A la musique / Rimbaud
Publié le 17/11/2012
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«
Ceux-ci sont significatifs d'une position sociale ou d'un âge - critique des bureaucrates, des fonctionnaires et
de leur épouses (vers 10) – critique des rentiers : ils affectent une connaissance musicale ( cf vers 9 quand
ils guettent les « couacs » de l'orchestre) ; « les épiciers retraités » agitent leur canne, « avec des airs de
propriétaires » comme s'ils sont chez eux et « tisonnent » la cheminée ; ils parlent de politique , refont le
monde ( cf « discutent de traités fort sérieusement » ) alors que la conclusion de leur propos est creux ( cf
leur conversation retranscrite ici en discours direct - notez l'ironie marquée par la diérèse de « sér i
/eu sement » - l'expression « en somme » vers 16 montre qu'en fait , ils n'ont rien d'intéressant à dire-
Notez aussi la satisfaction du bourgeois qui fume ( vers 20) et qui fait savoir avec vantardise qu'il se procure
son tabac illégalement ( cf « c'est de la contrebande » )
Transition : ce sont les bourgeois qui sont la cible de la critique de Rimbaud .
Mais le poète brosse aussi le
portrait du reste de la population , venue pour l'occasion.
Axe 2 : les autres catégories sociales : elles sont , elles aussi présentées par groupes :
➢ Gros plan sur l'orchestre qui vient donner un concert « tous les jeudis soirs »
dans « un square »( vers 2) , « au milieu du jardin » ( vers 5), situé « place de la gare , à Charleville » ( cf
en-dessous du titre).
Le titre du poème « A la musique » reprend une expression utilisée à l'époque de
Rimbaud : les gens allaient à la musique c'est-à-dire « se rendaient au concert »
Cet orchestre composé de militaires ( cf vers 5 « orchestre militaire » ) joue « La valse des fifres ».
Il est
ridiculisé : ils font des fausses notes : cf vers 9 les « couacs » dans leur interprétation -Il ne sait que
« balance[r] ses shakos » ( = coiffure militaire)
➢ Ceux qui sont plus éloignés de l'orchestre , ceux qui sont de classe sociale inférieure :
Les militaires , désignés par « pioupious » -
Leur comportement est ridiculisé : cf « rendus amoureux par le chant des trombones » : cela souligne l'idée
qu'ils n'ont guère le sens artistique - dissonance entre ces deux mots « chant » et « trombones » - la musique
des trombones n'est point mélodieuse – - ces jeunes soldats portent une « rose » à leur bouche mais le mot
« fumant » ne convient pas ici.
Ils manquent d'imagination pour séduire les gouvernantes, les bonnes, les
domestiques qui viennent promener les bébés de leur maîtresse ( cf « enjôler les bonnes » vers 24).
Rimbaud se moque d'eux, de leur naïveté - Notez aussi la caricature du militaire en train de caresser le bébé
Les voyous : un seul vers leur est consacré ( vers 21) par rapport à 15 vers pour l'ensemble
des bourgeois ( vers 3-4-7-8-9-1011-12-13-14-15-16-17-18-19 et 20)
Ils sont évoqués , un peu en retrait : ils sont « le long des gazons verts » ( vers 21)
Ce sont des mauvais sujets -Ils sont pris en train de ricaner ; ils ne rient qu'à moitié ; c'est un rire de
dénigrement , de distanciation – Bien qu'à part , ils sont évoqués dans la même strophe que les « pioupious »
car ils représentent la jeunesse par rapport à la classe bourgeoise composée de gens bien installés dans leur
métier ou qui sont à la retraite.
Transition : Si l'allusion à la contrebande dans le quatrain évoquant un bourgeois qui fume permet à
Rimbaud de glisser un vers sur « les voyous » , l'évocation des « pioupious » cherchant à séduire les
« bonnes » permettra à Rimbaud de parler de sensualité dans les trois dernières strophes , où le poète reste
seul.
Axe 3 : Un poète marginal et moderne :
Les trois dernières strophes lui sont consacrées – ces quatrains sont plus narratifs que descriptifs (cf les
quatrains faisant la caricature des bourgeois.
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