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Albert Camus affirmait en 1948 que «dans le monde où nous vivons... les hommes sont privés d'avenir». Dans le cadre d'un développement composé, de 30 à 50 lignes, vous exposerez les raisons d'espérer ou de désespérer aujourd'hui.

Publié le 22/02/2012

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Après trois siècles scientifiques, notre époque se voue à la peur. Il est vrai que la science, qui se met en doute et crée des techniques dévastatrices, a sa part de responsabilité. L'homme vit sans espoir, prisonnier du présent comme un animal. Dans le passé, l'impasse était surmontée par la création d'espérances nouvelles. Aujourd'hui, le silence règne à cause d'un sentiment d'impuissance, à cause, aussi, de l'horrible expérience de la dernière guerre et de l'impossibilité de convaincre ceux qui avaient des certitudes intolérables. Tiraillés entre la crainte de la guerre et des idéologies destructrices, nous ne pourrons communiquer avec l'homme historique, insensible à la beauté. Face à l'intolérance, l'homme de dialogue se voit donc contraint au silence.   

Albert Camus affirmait en 1948 que «dans le monde où nous vivons... les hommes sont privés d'avenir«. Dans le cadre d'un développement composé, de 30 à 50 lignes, vous exposerez les raisons d'espérer ou de désespérer aujourd'hui.

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« d'un encadrement bureaucratique et collectif sont évidents.

• La source principale du pessimisme de Camus provient de l'impossibilité d'agir pour modifier cet état de fait.L'homme serait alors dépassé par le mouvement général qui anime la société. Deuxième partie : les raisons d'espérer Elles sont de deux sortes. • On estime que le tableau précédemment dressé est trop sombre.

La science, si souvent mise en accusation, apermis d'améliorer les conditions de vie, plus encore de surmonter une bonne part des maladies, et là où elles'exerce, d'enrayer les famines. • La perspective d'espoir la plus intéressante porterait sûrement sur les capacités de l'homme à réagir.

L'hommen'est-il plus capable d'inventer, d'en appeler «à d'autres valeurs» porteuses d'espérances? Reconnaître les limitesdes sciences, des techniques, des progrès matériels pour ce qui concerne l'approche du bonheur, n'est pasnécessairement négatif. Surtout, l'incapacité de l'homme de dialogue à s'affirmer devant l'intolérance est discutable.

D'ailleurs, dans sondiscours de Suède, Camus lui-même rectifie cette fatalité du silence.

Bien au contraire, il constate que l'abstentionest un choix puisque l'on est, qu'on le veuille ou non, «embarqué».

Dès lors, il assigne un but à l'artiste, celui des'exprimer pour ceux qui souffrent : «Notre seule justification, s'il en est une, est de parler, dans la mesure de nosmoyens, pour ceux qui ne peuvent le faire.» • En outre, la condamnation de l'homme n'est pas définitive : «Il y a dans les hommes plus de choses à admirer quede choses à mépriser», écrit Camus lui-même dans La Peste. conclusion A ce stade, il convient de donner son avis personnel. • On peut, suivant ce qui vient d'être écrit, opter pour l'espoir ou le désespoir. • Il est possible aussi de remarquer que l'homme va souvent aux positions extrêmes : «Il est plus facile, écrit JeanBernard, d'imaginer les paradis ou les apocalypses que de décrire avec précision les solutions moyennes» (J.Bernard, L'homme changé par l'homme). • Enfin, les motifs d'espérer et de désespérer ne permettent peut-être pas de se déterminer rationnellement.

Lejugement, en effet, porte sur une estimation du présent et sur ses éventuels prolongements dans l'avenir.

Or, sil'appréciation du présent varie, il est certain que les voies de l'avenir sont plus incertaines encore : dans le simpledomaine scientifique ou technique, la portée des découvertes est souvent difficile à estimer.

(Penser au lien queMontesquieu établit dans les Lettres persanes entre la boussole et la propagation des maladies d'un continent àl'autre!) Dans ces conditions, il serait préférable de «parier» sur l'espoir.. »

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