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Acte 2 Scène 2 Britannicus commentaire composé

Publié le 16/02/2022

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« Commentaire composé Britannicus : Acte 2 scène 2 Néron a fait enlever Junie en pleine nuit.

Junie aime Britannicus, Néron est marié à Octavie, la sœur de Britannicus.

Les raisons semblent au départ politique, il veut avoir un moyen de pression sur son rival, il voulait un otage.

Il la fait garder dans ses appartements, par des hommes de sa garde.

Mais le spectateur découvre que Néron a eu un coup de foudre imprévu. Dans les tragédies classiques, les thèmes principaux sont souvent la politique / le pouvoir et la passion amoureuse impossible ( soit parce qu’elle est interdite pour des raisons politiques, soit parce qu’elle n’est pas réciproque, soit parce qu’elle est contraire à la morale ) Néron n’est pas aimé en retour, il est marié à Octavie et ce mariage permet une stabilité politique : amour impossible.

Cela les pousse à commettre des actes impardonnables.

Ici, Néron semble amoureux mais c’est un amour monstrueux. I) Un double récit saisissant A) Un double récit inclus dans cette tirade : entre réel et imaginaire Au théâtre, tout passe par la parole : il n’y a pas de récit, et aucun narrateur.

Les paroles sont directement dites sur scène.

Ici, on a pourtant dans la réplique ( prise de parole au théâtre ) de Néron un double récit : La première scène raconte l’enlèvement de Junie, et la seconde présente Néron dans sa chambre, rêvant à elle et fantasme sur Junie. Le 1er récit ( « je l’ai vu » ; « je l’ai laissé passer » ) est un récit rétrospectif ( action passée avant ).

Verbes au passé composé ( et imparfait pour les actions de 2nd plan ou description ).

Donc Néron fait un retour en arrière, une analepse. Il raconte ce que le spectateur n’a pas vu, cette scène a eu lieu avant la pièce. C’est une scène d’action forte en émotions mais elle n’est pas représentée sur scène : c’est la règle des bienséances ( externe ).

On ne représente pas ce qui est choquant, ce qui heurte la sensibilité du public.

Junie ici étant déshabillée, c’est une scène assez choquante.

En plus, cette scène a lieu dans les appartements de Néron.

Or, l’action de la pièce se passe dans l’antichambre du palais, lieu de rencontre et de passage.

Lieu unique : c’est la règle de l’unité de lieu ( un lieu, un décor pour toute la pièce ).

Donc la solution est que l’enlèvement est raconté par Néron à Narcisse ( et au spectateur ) Le 2nd récit rétrospectif n’aurait pas pu être représenté sur scène.

Il se déroule dans la tête du personnage, dans la tête de Néron.

Il faut qu’il raconte ce à quoi il a rêvé pour qu’on y est accès.

Ce n’est pas réel « je croyais » « mes yeux sans se fermer ».

C’est un rêve éveillé. B) La technique de l’hypotypose pour dramatiser le récit L’hypotypose est une technique narrative permettant de rendre un récit très vivant et imagé précis au point que la scène semble se dérouler sous ses yeux.

C’est pour compenser une scène qu’on ne peut montrer. Utilise les 5 sens : détails sensoriels par petites touches.

Vocabulaire de la vue : « flambeaux », « torches allumées », reflets « les larmes qui brillent », les yeux de Junie mouillés de « larmes ».. »

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