ACTE 1 - DIVISION 3 (PAGES 28 À 66) - En attendant Godot de Samuel Beckett
Publié le 14/09/2018
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COMMENTAIRE
Maître esclave
Le couple est surdéterminé, c'est peu dire, il croule sous une pléthore d'accessoires symboliques. Le rapport psychologique s'incarne, son expression est confiée aux symboles les moins ambigus : le fouet du maître, le fardeau de la servitude, et, concrétisant la relation, la corde. Tout oppose le maître et l'esclave: Pozzo est assis, enveloppé de son manteau, il se restaure, fume la pipe. Lucky est debout, courbé par le poids de son bagage. Pozzo est autoritaire, cruel, tyrannique jusqu'à l'absurde, il tire un nombre incalculable de fois sur la corde, appuie ses ordres des claquements du fouet, l'impératif est le seul mode des invectives dont l couvre Lucky, successivement charogne, porc, cheval, chien, pouacre, assurément moins homme que bête, épuisé, le cou meurtri, soumis et sans un murmure de rébellion.
Domination/soumission, tyran/victime, maître/esclave, boureau/vic-time, exploiteur/exploité, dans cette pièce si égarante, ce rapport dominant dominé est l'une des rares significations qui fasse l'unanimité des critiques. Le consensus éclate dès que l'on veut faire du couple l'allégorie d'événements extérieurs à la pièce, situation historique particulière
«
cou
par une corde que tient à son extrémité Pozzo, muni
d'un fouet.
Pozzo, autoritaire et dominateur se présente, puis
s'assoit pour se restaurer .
Il traite Lucky avec une dureté
inhumaine.
Celui-ci resté debout, épuisé, ploie sous son far
deau.
Pozzo qui veut le vendre explique que Lucky cherche,
en se montrant porteur infatigable, à le faire revenir sur sa
décision.
Estragon et Vladimir s'indignent, et subitement,
Pozzo fond en larmes, accusant Lucky de le persécuter.
Les
deux amis, que Pozzo, maître de comédie, a cessé d'impres
sionner , s'ennuient.
Pozzo se lance dans une tirade sur le
crépuscule, et, pour les divertir, leur propose d'assister à un
numéro de Lucky.
Celui ci danse, puis prononce un discours
ahurissant*, bientôt hystérique, au point qu'ils doivent se
jeter sur lui pour le faire taire.
COMMENTAIRE
Ma ître esclave
Le couple est surdéterminé, c'est peu dire, il cr oule sous une pléthore
d' accessoires symboliques.
Le rapport psychologi que s'inca rne, son
exp ression est confiée aux symboles les moins ambigus : le fouet du
maîtr e, le fardeau de la serv itude, et, concr étisant la relat ion, la cord e.
Tout oppose le maîtr e et l'esclave: Pozzo est assis, enveloppé de son
manteau, il se restaur e, fume la pipe.
Lucky est debout, courbé par le
po ids de son bagage.
Pozzo est auto rita ire, cruel , ty ra nnique jusqu'à
l'a bsu rde, il tire un nombre incalculable de fois sur la corde, appuie ses
ordres des claquements du fouet, l'impératif est le seul mode des invec·
ti ves dont l couvre Lucky, successivement charogne, porc, cheval, chien,
pouacre, assurément moins homme que bête, épuisé, le cou meurtri,
soumis et sans un murmur e de rébell ion.
Domi nation/soum ission, tyran/victime, maître/esclave, boureau/vic
time, exploiteur /exploité, dans cette pièce si égar ante, ce rapport domi
nant dominé est l'une des rares signif ications qui fasse l'unanimité des
cr itiques.
Le consensus éclate dès que l'on veut faire du couple l'allégo
ri e d'é vénements extérieurs à la pièce, situ ati on histo rique particulière
• Le discours de Lucky est étudié dans les sujets de travaux..
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