« Vini, Vidi, Vixi », Les Contemplations, Victor Hugo

« « Vini, Vidi, Vixi », Les Contemplations, Victor Hugo Introduction : Il y a une succession de quatrains (martelassions du rythme) qui permettent d’amplifier le désespoir du poète.

L’atmosphère du texte est orignal car il mêle registre lyrique et épique.

Par rapport à « elle avait pris ce pli » le lyrisme est bien plus universel (dimension philosophique).

Il évoque la difficulté à habiter le monde.

Ce texte fait écho à la préface des Contemplations où il invitait déjà le lecteur à voir comme dans un miroir sa propre condition.

Le titre fait écho à une phrase célèbre de César « Veni, Vidi, Vici » qui devient « Veni, Vidi, Vixi », il traite ainsi le thème de la mort de manière originale car il s’empare d’une référence culturelle pour dire autrement que ces prédécesseurs la douleur de la perte et de l’exil.

Tout le poème peut être vu comme une amplification du titre et le procédé épique (célébration du héro guerrier) va poser une tension dans l’expression du texte.

L’épique est censé glorifier les exploits alors que le lyrisme qui tire vers l’élégie est censé déplorer.

Il va donc y avoir une confrontation des joies anciennes et l’existence dont il prend conscience perçue comme un condamnation du poète.

Le texte a aussi une tonalité tragique liée à la fatalité dont l’échappatoire va dessiner à travers la mort. En quoi ce poème permet-il d’asseoir définitivement la position d’Hugo comme poète romantique ? Comment ce poème fait-il Hugo une sorte de nouvel Orphée en marche vers l’Enfer pour retrouver son amour, sa fille ? Comment la douleur exprimée dans ce texte au-delà du deuil embrasse-t-elle l’humaine condition ? Comment le poème exprime-t-il l’amertume de l’homme blessé pour qui la vie n’a plus de sens ? Plan : I. Le désespoir d’un homme : une marche vers la mort v.

1 à 12 A. Le constat d’un temps révolu B. L’accablement en contraste avec sa joie passée C. Un poème adressé à sa fille II. Un regard rétrospectif sur son existence v.

13 à 24 A. Un homme attaché à la fraternité humaine B. Un veilleur visionnaire C. Une réflexion sur la condition humaine III. Un rejet du monde et de la vie : la volonté de mourir v.

24 à 32 A. Le repli sur soi B. La tentation de la mort « Vini, Vidi, Vixi », Les Contemplations, Victor Hugo IV. Le désespoir d’un homme : une marche vers la mort v.

1 à 12 A. Le constat d’un temps révolu B. L’accablement en contraste avec sa joie passée C. Un poème adressé à sa fille V. Un regard rétrospectif sur son existence v.

13 à 24 A. Un homme attaché à la fraternité humaine v.

13 : passé composé : « Je n’ai pas refusé », qui marque une action accomplie donc le poète n’a plus de « tâche » v.14 : il argumente et défend son passage sur terre et son action par la présentation (appel à la vue du lecteur) de sa trace, présentatif « Le voilà » présentée métaphoriquement comme un « sillon » c’est-à-dire une tranchée à même la terre qui marque physiquement son passage.

On retrouve le présentatif « La voici » pour montrer au lecteur sa « gerbe » métaphore de la tombe du poète qui assure également la trace du poète et le recueillement fait sur sa tombe. v.15 : passé composé : « J’ai vécu » reprise du titre qui donne à voir la mort du poète.

Le participe présent « souriant » renforce également l’idée d’une vie vidée de sens et d’émotion car le qualificatif est associé à « J’ai vécu ».

« Toujours plus adouci »  référence au passé, à Léopoldine, à la douceur de la vie de famille qui est maintenant terminée comme.... »