A une passante, Charles Baudelaire. Commentaire
Publié le 25/06/2012
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Charles Baudelaire (1821-1867) poète français, son œuvre est à la source de la sensibilité moderne (1er poète moderne) car il a fait en sorte de démontrer les liens entre le beau et le laid, le bien et le mal, le spleen et un idéal inaccessible. Dans ce sonnet « A une passante « extrait de la section tableaux parisiens des Fleurs du mal, il évoque une rencontre aussi inattendue que violente, il propose l’image d’une femme à la fois belle et mystérieuse qu’il aperçoit d’une manière éphémère.

«
- Il met en lumière la légèreté de ses mouvements « soulevant » (v.4) « balançant »
(v.4) « agile » (v.5) Sa démarche ressemble à une danse tant elle est gracieuse.
- Elle est élégante : Il détaille sa tenue vestimentaire « Le feston et l’ourlet » (v.4).
Elle est habillée en noir « en grand deuil » (v.2)
2 - Une femme mystérieuse :
- Pas d’indication précise dur l’identité de cette femme.
Il emploie des articles
indéfinis « une femme » (v.3) « une passante »
- Le mystère et le trouble suscités par cette passante sont renforcés par la dualité de
sa personna lité « La douceur qui fascine » ( v.8) « Le plaisir qui tue » (v.8)
- La métaphore de l’œil « son œil artificiel livide où germe l’ouragan » (v.7)
Le poète met en relief une violence terrible et destructive dissimulées sous une
apparente quié tude.
III- L’obsession du temps et l’échec amoureux :
- La rencontre semble vouée à l’échec avant même d’avoir pu commencer :
L’interrogation rhétorique du vers 11 et les expressions temporelles du vers 12
expriment l’impossibilité de la rencontre et l’obse ssion du temps qui passe.
- Le titre « A une passante » et le verbe « passer » suggèrent le caractère bref e t
éphémère de cette rencontre ( et le temps qui passe)
- La disparition inéluctable (= qu’on ne peut pas éviter) de la passante est soulignée
par l’idée de fuite mentionnée à deux reprises « fugitive beauté » (v.9) « tu fuis »
(v.13).
Le 2
ème quatrain s’arrête sur « tue » = c’est la fin
- Cette rencontre est impossible car le poète et la femme sont en contradiction : La
passante est caractérisée par le mouvement alors que le poète est condamné à
l’immobilité « Moi, je buvais crispé comme un extravagant » (v.6)
- La fin du sonnet prend une dimension symbolique elle montre la présence d’une
fatalité contre laquelle le poète ne peut lutter « Ailleurs, bie n loin d’ici ! Trop tard !
jamais peut -être » (v.12)
- Le conditionnel passé du dernier vers « que j’eusse aimé » marque le désespoir du
poète Le pessimisme de Baudelaire et son amertume..
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