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ACTE 1 - DIVISION 1 {PAGES 1 À 29) - Fin de partie de Samuel Beckett

Publié le 14/09/2018

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beckett

Tcut espoi- et tcute fuite dans l'autre ou dans rageurs sont irtercits «Il n'y a personne d'autre... Il n'y a pas d'autre place» (page 2O ; «Hors d'ici, c'est la mai» {page 23). Le refuge est donc aussi une prison, i res­semble à l'huis-clos de Sartre où les êtres sait voués à s'entre-déchier.

Afr d'accentuer l'interdépendance des personnages, do leur ôter toute chance de se passer les uns des autres, Beckett a soigneusement réparti entre eux les fœcticns vitales.

L'emprise de la mort

Nous sommes donc à deux doigts d'une mort qui cerne de toutes parts ce refuge d'une vie moribonde. Le refuge lui-même est menacé:

 

<•• (page 1 7). Tout évoque une fin proche, la ,, lumière grisâtre» (page 1 5), la vie exsangue de ce début, l'immobilité glacée des êtres. Le parcours de la vie (page 25) : «nous changeons! Nous perdons nos cheveux, nos dents! Notre fraîcheur! Nos idéaux!» est représenté dans l'espace selon une hauteur décroissante, de droite à gauche, par les trois générations dont les infirmités sont croissantes: la cuisine de Clov qui a encore l'usage de ses jambes, le milieu occupé par Hamm, encore mobile sur son fauteuil à roulettes, les poubelles où résident les déchets humains, parents de Hamm: nous sommes dans un mouroir où s'agitent faiblement des rési­dus d'existence. Clov a la démarche raide, ses jambes le font souffrir, celles de Hamm sont mortes, Nagg n'a que des moignons. Hamm est aveugle, Clov a des yeux qui vont ' mal \"·

beckett

« méthodiquement toutes les dimensions de l'avoir.

C'est la pénurie.

Mys­ térieusement, la vie ne peut se renouveler, il ne pleuvr a pas dehors, et à l'in térieur , les graines plantées par Clov ne germeront pas.

Ce monde est stérile, sans avenir.

Si le passé est évoqué, ce n'est que pour souligner l'a ction meurtrière du temps : «A utrefois tu m'aima is" (page 20); «Q uand il y avait encore des bicyclettes " (page 22).

L' em prise de la mor t Nous sommes donc à deux doigts d'une mort qui cerne de toutes parts ce refuge d'une vie moribonde.

Le refuge lui-même est menacé :. »

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