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Aimer dans Don Juan

Publié le 15/04/2022

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« Aimer dans Dom Juan de Molière 1.

Sur le libertinage au XVIIe siècle Traduction du latin libertinus, le terme a été d'abord employé comme synonyme d'« affranchi de la religion ».

À ses origines, le libertinage a eu donc un contenu plus subversif que sexuel. Contexte politique Le « Grand Siècle » a pu être surnommé aussi le « Siècle des Saints » car il a connu des mystiques de très grande envergure : saint François de Sales, la famille Arnaud et les Messieurs de Port-Royal, saint Vincent de Paul pour ne nommer qu’eux, ainsi que de grands prédicateurs : Fénelon, Bossuet ; et n’oublions pas Blaise Pascal. Mais il pourrait être qualifié aussi de « Siècle des libertins » car, à la cour et dans les salons parisiens, la débauche parfois teintée d'athéisme côtoyait la dévotion.

Là serait « L'Envers du Grand Siècle » pour reprendre le titre d'un ouvrage oublié de Félix Gaiffe, publié en 1924, destiné à ruiner ce qu’il considère comme le mythe d'un Grand Siècle tout glorieux, vertueux et chrétien. « Le XVIIe siècle a été en France un siècle tourmenté » écrit Jacques Prévot : disettes, famines, épidémies, guerres interminables, fiscalité écrasante, absolutisme royal, intolérance et des guerres civiles encore proches minent les esprits. En réalité, le rayonnement et l’autorité de Louis XIV (1643-1715) ont en effet souvent gommé les contrastes et les troubles de ce siècle qui naît avec l’assassinat de Henri IV le 14 mai 1610 à Paris ; son fils Louis XIII (1610-1643) alors mineur, une période de régence s'installe avec Marie de Médicis, période risquée pour la monarchie car elle est accompagnée de fortes turbulences politiques qui se poursuivent jusqu'en 1630.

La reprise en main du pays par Richelieu (1630), salué comme l'homme d'ordre et de poigne qui endigue et contient le torrent, parvient à dompter et discipliner les esprits rebelles. Vient la Fronde – fronde parlementaire entre 1648 et 49, fronde des princes, 1650-53-, qui peut être lue comme l’explosion de l'esprit d'indépendance en politique, en religion, en littérature comme en morale. Cet esprit prépare et ensuite justifiera l'absolutisme de Louis XIV ; notons que la Contre-Réforme du concile de Trente (1545-1563), sous le prétexte d'une remise en ordre nécessaire, eu égard à Luther et à Calvin, avait déjà conduit à une pratique de l'autorité morale et intellectuelle, tout à la fois mêlée d'intolérance et de brutalité.

En somme, le dogmatisme prospère et la révolte des libertins s’en nourrit. À la mort de Louis XIV, la haute aristocratie trop longtemps tenue en bride s'en donne à cœur joie avec la complicité du régent Philippe d'Orléans, lui-même débauché et indifférent en matière religieuse... Le monde galiléen La condamnation de Galilée, en 1663, n'empêche pas ses idées de se répandre en France.

Sa célèbre formule: "L'univers est écrit en langage mathématique" introduit la révolution du nombre.

Les causes deviennent des lois, la nature un mécanisme. Cet hyper-intellectualisme, pour qui tout est uniquement ratio, n'est pas sans amputer ou freiner la connaissance elle-même dans certains domaines. Le cartésianisme Le grand responsable du durcissement de la ligne galiléenne et le génie de l'esprit nouveau est Descartes.

Après avoir construit, dans l'isolement, une œuvre monumentale, Descartes acquiert, dès la 2nde moitié du siècle, un prestige grandissant, qui en fait le rival triomphant d'Aristote comme père de la. »

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