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À partir de l’étude du corpus, de vos lectures ou de votre expérience personnelle de spectateur, vous répondrez à la question suivante : en quoi l’introduction d’un double jeu entre les personnages sur scène augmente-t-elle l’intérêt et le plaisir du spectateur ?

Publié le 08/09/2018

Extrait du document

question

Pour séduire le spectateur, les dramaturges recourent aux scènes de double jeu qui éveillent l’intérêt et suscitent l’émotion. Les metteurs en scène s’en emparent pour les rendre uniques et surprendre le public. Elles sont donc essentielles au plaisir théâtral ce qui explique leur abondance. Elles rappellent ainsi que le théâtre est un art de la représentation plus que de la lecture.

• Dans le texte 1, la présence d'un témoin caché émeut le spectateur, qui éprouve de la pitié pour Britannicus, qui se croit négligé par la femme qu'il aime et qui, dans sa colère, prononce des mots que l'empereur ne lui pardonnera pas. On peut se demander si le spectateur voit ou non Néron et si, en fonction des mises en scène, il peut lire ses sentiments sur son visage.

 

• Dans le texte 2, la complexité de la situation fait rire mais elle fait aussi progresser l'intrigue puisque le jeune homme que sert Scapin a véritablement besoin d'argent.

 

• Dans le texte 3, on compatit avec Rosette qui est séduite par un homme qui n'agit que par dépit. On anticipe de plus la suite de l'intrigue puisqu'on se doute que Camille sera contrainte de réagir, par jalousie. Là encore, on peut s'interroger sur les mises en scène de la scène : le spectateur voit-il Camille ?

 

• D'autres scènes que vous connaissez peut-être et dont vous pouvez vous servir : Molière, Tartuffe, IV, 4 et 5 ; Hugo, Hernani, acte I ; Rostand, Cyrano dq Bergerac, III, 7.

 

■ Élaborer le plan

 

Dans la mesure où la problématique est une question simple, le plan est thématique.

 

Plan de la dissertation

 

I- Faire avancer l'intrigue

 

II - Produire des émotions

 

III - Varier la scénographie

question

« }UNIE Acte Il, scène 5 }UNIE, NARCISSE Ah ! cher Narcisse, cours au devant de ton maître ; Dis-lui ...

Je suis perdue ! et je le vois paraître.

Acte Il, scène 6 }UNIE, BRITAN NICUS, NARCISSE1 BRITA NNICUS Madame, quel bonheur me rapproche de vous ? Qu oi? je puis donc jouir d'un entretien si doux? 10 Mais parmi ce plaisir quel chagrin me dévore ! Hélas ! puis-je espérer de vous revoir encore ? Faut-il que je dérobe, avec mille détours, Un bonheur que vos yeux m'accordaient tous les jou rs? Que lle nuit ! Qu el réveil ! Vo s pleurs, votre présence I5 N'ont point de ces cruels désarmé l'insolence2 ? Que faisait votre amant ? Qu el démon envieux M'a refusé l'honneur de mourir à vos yeux ? Hélas ! dans la frayeur dont vous étiez atteinte, M' avez- vous en secret adressé quelque plainte? 20 Ma Princesse, avez-vous daigné me souhaiter ? Songiez-vous aux douleurs que vous m'alliez coûter ? Vo us ne me dites rien ? Quel accueil ! Quelle glace ! Est-ce ainsi que vos yeux consolent ma disgrâce3 ? Parlez ! Nous sommes seuls : notre ennemi trompé4, 25 Ta ndis que je vous parle, est ailleurs occupé.

Ména geons les moments de cette heureuse absence.

}UNIE Vo us êtes en des lieux tout pleins de sa puissance.

Ces murs mêmes, Seigneur, peuvent avoir des yeux ; Et jamais l'Empereur n'est absent de ces lieux.

BRIT ANNICUS Jo Et depuis quand, Madame, êtes-vous si craintive ? Quoi ! déjà votre amour souffre qu'on le captive ? Qu' est deve nu ce cœur qui me jurait toujours De faire à Néron même envier nos amours ? Mais bannissez, Madame, une inutile crainte.

35 La foi dans tous les cœurs5 n'est pas encore éteinte ; Chacun semble des yeux approuver mon courroux ; La mère de Néron se déclare pour nous.

Rome, de sa conduite elle-même offensée ...

215. »

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