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A quel genre la princesse de Montpensier appartient-elle?

Publié le 09/01/2019

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Gaudré Mathilde TL Dissertation A quel genre ?La Princesse de Montpensier? appartient-elle? Au XVIIème siècle, les récits en prose étaient minorés car le classicisme régnait et imposait des codes de littérature, ces genres ne remportaient pas l’unanimité des nobles et de la cour. Le statut d’auteur n’était pas fixe au XVIIème siècle, la grande aristocratie ne signait pas les livres car elle ne voulait pas apparaître comme auteur. Toutefois, malgré de nombreuses critiques, la narration en prose se développe dans la seconde moitié du XVIIème siècle où apparaissent des récits courts à l’intrigue simplifiée appelés nouvelles ou nouvelles historique. Or à quel genre ?La Princesse de Montpensier ?appartient-elle? Publié en 1662, ?La Princesse de Montpensier ?de Madame de La Fayette est considéré comme le premier vrai récit en prose et appartient au nouveau genre littéraire du XVIIème siècle: la nouvelle. Même si ce récit est une nouvelle et non un roman, on retrouve une démarche similaire à celle d’un roman historique, relevant également du genre narratif. Afin de prouver que l’oeuvre appartient au genre de la nouvelle, nous verrons d’abord la mise en place du cadre de l’action dans l’histoire. Puis nous démontrerons que la présentation des personnages, tous membres de l’aristocratie, se retrouve dans ce type de récit. Pour finir, nous achevons notre démarche sur le rythme du récit de l’oeuvre qui est propre à celui d’une nouvelle. La mise de place du cadre de l’action est la première chose qui nous permet de voir que ?La Princesse de Montpensier e ? st une nouvelle. Madame de La Fayette place son action dans une époque ancienne et tente d’en faire revivre l’atmosphère. La première phrase de la nouvelle donne le contexte de manière attendue « pendant que la guerre civile déchirait la France sous le règne de Charles IX, l’amour ne laissait pas de trouver sa place parmi tant de désordres, et d’en causer beaucoup dans son empire. ». On comprend grâce à cette phrase que le récit se déroule pendant la Renaissance, en pleine guerre de religion entre les catholiques et les huguenots, en France; La Fayette nous donne en quelques mots le conte...

« est une re co nstit u tio n pro pre à ce lle d’u n e ré a lit é his to riq ue. En effe t, le co nte xte his to riq u e de la guerre civ ile pre nd la fo nctio n uniq ue de ca d re ou de déco r pour la narra tio n d’u ne his to ir e d’a m our. La guerre n’e st pa s le su je t prin cip a le et se rt se ule m en t de co nte xte pour l’o euvre . Toute fo is , le co nte xte de la gu err e pe rm et la mis e en pla ce de ce rta in es actio n et devie nt un fil co nducte ur, co m m e par exe m ple l’ é pis o de où Marie de Montp ensie r est dan s une barq ue prè s du dom ain e de Cham pig ny et où elle re nco n tr e le Duc d’A njo u et le Duc de Guis e q ui a lla ie nt v is it e r d e n ouve lle s fo rtif ic a tio ns d ans u n c o nte xte d e g uerre . Mêm e si ce ré cit est une no uve ll e , la str u ctu re narra tiv e est id en tiq ue à ce ll e du ro m an his to riq ue. En effe t, on re to u ve un e ré a lit é his to riq ue dans l’o euvre qui est re co nstr u it e ave c plu s ou moin s de ré ali t é . Com me dans une nou ve lle his to riq ue , le genre du ro m an his to riq ue pre nd co m m e to ile de fo nd un ép is o de de l’ H is to ir e . Ain si, la lim it e entr e le ro m an his to riq ue et la nouve lle his to riq ue de vie nt flo u e et ce la nous devie nt dif fic il e à dis ce rn er. La mis e en pla ce du ca d re de l’a ctio n no us perm et ain si de pla ce r le ré cit dans le genre d e n ouve lle h is to riq ue .

C ett e m is e e n p la ce c o urte a nnonce le c o nte xte d e l’o euvre . La pré se nta tio n de s pers o nna ges da ns le s no uve ll e s est gén éra le m ent brè ve et elle met en scè ne la plu part du te m ps peu de pe rs o n nage s. Les in tr ig u es des nouve lle s so nt prin cip ale m ent b asé es s u r l’é vo lu tio n p sych olo giq ue d u p ers o n nage p rin cip al. Nous re tr o uvo ns ce tte str u ctu re narra tiv e dans la no uve lle de Madam e de La Faye tte . En effe t au déb ut du ré cit , l’a u te ur ne fa it pa s de lo n gues descrip tio n s des pers o nnages, quelq ues mots su ffis e n t à le s dé crir e . On appre nd que Marie est une je un e fe m me belle , fille uniq ue du Duc de Méziè re s et qui a un maria ge en je u , elle est un tr è s bon parti. Tous le s pers o nna ges on t une de scrip tio n qu i est ra p id em ent décli n ée et qui est évo lu tiv e au fil de la nouve lle , le s pers o nna ges so n t peu nom bre ux dans la nouve lle ca r la co nce ntr a tio n ré duit e de l’a ctio n dans ce ré cit co urt im pose un nom bre de pers o nna ges lim it é e. Cependant to us le s pers o nna ges du ré cit appa rtie n nent à un ra ng so cia le m ent éle vé , le s pers o nnages so nt to us mem bre s de l’A ris to cra tie et il y a un effa ce m ent du peuple . Les pers o nnage s, horm is le co m te de Chaban nes, ont une exis te n ce his to riq u e ré elle . Cet asp ect est ty p iq u e des nouve lle s his to riq ues du XVII è m e siè cle , une exig e nce de vra is e m bla nce éta it so uve nt opéré e dans ce s nouve lle s lié e s à une fo rm e de ra tio nali s m e. La descrip tio n physiq ue et psych olo giq ue de l'h é ro ïn e , Mme de Montp ensie r, est ré duit e au maxim um et ce lle s des autr e s pers o nna ges est enco re plu s ra pid e . Dan s la nouve lle , la psych olo gie d e M arie q ui e st p eu d écrit e , e st d évo ilé e p ar s o n c o m po rte m en t. L'é vo lu tio n psych olo giq ue du pers o nna ge prin cip al est aussi un asp ect fr é qu ent que nous re tr o uvo ns dans le s nouve lle s. Ce so nt le s actio ns effe ctu ées par le pers o nna ge prin cip al de la nouve lle et par le s au tr e s pe rs o n nage s qui vo nt fa ir e ava nce r le ré cit et qui vo nt perm ettr e une évo lu tio n psych olo g iq ue su r le hé ro . Entr e le débu t et la fin dans ​La Prin ce sse de Montp ensie r ​, une tr a nsfo rm atio n psych olo giq ue s’e st opé ré e su r Marie . Au début, la prin ce sse éta it ve rtu e use et re sp ectu e use de s moe urs de la so cié té , ce pen dan t l’a m our qu’e lle épro uve pour le Duc de Guis e l'é lo ig n e de so n id éa l de l’a m our et ell e perd donc sa ve rtu et enta ch e sa ré p uta tio n. L’a m our dans la no uve ll e mèn e au déso rd re , co m m e l’a va it annoncé l’a ute ur, et mèn e à la perte de Marie . Cette nouve lle est d’a ille u rs un ré cit à mora l, il met en gard e le s le cte urs su r le s da ngers de l’ a m our et re jo in t le s norm es de la pré cio sit é où l’a m our do it re ste r pur et id éa l. Enco re une fo is , pou r ce tte oeu vre , la. »

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