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A propos d'un récit tragique, choisi dans les tragédies que vous connaissez le mieux, montrer l'importance et les caractères des récits dans la tragédie classique

Publié le 02/06/2012

Extrait du document

Il n'est guère de tragédie classique où l'auteur ne laisse à l'un des personnages, souvent même personnage de second plan, le soin de faire le compte-rendu d'événements destinés soit à préparer un nouveau développement de l'action, soit à clore cette action. Narrations et récits font donc partie intégrante de ce genre littéraire.

 

« 1) Le récit de TMramm a) n ut jlen tnnmt II.

Analyse du récit de Théramène.

Au début de la scène Vl de l'acte V, Thésée, & demi-détrompé, · soupçonne l'infamie de Phèdre; il tremble que Neptune n'ait déjà exaucé son vœu sacrilège et fait mander son fils.

C'est-alors que survient Théramène, confident du jeune prince.

A Thésée qui le presse de questions, il répond : « 0 soins tardifs et superflus 1 Inutile tendresse 1 Hippolyte n'est plus.

:1 Puis, sur l'invite du roi, il relate toutes les circonstances du trépas.

Devant nos yeux se déroule le lent défilé d'Hippolyte et de sa troupe ; sur eux plane déjà l'ombre de la mort et les chevaux eux-mêmes, qui semblent la flairer, vont l'œil morne et la têt~ basse.

Soudain paratt le monstre marin, dont la saisis­ sante description nous glace d'effroi.

Tout frémit d'horreur; le tlot lui-même « recule épouvanté , .

Seul Hippolyte, digne tils d'un héros, se précipite ; mais ses efforts sont vains, car un dieu excite ses coursiers, qui s'emportent : il tombe sous les roues du char.

L'émotion est à son comble, lorsque Iious suivons ru- .

ramène que les rochers teints de sang, les ronces où s'enroulent des lambeaux de chevelure, guident jusqu'à l'endroit où expire IDppolyte.

Thés6e, en proie à une douleur qu'aggrave le remorda, interrompt alors le messager.

Bientôt celui-ci reprend son récit.

pour nous conter, d'une façon plus sobre il est vrai, la mort d'Arlcie.

lll.

Importance du Récit.

Telle est cette scène fameuse dans ru1tre littérature.

On eon­ nallles eritiques dont elle fut l'objet.

n•après Fénelon, ce récit serait inopportun.

Théramène dm-ait 1e borner l dire : « ffip­ polyte est mort 1 » et même manquer de foree pour prononcer eea mou.

Sur ee point particulier, Voltaire a répondu très juste­ ment : « a•est préciaément ce G(Ue Théramène a commencé par déelarer; il ne reprend ses sens que pour dire : « J'ai vu des mortels périr le plus aimable ,, Le père demande quel dieu lui a ravi son fils, quelle foudre soudaine ? et il reste muet de dou-. »

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