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Albert Cohen – Belle du Seigneur: En quoi peut- on dire que cette scène s’apparente à une scène de comédie ?

Publié le 02/04/2022

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« Albert Cohen – Belle du Seigneur Introduction Albert Cohen est un écrivain français du XXe siècle dont l’œuvre la plus connue est le roman « Belle du Seigneur ».

Dans ce roman, un jeune homme aisé, Solal, tombe amoureux d’Ariane, une femme mariée qui se distingue par sa beauté.

Il parvient à la séduire et à la convaincre de fuir avec lui.

Mais leur vie commune n’est pas à la hauteur de leurs idéaux et ils finissent par se suicider ensemble. L’extrait que nous allons étudier est le récit de la rencontre des deux personnages. Problématique : En quoi peut- on dire que cette scène s’apparente à une scène de comédie ? Dans ce texte on peut constater 2 mouvements : Le premier dans lequel Ariane se prépare à l’arrivée de Solal (ligne 1 à 11) Le deuxième qui correspond au face à face (ligne 12 à 22). I – La mise en scène avant la rencontre Dans ce premier mouvement du texte, on est spectateur des préparatifs avant la rencontre entre Ariane et Solal. En effet, elle l’attend pour prendre le thé et elle se prépare au face à face en répétant mentalement les actions qu’elle va devoir effectuer devant lui. Souvent employés au mode infinitif les verbes insistent sur l’avalanche des actions (ligne 3 se lever, verser, demander). Cette attente rend Ariane anxieuse, elle est persuadée que l’opinion du jeune homme dépend des gestes qu’elle sera capable de faire devant lui. La fébrilité de l’attente est reprise dans la composition des phrases elle-même. Très souvent la jeune femme oublie l’emploi de l’article défini ou du verbe conjugué « bonne idée » ligne 1 , « théière, tasses, lait, citron » ligne 2-3, « cheftaine éclaireuse » ligne 5 et ligne 6 énonciation d’une phrase nominale. Dans le deuxième paragraphe la focalisation est centrée sur l’aspect physique de la jeune femme.

Elle s’observe et s’interroge sur l’effet qu’elle va produire sur son prétendant.

Cette transition est marquée par l’abondance du pronom personnel 3ème personne « elle » et le champ lexical de la vision (« regarda » et « voir »). Cette rencontre est théâtralisée car Albert Cohen place le lecteur en position d’observation avec son regard mais aussi celui du personnage.

Cette situation de focalisation interne donne au lecteur l’impression d’être capable de tout voir à la fois comme dans une comédie.. »

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