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Alexandrie, l'histoire du «Quatuor» de Lawrence Durrell

Publié le 09/01/2015

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SURPRIS PAR LE SUCCÈS En 1957, l'écrivain britannique élit domicile dans le vil lage de Sommières, qu'il ne quittera plus jusqu'à sa mort. La Provence lui offre à la fois la lumière méditerranénne qu'il aime tant et cette « liberté fran çaise », art de vivre et générosité, sagesse et spiritualité dont il fait souvent l'apologie dans sa correspondance. Cette même année 1957 voit la publication de Justine et son foudroyant succès. La critique anglaise est conquise, les droits se vendent dans plusieurs pays, une édition américaine s'annonce... Fort de ce succès, Durrell s'est rapidement lancé dans la rédaction de Balthazar, qu'il achève en six semaines, puis de Mountolive, qui ne lui prend guère plus de deux mois. Leur retentissement est tel qu'en 1959 les honneurs et les décorations pleuvent sur l'écrivain, traqué par les curieux dans son mas provençal. ll trouve néanmoins le temps d'achever son Quatuor en écrivant Cléa en 1960.
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« hystéri que et sablonneuse », !'écrivain a pourtant noué d es relations avec d'autres exil és, eu ropéens pour la plupart, qui tentent de faire front joyeusement à la situation.

L ui-même est réputé pour la gaîté qu 'il sait répandre dans les soirées .

Il participe à la pu­ blication d'une revue littérai- re, P ersona/ Landscape, et par­ tage désormais avec que lques amis un grand appartement avec vue su r « la colon ne de Pompée, la prison Hadra et les étendues marécageuses du lac Maréotis qui brillent à perte de vue ».

Au milieu du tourbillon des aventures faci­ les, il fréquente « une étran- ge femme aux yeux noi rs » qu i le fascine, la volc ani que Eve Cohen, qu i sera le modèle du personnage de Justine.

En ­ fin, pour l u i, Alex andr ie est dominée par la fig ure du grand poète de la ville, Cons­ tantin Cavafy, dont la présen­ ce discrète hantera les quatre livres du Quatuor.

LA MORT ET L'AMOUR Lorsqu'il évoque son expérience égyptienne , Durre/ fait souvent allusion à la mort, toujours associée au sexe - deux élémen ts essentiels du Quatuor.

Alexandrie est à la fois pour lui un désert - " pas de musique, pas d'art , pas de vraie gaité ( ..

.

).

Et sur tous les visages , Je malheur et la solitude déchirante " -et un terrain d'expérience érotique très 1 particulier : " C'est étrange / de tomber femme après femme comme cela ( ...

).

L'amour ici n'a rien de pré c onçu, mais il s e fait lourdement et dans une sorte de bataille farou che et terrible , une bataille d 'a igles et de vautour s avec des becs et des serres.

". »

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