« A l'inverse de ce qu'on affirme souvent, le jeu n'est pas apprentissage de travail. Le jeu ne prépare pas à un métier défini, il introduit à la vie dans son ensemble en accroissant toute capacité de surmonter les obstacles ou de faire face aux difficultés », écrit Roger Caillois dans Les Jeux et les Hommes, en 1958. Pensez-vous que le jeu exerce cette fonction dans notre société, qu'il s'agisse des enfants ou des adultes?

« 274 / Les sujets généraux CORRIGÉ SEMI-RÉDIGÉ Éléments d'introduction Chaque adulte reste marqué par les jeux de son enfance.

Il y décèle déjà ses goûts, il y voit le reflet de ce qu'il est devenu.

Le jeu prépare-t-il à la vie? Une fois adulte, le jeu nous aide-t-il à mieux affronter les diffi­ cultés de la vie sociale réelle? Première partie: le jeu prépare à la vie 1.

Les jeux d'enfants • Jouer à la dînette ne prépare certes pas à devenir un grand chef, ni les petites voitures à devenir pilote de Formule 1.

Cependant, le jeu développe chez l'enfant des qualités qui l'aideront à affronter sa vie d'adulte.

• Les jeux d'enfants sont marqués par le développe­ ment de l'imagination, par la capacité à créer une situa­ tion, à s'y adapter.

Ainsi, le guignol développe la capacité à imaginer une histoire et des dialogues adap­ tés à la scène inventée, les poupées, ou les soldats de plomb mettent aussi en œuvre l'imagination.

• Des jeux plus physiques (ballon, «chat » ...

) donnent à l'enfant le goût du sport qui est aussi un atout dans une vie d'adulte équilibrée.

• Par les jeux de société, l'enfant apprend à utiliser, suivant les cas, astuce, réflexes, calcul ; il apprend aussi -et c'est sans doute le plus important - à retenir une règle de jeu, à en exploiter toutes les possibilités, à la respecter.

• L'enfant apprend aussi la malchance, l'échec; il apprend qu'il peut perdre même s'il a bien joué; il apprend à être bon joueur, à rester gai même s'il perd;. »