A propos d'un roman de Malraux, un critique parle d' a une conception révolutionnaire de la littérature, qui ne serait plus de consommation pure, mais réaliserait comme une coopération dans la production de l'écrivain et du public, celui-ci étant invité par un effort de prolongement et de reconstruction à la création de l'oeuvre ». Qu'en pensez-vous ?
Publié le 17/01/2022
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Ce propos met en évidence le défi que représentent pour le lecteur les romans de Malraux : tout en sollicitant une lecture laborieuse (« effort », a reconstruction »), ils offrent la possibilité de sortir d'une position de passivité par rapport au créateur (« consommation pure »), pour participer avec lui au processus de création. L'emploi du conditionnel indique que cette révolution du statut du lecteur est envisagée dans l'ordre du possible. Ce lecteur-acteur ne serait-il pas alors pure chimère ?
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- On rapproche souvent le cinéma de la littérature écrite, et les réalisateurs eux-mêmes ont eu bien des fois recours au roman ou au théâtre, leur empruntant soit des œuvres déjà accomplies, soit une forme familière au public. Cependant, un critique, Jean Limousin, écrivait à propos d'un metteur en scène célèbre : « La justesse des notations, leur portée sur le public, tiennent à ce qu'elles sont pensées directement « en cinéma » par un homme intelligent qui découvre aussitôt l'équivalen
- Paul Valéry, décelant en Baudelaire l'âme d'un classique, écrivait en 1924 (Variété II, Gallimard) : «Classique est l'écrivain qui porte un critique en soi-même et qui l'associe intimement à ses travaux... qu'était-ce après tout que de choisir dans le romantisme et que de discerner en lui un bien et un mal, un faux et un vrai, des faiblesses et des vertus, sinon faire à l'égard des auteurs de la première moitié du XIXe siècle ce que les hommes du temps de Louis XIV ont fait à l'égard d
- Un critique évoquait à propos d'un roman de Malraux « l'intensité de certaines descriptions ou de certaines scènes qui appellent l'image, la reproduction cinématographique ». Qu'en pensez-vous ?
- Un critique écrit : « On ne referme jamais un roman de Malraux sans une sorte d'enthousiasme humain, » Vole direz ce que vous pensez d'un tel jugement en vous appuyant sur la conception de l'homme qui se dégage du roman que vous avez étudié.
- « L'oeuvre d'art doit avoir un caractère communicable. C'est l'essentielle justification de toute créa-tion. Mais, à l'effort de l'artiste pour être compris, doit correspondre celui du public pour comprendre. Or, il faut bien reconnaître que certaines expressions de l'art moderne, apparemment hermétiques, ne sont que très difficilement accessibles au profane. » Que pensez-vous de cette opinion ?