déguisés en maitres, et les maitres déguisés en valets, et aussi le contraste des différents registres.

Dans la scène IX Dorante (déguisé en valet) se jette aux pieds de Silvia (déguisé en servante), pour lui faire une déclaration d’amour.

C’est le moment que choisissent monsieur Orgon et Mario, pour faire leur entrée.

Ils deviennent ainsi les témoins d’une scène particulièrement gênante pour Silvia.

Dorante est prié de partir, et Silvia bouleversée doit affronter son père et son frère.

C’est ainsi que nous nous demanderons comment le trouble du personnage renforce-t-il le comique de cette scène et que révèle-t-il ? Mouvement 1 : Mario se joue de sa sœur Mario joue avec sa sœur, il réagit à ses propos, il sait qu’elle aime Dorante et joue à le traiter de « babillard », il emploie volontairement le verbe « dégoûter » pour faire réagir Silvia et la contraindre à révéler qu’elle l’aime.

Logiquement et prise au piège, Sylvia réagit vivement comme le montre la didascalie (avec feu). Le fait qu’elle souligne l’incongruité des propos de Mario, leur absurdité dans cette situation lui permet de jouer le jeu de la personne qui ne comprend pas de quoi parle son frère et donc d’éviter de se confronter à ce qu’il lui suggère: elle aime « Bourguignon » (qui est Dorante). C’est cela qui provoque l’indignation de Silvia, en témoigne le recours répété aux phrases exclamatives accentuées par une répétition : « Que vos discours sont désobligeants ! m’a dégoutée de lui ! » « Dégoûtée ».

Pour elle, les propos de son frère Mario sont absurdes cela est montrée par le recours à divers adjectifs venant qualifié les propos de son frère : « choses », »étrange » « inouïe » « inconcevable ».

Son frère a su toutefois crée de la confusion chez sa sœur cela est notamment montré par une juxtaposition de propositions sans véritable rapport logiques entres elles : « J’essuie des expressions bien étranges ; je n’entends plus que des choses inouïes, qu’un langage inconcevable ; j’ai l’air embarrassé, il y a quelque chose ; et puis c’est le galant Bourguignon qui m’a dégoûtée.

» Comme pour la réplique précédente, celle de Mario rebondit sur le mot de Silvia, « étrange » ce qui confère de la rapidité à l’échange.

Mario avec ces trois questions, poursuit son jeu : il prend plaisir à observer les réactions de sa sœur dans une intrigue dont elle ne connait pas tous les ressorts. Le public n’est pas dupe et prend plaisir lui aussi à observer Mario jouant avec Silvia. Le jeu observé sur la première réplique se poursuit, l’intuition d’un complot dont son frère serait l’instigateur est perceptible au travers de l’emploi des modalisateurs «ne pouvez-vous » ou encore « voulez-vous » ou du nom « soupçon ».

Silvia montre qu’elle se doute qu’une intrigue se trame, comme si elle faisait partie d’un jeu théâtral sans le savoir comme le montre l’emploi du terme « fatalité ».

Elle emploie des phrases interrogatives pour montrer qu’elle est sûre que rien en elle-même n’est à l’origine de son état, mais le nombre.... »

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