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Acte I, scène 2 de Phèdre de Jean Racine (résumé et commentaire)

Publié le 13/09/2018

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racine

Œnone, nourrice et confidente de Phèdre, accourt, affolée: la reine est sur le point de mourir, sans qu'on puisse découvrir la cause de son mal. Un sursaut l'a arrachée à son lit: elle veut voir la lumière du jour et a ordonné qu'on écarte tout le monde à son approche. Hippolyte et Théramène quittent la scène.

COMMENTAIRE

Cette courte scène est dite de nécessité par les théoriciens du temps, en d’autres termes elle fait office de liaison vraisemblable et harmonieuse entre deux grandes scènes. Elle était sans aucun doute imposée d’abord par les conditions matérielles de représentation : la profondeur du plateau (sept mètres à l’Hôtel de Bourgogne), son encombrement (puisqu’il était chargé de décors et de spectateurs !), l’obligation pour l’acteur incarnant un haut personnage d’adopter une démarche lente et solennelle transformaient toute entrée en scène en une opération longue et délicate. Quelques vers occupaient donc les minutes durant lesquelles l’acteur, arrivé par le fond, gagnait le devant de la scène où il serait aussi bien vu qu’entendu. Entrée annoncée dans le texte même : << Elle vient. .. >> (v. 151).

 

Entrée à effet, tant Racine a introduit l’héroïne avec un art consommé. La reine s’avance lentement, presque mourante, soutenue par des suivantes - Panope du moins - qui se reti-

racine

« reront après l'avoir remise aux mains d'Œnone.

Le portrait que la nourrice fait de la malheureuse (v.

144-1 50), outre son intérêt dramatique, accentue le pathétique de cette appa­ rition.

La > av ec la scène précédente -toute entrée ou sortie de per sonnages doit être justif iée dans le théâtre classique, si soucieux de vraisemblance (ici Hippol yte et Théramène s'esquivent promptement) - ne contribue pas peu à la dramatisation spectaculaire de la scène.. »

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