« Des Caractères » de La Bruyère Passage du Livre IX, « Des Grands »

« « Des Caractères » de La Bruyère Passage du Livre IX, « Des Grands » Le texte que nous allons étudier est issu de l’ouvrage « Des Caractères » écrit en 1688 par Jean de la Bruyère.

L’extrait se trouve au chapitre 9 du Livre IX intitulé « Des Grands ».

Ce livre s’inscrit dans le classicisme.

Cette œuvre est le travail de dix-sept années de vie, elle traite, sous forme de maxime et de réflexion, de la morale et du blâme. Cet extrait présente un trait de caractère Pamphile, l’auteur se positionne comme juge puisqu’il use d’un registre épidictique et d’une construction canonique pour présenter ce caractère.

Il critique le caractère Pamphile en offrant un point de vue extérieur au lecteur sur celui-ci, présenter comme un homme obsédé par les apparences, opportuniste et prétentieux sans cesse à la recherche de grandeur. Pour défendre sa thèse, La Bruyère s’appuie sur trois moments.

Pour cela, dans le premier paragraphe, il décrit, grâce à une exorde, un personnage de caractère « Pamphile » à travers un être identifié, En utilisant la narration, l’auteur décrit brièvement cet être et son caractère, dédaigneux et prétentieux, tout en indiquant sa capacité à entretenir des relations sociales bien qu’il souligne la singularité de celles-ci. Le second temps de l’argumentation se construit dans le second paragraphe où La Bruyère démontre l’application de sa thèse dans des cas précis.

Il met en scène son personnage dans des situations particulières, comme lorsqu’il croise une personne et qu’il adapte son attitude envers elle en fonction de la situation sociale.

L’auteur décrit un caractère propre à l’homme par une personnification qui ne se caractérise que par son caractère. C’est dans le troisième et dernier paragraphe que l’auteur met en avant le caractère universel de la caractéristique à travers « Les Pamphiles ».

Présentant ces personnages comme des êtres superficiels et influençables, sans réelle personnalité puisqu’ils n’agissent qu'à travers l’autre comme des personnages de théâtre, de comédie.

C’est dans ce paragraphe que La Bruyère conclu son expérience scientifique avec une péroraison : « C’est un homme à la mode ».

On peut donc comprendre que les Pamphiles sont des personnages éphémères, variables et sujets au bon vouloir de chacun, tout comme l’est la mode. Nous allons maintenant nous concentrer sur la preuve rhétorique majoritairement utilisée par La Bruyère, la preuve inductive, un trait du logos.

La Bruyère met en place une véritable analyse scientifique du caractère Pamphile. L’auteur décrit un caractère propre à l’homme grâce à une personnification.

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