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A Molière qui affirmait: « Le théâtre n'est fait que pour être vu » Montherlant a répondu: «Voir n'est pas lire et seul le volume (le livre) compte.» Vous direz votre opinion personnelle en vous fondant sur votre expérience de spectateur et de lecteur.

Publié le 26/02/2011

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plan détaillé Introduction • Question traditionnellement posée... • ... surtout à notre époque où plus de pièces sont lues en classe que vues au théâtre (en perte d'auditeurs à cause du cinéma et surtout de la T.V.).

• Il s'agit de savoir si le choc visuel et auditif est plus important — essentiel même — que l'approfondissement, seul avec soi-même, par la lecture... • ... lorsqu'il s'agit d'une œuvre théâtrale, donc d'un texte écrit pour la scène. • Bref, le théâtre est-il fait pour être lui... • ... ou pour être vu ?

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« ainsi dernièrement Hernani mis en scène par Vitez ; donc aussi par quelques metteurs en scène, telles certainesconceptions de P.

Chéreau..., ou Maréchal transposant Marivaux... • D'aucuns iront même au théâtre pour l'acteur et non pour la pièce... • « La virtuosité de l'acteur ou l'originalité de son tempérament peuvent [...

même] trahir le texte.

» (Michel). • De toute façon l'œuvre se trouve forcément enfermée et limitée dans la personnalité de l'acteur si ce dernier joueplus pour lui que pour la pièce. II.

«Le théâtre n'est fait que pour être vu» (Molière) • Par définition cependant, une œuvre dramatique est écrite pour la scène. • «C'est la mutiler que la réduire à la lecture.

» (Michel). • Si Cromwell (V.

Hugo), imprimé en 1827, n'a été créé qu'en 1957 et pour 5 représentations seulement, c'est uncas d'espèce, car tout dramaturge vrai a pour but la représentation.• Certaines œuvres n'étaient même pas écrites, mais improvisées par des acteurs sur tel «emploi théâtral» avectelle « situation » sur simple canevas : — ainsi la Commedia dellarte ; — ainsi certaines farces.

Exemple : les 12 premières farces de Molière dont dix que nous connaissons seulement detitres et deux autres : La Jalousie du Barbouillé et Le Médecin volant ont été écrites après coup. • L'écriture théâtrale laisse transparaître d'ailleurs certaines spécificités : — pas de descriptions (encombrantes, entravant le mouvement scénique ; exception la plus nette chez Hugo oùelles sont sauvées par un puissant lyrisme) ; — mouvement et grossissement nécessaires.

Exemple : Molière : pas de temps morts, telles les scènesToinette/Argan du Malade imaginaire ; — conception structurée en dialogues, i.e.

phrases alternées entre acteurs. • De plus, le théâtre sous-entend un public qui est indispensable au jeu ; or l'écriture théâtrale a été conçue enpensant à lui (exemple : monologue d'Harpagon). • Le public théâtral représente une véritable unité, quelles que soient son origine ou sa place, et même, comme ledit Molière, s'il est bien difficile « de faire rire les honnêtes gens », i.e.

le public mondain de son temps et s'il se baseplutôt sur le parterre, pour juger de sa pièce. • Mais de toute façon « la grande règle de toutes les règles est de plaire». • Cependant tous les éléments de la salle finissent par constituer « une seule personne dont les passions sontexcitées par les dramaturges.

» (Michel). • Véritables réactions grégaires du public. • C'est que le spectateur est placé dans un monde spécial : dorures, rideaux, scène, gradins, acteurs représentantd'autres personnes que ce qu'ils sont, mais en même temps en chair et en os devant ce public, avec leur inquiétudepropre et leurs éventuelles défaillances (cf.

Diderot: Paradoxe sur le comédien). • Mélange étonnant de présence réelle, vivante, et de jeu de l'illusion. • «Toute représentation...

est une cérémonie où il [le spectateur] joue lui-même un rôle.

» (Michel). • Le théâtre = véritable trilogie : auteur/acteur/spectateur. • Rien n'est possible sans les trois, ce sont les trois ensembles qui admettent le monde essentiellement deconvention qu'est celui d'une représentation : — exemple : on partage les tourments d'une jeune femme amoureuse même si celle-ci est jouée par une actrice déjàmûre (inadmissible au cinéma) ; — on admet le déroulement de 24 heures (pièces classiques) ou de plusieurs mois (Hernani, Ruy Blas...

de V.

Hugo)en 2 h 30 de temps réel de spectacle ;. »

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