« Une charogne» Les Fleurs du mal, XXIX, Baudelaire
Publié le 06/03/2022
Extrait du document
«
1ère étude linéaire
« Une charogne»
Les Fleurs du mal, XXIX, Baudelaire
Charles Baudelaire né en 1821 et mort en 1867 est initiateur du mouvement
symboliste.
Son genre majeur est la poésie.
C’est un poète marginal et
anticonformiste.
Il est aussi critique d’art.
Les Fleurs du mal sont un recueil de poésie.
Cette oeuvre a eu 2 dates de
parution car elle a été traduite en procès pour outrage aux bonnes moeurs en
1857.
Elle contient 7 sections dont la plus conséquente est « Spleen et Idéal ».
C’est une oeuvre révélatrice de sa vie.
Une aspiration du spleen et de l’idéal à
travers l’alchimie.
Le poème « Une charogne » est composé d’alexandrins et d’octosyllabes.
Il
décrit une charogne d’un animal en décomposition, comparaison entre la
femme aimée et la charogne.
Baudelaire extrait la beauté de ce corps ce qui
permet aux lecteurs de réfléchir sur le mémento Mori « souviens toi que tu vas
mourir ».
Comment Baudelaire parvient-il à extraire la beauté de la laideur à travers
l’alchimie ?
Nous verrons la description de la charogne des vers 1 à 8 puis la beauté de
charogne à travers la mise en valeur des sens des vers 9 à 20, et enfin le
carpe diem des vers 37 à 44.
Dans les deux premiers quatrains, Baudelaire décrit la charogne.
Au vers
1, l’auteur met en scène un couple, on remarque a présence du « nous ».
Un
souvenir est évoqué « rappelez-vous ».
Au vers 2, on comprend qu’ils se
trouvent dans la nature, c’est une scène romantique clichée.
Dès cette
première strophe, on remarque un contraste avec la charogne qui est
doublement mise en valeur grâce l’utilisation du passé simple « nous vîmes »
qui crée une apparition brutale et soudaine grâce à sa position à la césure au
vers 3.
Cette mise en lumière de la charogne est accentuée par un champ
lexical mélioratif avec les termes « beau » et « doux ».
On observe un
décalage entre 2 situations opposés, un couple amoureux face à un animal en
décomposition.
Nos attentes vont vers un poème romantique dont la femme
serait l’objet mais Baudelaire fait enfaite l’éloge d’un cadavre.
Au vers 5, on remarque une comparaison sexuelle entre une femme et la
carcasse.
Baudelaire met en place un vocabulaire du plaisir et du désir avec les
termes « femme lubrique » « ouvrait » « brulante » « ventre ».
Le sens visuel
est ici exploité.
Il a aussi utilisation du sens olfactif « suant les poisons » (v6)
« exhalaisons » (v8) ce sont des odeurs répugnantes dues au corps en
décomposition disposées à larme.
C’est un regard d’artiste qui est posé sur la
charogne.
Baudelaire recrée une image et des impressions à partir d’un
souvenir.
C’est la fonction de la poésie, créer et fabriquer.
Puis l’auteur expose la beauté de charogne à travers la mise en valeur
des sens.
Dans les 3 prochaines strophes, on remarque la présence du champs
lexical de la nature « soleil » « ciel » « herbe » « sentier » « cailloux »
« étoile » « nature » « floraisons » « fleur » « mouche ».
Au troisième.
»
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