Devoir de Philosophie

Analyse bac de français Les Contemplations (Victor Hugo)

Publié le 19/09/2023

Extrait du document

« Les Contemplations - Victor Hugo Introduction commune : - Présentation brève de l’auteur et de l’œuvre Le recueil de poèmes de Victor Hugo paru en avril 1856 s’intitule Les Contemplations.

« Contemplations » est un nom dérivé du verbe « contempler ».

En s’appuyant sur les synonymes du mot, on constate que ce recueil invite à la réflexion, à partager une pensée.

Les synonymes du mot « Contemplations » évoquent également le recueillement. L’étymologie du mot laisse envisager un cheminement poétique mystique, comme on peut le voir dans le titre « Saturne » (ou encore dans les premiers vers du poème 8 du livre 4 « A qui donc sommes-nous »).

Ainsi, Victor Hugo est une figure majeure de la littérature et de la politique du 19e siècle.

Il a publié un nombre très important d’œuvres dans les genres littéraires du théâtre, de la poésie et du roman.

Durant la rédaction des poèmes composants Les Contemplations, deux évènements majeurs touchent la vie de Victor Hugo.

Le premier, personnel, est la mort de Léopoldine.

Le second, politique, est son exil contraint.

On peut voir que Les Contemplations est une œuvre imprégnée par cette densité historique et littéraire car de nombreux poèmes font écho ou renvoient à des évènements intimes ou publics vécus par Victor Hugo.

Son œuvre comporte des caractéristiques du romantisme : l’expérience intime et la voix lyrique ; le regard sur son siècle : le poète prophète ; l’appel du lointain. « Elle était déchaussée » Complément d’intro : - situer l’extrait dans l’œuvre Le poème « Elle était déchaussée, elle était décoiffée » fait partie du livre 1 « Aurore » (qui évoque un début, une promesse, une ouverture), situé dans la première partie « Autrefois 1830 – 1843 » (qui évoque le passé).

Les thèmes évoqués sont l’invitation à l’amour, la nature et la sauvagerie : l’absence de société.

L’écriture de ce poème est antérieure à la mort de sa fille Léopoldine, moment qui marque la césure entre les deux livres du recueil.

C'est un des rares poèmes du recueil où la douleur n'est pas témoignée.

Le poème de quatre strophes en alexandrins dont les rimes sont croisées, évoque un souvenir de jeunesse : le bonheur d’une rencontre amoureuse éphémère dans la nature. - problématiser Dans ce poème, la nature est le cadre de cette rencontre.

Par quels procédés cette rencontre permet-elle l’expression de nombreuses émotions ? - annoncer le plan Le poème est ainsi découpé en trois mouvements.

Tout d’abord, l’apparition de la jeune femme.

Puis, la rencontre entre cette dernière et le narrateur dans un rapport de séduction.

Enfin, l’acceptation de l’invitation par la jeune femme. Développement :  Premier mouvement (v.1 à 4) Tout d’abord, dans la première strophe, du vers 1 à 4, apparaît une jeune fille naturelle voire surnaturelle à un narrateur en extase. Première analyse En effet, elle est défaite de tout artifice, elle est naturelle et sensuelle. 1) Le vers 1 commence par le pronom « elle » et est répété deux fois.

Il répond, au vers 3, au pronom « moi » qui débute le vers également ainsi que le pronom « je » positionné après la césure.

Le lecteur voit donc la scène par les yeux du promeneur. 2) Dans les premiers vers, le lecteur est en présence du portrait de la femme.

Il est évoqué par un parallélisme de construction des propositions : sujet/verbe/attribut avec échos sur le lexique de part et d’autre de l’hémistiche. 3) Cette construction comporte deux mots « déchaussée » et « décoiffée » qui ont une structure lexicale identique avec préfixe en « dé » dont le sens est « qui enlève » ; ce choix lexical insiste sur le fait que le personnage se défait d’éléments de culture pour rejoindre un état plus naturel. 4) On peut également observer dans ce premier portrait des caractéristiques sensuelles qui sont évoquées comme la nudité des pieds, « pieds nus ». 5) Dans les vers 2 et 3, on voit apparaître une harmonie entre une femme qui a des attributs de beauté naturelle et la nature qui sert de décor à la scène, comme le montre le complément circonstanciel « parmi les joncs penchants ». 6) Cette rencontre a un caractère surnaturel comme le montre le choix du nom « fée », placé en fin de vers, pour nommer la femme, et l’emploi du verbe « croire ». Deuxième analyse Puis, l’observateur ébloui a l’initiative du dialogue 1) Le rythme de ce vers 2 avec plusieurs pauses marquées par des virgules montre que le narrateur prend le temps de la regarder.

Il déguste ce qu’il voit. 2) Dans le dernier vers, les deux personnages sont présents au travers de l’emploi des pronoms, le pronom « je » est sujet du verbe « dire » et à l’initiative de la parole, « lui » est complément du verbe dire et destinataire avec l’emploi de « tu » de la proposition : le narrateur est à l’initiative du contact verbal. 3) L’emploi du tutoiement manifeste également le rapprochement rapide des deux personnages pour un moment d’intimité dans la nature « t’en venir dans les champs » ? Transition En fin de strophe, cette question posée crée une attente chez le lecteur : la réponse de la femme.  Deuxième mouvement (v.5 à 12) Ensuite, de la ligne 5 à la ligne 12, on assiste aux échanges entre les deux personnages dans un jeu de séduction. Première analyse Elle parle avec les yeux. 1) Les vers 5 et 6 ne comportent pas de pause : le lecteur lit la description de la femme, la réponse attendue à la question posée précédemment n’est pas une parole. 2) La réponse est un regard sur lequel insiste le poète : le son en « re » est présent jusqu’au début du deuxième vers comme le montre l’allitération « regarda » « regard » et « reste ». 3) Le présent de vérité générale permet au narrateur d’interrompre son récit au passé pour faire part au lecteur de sa connaissance des relations humaines et notamment des rapports de force engagés dans les relations de séduction comme le souligne le terme « triompher ». Deuxième analyse Lui, parle avec ses mots 4) Les vers suivants sont une répétition de la première invitation du vers 4 « veux-tu », cette répétition manifeste l’insistance du narrateur pour obtenir ce moment d’intimité avec la femme. 5) À nouveau, l’intimité est évoquée plus explicitement, d’abord avec l’emploi du verbe « aimer » dans l’invitation et ensuite avec la qualification des arbres « profonds ». Troisième analyse Elle le regarde à nouveau et prépare sa réponse 1) Avant ce deuxième regard, elle fait de nouveau jouer sa sensualité avec « ses pieds ». 2) L’évocation du regard de la femme permet au narrateur de suspendre la réponse attendue à nouveau puis l’adverbe « alors » au vers 3 indique le changement d’état du personnage de « folâtre » adjectif qui souligne son caractère naturel et léger à « pensive » qui indique que sa réflexion est faite ou en train de se faire concernant la décision d’accepter ou non la proposition du promeneur. 3) L’interjection du dernier vers, « oh » associée à la présence répétée du point d’exclamation et à l’évocation sonore du chant des oiseaux, « les oiseaux chantaient au fond des bois » crée une atmosphère joyeuse qui traduit la joie du poète à la perspective du partage de ce moment d’intimité et donne un élément de connaissance de la réponse de la femme sans que ce message soit explicite. Transition Au vers 12, les « bois » font place à l’eau au vers 13.

La jeune femme vient à lui ruisselante comme l’eau dans la rivière.  Troisièmes mouvement (v.13 à 16) La dernière strophe évoque l’acceptation de la demoiselle qui rend le narrateur heureux. Première analyse Elle est de nouveau naturelle et sensuelle 1) La structure syntaxique avec l’exclamation vue à la fin de la strophe précédente est reprise dans le premier vers qui décrit la nature.

Cette description permet, comme au vers 8, l’expression du caractère sensuel de la scène entre le promeneur et la « fille » puisqu’il est question de caresse entre « l’eau » et le « rivage ». 2) Par les yeux du promeneur, « je vis » le lecteur peut voir que la femme a accepté cette proposition comme le montre le complément du verbe « venir », « à moi ».

Le complément circonstanciel de lieu comme au vers 2 « dans les grands roseaux verts » souligne l’association de la femme à son décor naturel.

Deuxième analyse Les deux personnages sont manifestement heureux 3) L’expression de la joie est présente dans les deux derniers vers du poème comme le montrent l’adjectif qui décrit la « fille », « heureuse » avant la coupe et la proposition subordonnée circonstancielle « riant au travers ». 4) La joie est exprimée dans un effet d’harmonie porté par.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles