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Albert Camus, La Peste (1947) : La baignade de Rieux et Tarrou

Publié le 03/06/2012

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camus

 

 

La Peste est un mythe moderne racontant une épidémie de peste dans la ville d'Oran en Algérie. Ce roman vaut à Camus son premier grand succès de librairie avec plus de 160 000 d'exemplaires vendus dans les deux premières années de son édition. Il met en scène deux personnages, Rieux médecin honnête mais surtout très courageux et Tarrou qui deviendra son ami et l'aidera tout au long de cette quarantaine.

Un extrait de La Peste présente une scène dans la quatrième partie du roman de communion amicale entre Rieux et Tarrou lors d'un bain en mer en automne.

Ce passage est plus qu'une simple anecdote, il a une portée poétique et symbolique : cette échappée temporaire hors du monde malade de la ville procure aux deux personnages un moment d' « étrange bonheur «, qui, au cours d'une baignade très sensuellement perçue, scelle leu amitié et leur octroie des forces pour retourner au combat.

 

 

Une échappée temporaire hors du monde malade et cloisonné Une échappée progressive et temporaire 

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« mer même si ils ne la voient pas encore « ils l'entendirent ».

Une atmosphère qui contraste avec la ville empestée Dès leur arrivée, sentent l'odeur de l'iode et des algues -> contraste avec le « souffle chaud et malade » Atmosphèrebeaucoup plus calme, harmonieuse -> « elle sifflait doucement », « respiration calme » « le large » -> contraste avec la villeenfermée, mise en quarantaine a cause de la peste Un bonheur sensuel et silencieuxDouceur et harmonie du soir De nombreuses notations sensorielles - sensations visuelles : la mer leur « apparut », des « reflets huileux », le « plein de la lune », « le ciel renversé » ->sensation de calme, paix, lumière douce, apaisante - sensations tactiles : le vent « tiède », l'eau aussi « tiède » (x2), puis un « courant glacé » annonçant leur retour sur laterre ferme, « l'eau fuyait le long de ses bras pour se coller à ses jambes » le contact enveloppant de la mer -> des sensationstactiles qui montrent une échappée douce - sensations auditives : « ils l'entendirent », « elle sifflait doucement », « cette respiration calme de la mer », « lesilence », « sans avoir prononcé un mot » -> idée encore une fois de calme, de douceur, de paix, d'harmonie La complicité silencieuse des deux hommes « ce même bonheur », « le même rythme », « la même cadence », « la même vigueur », « tous deux », « le mêmecœur » -> réel communion des deux hommescommunion dans le silence :- « visage calme »,- « il devina » -> devine mais ne parle pas- « dans le silence »- « Rieux savait que Tarrou se disait, comme lui, que la maladie venait de les oublier » -> communion de l'esprit, pas besoinde parler- « étrange bonheur » que Tarrou partage « ce même bonheur » La communion avec la nature « l'eau fuyait le long de ses bras pour se coller à ses jambes » -> mer enveloppantetriple respiration : - Rieux « respira longuement » - Tarrou « sa respiration » - La mer « cette respiration calme »ils respirent enfin -> communication communié aux deux autres personnages -> harmonie entre homme et nature Des forces pour le combat : la dimension symboliqueLa mer : élément originel et régénérant Mer : élément purificateur, dimension symbolique, idée de régénération, ressourcement Personnification de la mer -> bête, impression d'accueil« épaisse comme du velours, souple et lisse comme une bête », « respiration calme de la mer », « elle sifflait » moment de la baignade permet encore plus de se purifier : atmosphère calme, paix, quiétude : - vent tiède - eau tiède - mer calme - ciel étoilé Communion et transmission de forces. »

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