« Le Dormeur du Val » Arthur Rimbaud Oral analyse linéaire
Publié le 18/11/2024
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«
« Le Dormeur du Val »
Arthur Rimbaud
Oral analyse linéaire
INTRO
« Le dormeur du Val » est un poème, extrait des Cahiers de
Douai écrit en 1870 par Arthur Rimbaud.
Rimbaud est un poète qui
a beaucoup influencé les poètes du XIXème et du XXème siècle tels
que Verlaine avec Mon rêve familier écrit en 1866 ou Eluard avec
Capitale de la douleur de 1926.
De plus, il est notamment un des
pionniers du symbolisme en faisant entrer la modernité dans la
poésie.
(Ce qui a été compris n'existe plus,
L'oiseau s'est confondu avec le vent,
Le ciel avec sa vérité,
L'homme avec sa réalité.)
Le sonnet étudié dont le registre est lyrique, est composé de deux
quatrains et de deux tercets.
Il décrit ‘un jeune soldat endormi’ au
milieu d’une nature printanière.
Le début du poème nous semble
d’abord calme puis, progressivement, la suite devient inquiétante,
enfin, le dernier vers par une chute cruelle annonce la mort du
soldat.
Alors comment ce sublime tableau réalisé par Arthur Rimbaud,
décrivant un jeune soldat allongé au milieu d’une magnifique
nature, prépare-t-il à une chute cruelle qui dénonce les horreurs de
la guerre ?
Le premier mouvement portera sur un cadre naturel magnifique qui
paraît idyllique, puis sur l’apparition d’un soldat dans le deuxième
quatrain.
Ensuite, dans le deuxième mouvement, nous verrons que
la troisième strophe insiste sur le sommeil du soldat pour enfin finir
sur le dernier mouvement qui nous apprend par une chute presque
attendue, la mort du soldat.
INFOS
En 1870, la France est en guerre contre la Prusse.
L’armée Prussienne envahit la
France et l’Empire de Napoléon III est alors détruit.
Arthur Rimbaud, jeune poète de 16 ans, fait de nombreuses fugues.
Il est alors
témoin des horreurs de la guerre autour de Charleville, sa ville natale.
Le poète est
révolté par toutes les atrocités qu’il a pu voir pendant ses fugues, tout comme Victor
Hugo, poète engagé qui dénonce cette guerre dans L’année terrible, recueil publié
en 1870.
Victor Hugo inspire beaucoup Rimbaud et ce dernier écrit alors « Le
dormeur du Val », sonnet extrait des Cahiers de Douai, anthologie poétique apparue
à titre posthume en 1870.
Symbolisme en poésie : mouvement qui concerne essentiellement la
poésie.
Il s’oppose au réalisme.
Les thématiques du rêve, de la rêverie, ou encore de l’ésotérisme sont très
présentes dans le mouvement symboliste.
Les poètes du mouvement : Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé et Arthur
Rimbaud.
Les poètes se concentrent plus sur la forme que sur le fond, c’est-à-dire qu’ils
recherchent une grande musicalité, des jeux sur les sonorités et le rythme.
Le premier mouvement du vers 1 au vers 8 commence par la
description d’un paysage qui nous paraît magnifique.
Le champ
lexical de cette nature le confirme : « verdure », « rivière »,
« herbes », « soleil », « montagne ».
Des jeux de couleurs et de
lumière montrent également que le paysage est un havre de paix.
En effet, la couleur verte est omniprésente grâce aux expressions
« trou de verdure », « herbes », « petit val ».
Ce tableau est rempli
de lumière, les groupes nominaux « le soleil » et « des rayons » le
soulignent.
Nous pouvons également trouver le groupe nominal
« des haillons / D’argent » (vers 3) et le verbe luire conjugué à la
3ème personne du singulier du présent de l’indicatif « Luit » qui rend
le tableau très lumineux.
Le lecteur se retrouve donc dans un
tableau rempli de couleurs vives et de lumière où se trouvent
également de l’eau « rivière", du feu avec le soleil qui luit et la terre
avec les herbes.
De plus, ces quatre premiers vers évoquent le
printemps, la nature qui revit, les personnifications « C’est un trou
de verdure où chante une rivière » (vers 1), « la montagne fière »
(vers 3) l’évoquent bien.
Cependant, ce cadre magnifique apparaît malgré tout ambigu.
En
effet, dès le vers 1 « C’est un trou de verdure » peut évoquer un
trou que l’on a dans un cimetière.
Qui plus est, « des
haillons/D’argent » (vers 2/3) et « la montagne fière/Luit » (vers 3/4)
qui sont des rejets peuvent montrer que quelqu’un ou quelque
chose est rejeté.
La nature a l’air de rejeter un humain ou une chose
qui la dérange.
Nous pouvons constater aussi qu’il n’y a pas vraiment de rythme au
niveau des césures par rapport aux hémistiches.
« C’est un trou de verdure // où chante une rivière
Accrochant follement // aux herbes des haillons
D’argent// ; où le soleil, // de la montagne fière,
Luit // : c’est un petit val // qui mousse de rayons.
»
Ce manque de rythme accentue l’impression qu’il y a quelque
chose d’étrange.
Finalement, cette nature n’est pas vraiment un
havre de paix.
Parlons maintenant de l’apparition du soldat.
D’après
tout ce qui a été analysé plus haut, nous pouvons penser que c’est
le soldat que la nature voudrait rejeter.
Pourtant, le jeune soldat a la
« bouche ouverte », « la tête nue ».
C’est une position que nous
pouvons avoir quand nous dormons tranquillement.
Cela est
d’ailleurs confirmé par « baignant », « frais », « lit vert ».
Cependant,
« la bouche ouverte » (vers 5), « la nuque baignant » (vers 6), « Pâle
dans son lit vert » (vers 7) sont des expressions qui font penser à la
mort.
Le soldat a la bouche ouverte, il a la tête en arrière et il a le
visage pâle.
Cette analyse....
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