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Les difficultés de l’oral chez les élèves en classe de FLEse de FLE

Publié le 07/06/2022

Extrait du document

« Table de matière 4 Chapitre 3 : Les difficultés de la production orale en classe de FLE…………27 I.

Les enjeux de l’enseignement de l’oral……………………………………………………….…27 II.

Difficultés liées à l’enseignement de l’orale………………………………………….……..27 III.les problèmes des élèves à parler la langue française…………………………..………30 1.

Les problèmes de phonétique…………………………………………….……30 2.

Les problèmes de vocabulaire……………………………………………….…30 3.

Les problèmes de grammaire ………………………………………….………31 4.

Les problèmes de conjugaison……………………………………….…..……31 5.

Les problèmes d’orthographe……………………………………….…………31 Chapitre 4 : Analyse du questionnaire…………………………………………………...……...32 I.

Le questionnaire…………………………………………………………………………….….………32 1.

Présentation questionnaire…………………………………………….………32 2.

Echantillonnage………………………………………………………………………32 3.

Analyse et interprétation des résultats obtenus…………………..…33 4.

Synthèse…………………………………………………………………………………46 II.

Perspectives et recommandations pour développer la production orale en classe de FLE…………………………………………………………………………………………..…46 Conclusion générale………………………………………………………………………………………………50 Annexe…………………………………………………………………………………………………………………..51 Références…………………………………………………………………………………………………………….59 5 L’enseignement/ apprentissage des langues étrangères a connu une évolution remarquable, il est parti de valoriser l’écrit à se centrer sur l’oral et son enseignement/apprentissage au sein de la classe ,ce qui permet à rendre l’objectif primordial de tout enseignement/apprentissage d’une langue étrangère est d’installer chez l’apprenant des compétences qui lui permettent de communiquer aussi bien à l’oral qu’à l’écrit afin de se frotter à d’autres cultures et développer un esprit de tolérance et de respect de l’Autre . Dans l’évaluation de quatre critères d’une langue y inclus l’expression orale, la production orale, la production écrite, l’expression écrite, la production orale est distinguée, et joue un rôle très important dans la maîtrise de la langue et surtout en français, en tant que langue étrangère, cette compétence apparait une nécessité vitale.

Cependant il est difficile de l’acquérir si on manque de la pratique et si on néglige l’oral pendant l’enseignement de la langue ce qui cause des difficultés aux apprenants et l’empêchent à s’exprimer aisément et en toute liberté.

Mon projet d’étude s’appuiera sur ces difficultés en se référant à l’observation effectuée pendant la période de stage.

Ce projet est devisé en Quatre chapitres, le premier s’intéressera à la période de stage, la phase d’observation et de pratique qui nous amènera à annoncer la problématique de la recherche.

Le deuxième chapitre traitera l’oral dans l’enseignement/apprentissage du FLE en définissant les concepts fondamentaux et en parlant de la place de l’oral dans les méthodologies de l’enseignement/apprentissage.

Le troisième chapitre sera destiné aux difficultés de l’enseignement/apprentissage de la production orale au sein de la classe de français où on mettra l’accent sur ces derniers en détails.

Le dernier chapitre donnera l’analyse des réponses de questionnaire destinées aux apprenants, et pour finir on tentera de proposer des remédiations pour surmonter ces difficultés. Introduction générale 6 Un stage est la pratique professionnelle que doit faire un étudiant pour mettre en pratique ses connaissances et ses capacités.

Le Dictionnaire Encarta définit le mot Stage comme « une période pendant laquelle une personne travaille dans une entreprise [ou dans une structure publique] pour accroître ses connaissances professionnelles ou se former.

».

Il est la Période d'initiation aux conditions réelles de l'exercice du métier, située au cours des études, dans le cadre d'une entreprise. Lors de la troisième année l’ESEF a consacré une période de deux mois comme un stage, dans le but de préparer l’étudiant-professeur à la vie active et de le confronter aux réalités liées au métier d’enseignant.

Cette période de stage est une période très importante pour notre parcours universitaire puisqu’elle nous permet de se rapprocher au domaine du travail à savoir l’enseignement, et nous permet d’être autonomes et responsables, il autorise aussi à améliorer notre capacité à accepter les idées des autres et à acquérir des compétences professionnelles. Collège Zineb NAFZAOUIA à Berrechid a été le lieu de mon stage qui a duré du 13 février 2021 à 13 avril 2021, sous l’encadrement de Monsieur Lizi.

Il était marqué d’une phase d’observation, et d’une phase pratique (2 séances). J’ai observé les deux classes de la 1ere année collégiale et la 3eme année collégiale, et j’ai présenté deux cours pour la classe de la 1ere année collégiale. I.

Présentation de l’établissement : Informations générales:  Académie régionale : Casablanca-Settat  Direction provinciale : Berrechid  Date de création : 01/08/2008  Adresse : 190, Boulevards MOULAY ISMAIL, Berrechid  Directeur: Hicham ZIZANE Structure éducative: 1ere année 1 APIC 2eme année 2APIC 3eme année 2APIC La Somme Classes 14 05 14 04 12 03 52 Nombre des élèves 466 148 498 141 440 86 1779 Nombre des filles 154 73 219 79 213 44 782 Structure d’accueil: Salles Générales Scientifiques Multimédias Nombre 26 02 01 Chapitre 1 : Présentation de stage 7 Genre Bureaux administratifs Salle des professeurs Terrain de sport Salle de réunion Installation sanitaire Salle de la prière Nombre 09 01 03 01 14 01 Les ressources humaines : II.

Phase de l’observation : La période d’observation est un temps pendant lequel le stagiaire, tout comme l’élève doit se mettre à l’école de son encadreur, suivre ses cours, prendre des notes afin de pouvoir enseigner par la suite.

Cette période a duré exactement 4 semaines et elle m’a permis justement d’apprendre beaucoup telles que :  Se familiariser avec l’environnement scolaire.  Tenir une salle de classe pendant une leçon  Préparer et à dispenser les cours. Pendant cette phase j’ai essayé de :  Noter minutieusement l'activité des élèves et celle du professeur ;  S’intéresser à l'attitude générale du professeur devant les élèves, son élocution, sa maîtrise de la classe, la manière de poser les situations-problèmes et d'accompagner les élèves à les résoudre, sa gestion du tableau, du matériel pédagogique expérimental, bref sa démarche pédagogique) ;  Préparer par écrit les questions à adresser à l'encadreur sur ses choix et sur sa démarche.  La pédagogie utilise par le professeur : L’enseignant encadrant utilise une démarche inductive pour les activités de langue, c’est-à-dire passer d'observations, d'analyses particulières ou spécifiques, à des perspectives plus générales.

L’enseignant va du particulier vers le général ; il commence toujours par donner des exemples afin de les analyser et les observer avec les apprenants, pour de déduire la règle.

Cette méthode rend l’élève plus active et lui permet de mobiliser Catégorie L’organe directeur Tâches administratives Corps enseignant Assistant technique Services Nombre 03 01 62 01 07 8 tous ces prérequis et d’être capable de construire ces connaissances à partir de l’observation selon les étapes suivantes : étude de cas, problème posé, analyse, concepts nouveaux, règles, généralisation. Quant aux activités de lecture, l’enseignant aborde une démarche interactive qui se fait sur l’observation d’abord, et puis une lecture silencieuse et magistrale et à la fin la compréhension de texte qui se réalise par poser des questions, expliquer et faire réagir les élèves. Les activités orales sont bel et bien enseignées oralement, le professeur annonce le sujet de l'activité et essaye de faire parler les élèves en posant des questions, le professeur reste toujours le porte-parole dans la classe et surtout pendant ces activités. Quant aux activités écrites le professeur commence toujours par l'explication du sujet donné, et puis afin de guider les apprenants et les aider à écrire il leur propose un canevas d’écriture, ce qui rend l'élève autonome en même temps.  Attitude de l'enseignant : Le professeur encadrant ne fait pas recours à la langue maternelle pour expliquer ce qui est difficile à comprendre chez les élèves mais il essaye toujours d'utiliser la langue française avec une simplicité tout en faisant des gestes et des mouvements. J’ai remarqué aussi qu'il est toujours tolérant avec ces élèves, il est toujours en train de les encourager et les motiver en leurs proposant de faire des projets hors de la classe et des présentations orales pour les inviter à utiliser la langue française plus, et de les pousser à bien comprendre l'importance de cette dernière.  Attitude des apprenants : Les apprenants sont toujours passifs, attendant les ordres du professeur, pour eux c'est lui qui sait tout et qui a le savoir absolu, dans la plupart du temps peu sont qui interagissent avec le professeur ou qui font des remarques.  Participation en classe : Puisque j'ai observé les deux classe APIC et normale, j'ai constaté que les élevés de la classe APIC participent plus que la classe normale, et c'est dans les deux niveaux, 1ère année collégiale et la 3ème année collégiale.  La gestion de la classe 9 Chaque classe est divisée en deux groupes de 20 élèves et les cours sont données en mode d'alternance et c'est pour respecter les conditions sanitaires de Covid19.  Matériel didactique et outils utilisés par l'enseignant : Tableau, manuel, exemples et textes donnés par l'enseignant III.

Phase de la pratique Après la période de l’observation, j’ai eu l’opportunité de présenter des cours au sein de la classe, j’ai présenté deux cours parmi ces deux cours, une leçon de langue « les adjectifs possessifs et démonstratifs » qui a pour objectif «Reconnaitre les adjectifs possessifs et les adjectifs démonstratifs et maitriser leur emploi : place et accord».

J’ai essayé d’adopter une démarche inductive en commençant le cours par des exemples, après une explication j’ai invité les élèves à faire des observations en leurs posant des questions tout en déduisant la règle générale afin de l’appliquer dans des exemples donnes par les élèves, j’ai fini la séance par un exercice d’application qui était fait collectivement. - La fiche pédagogique ci-dessus présente le cours :  Classe : 1ere année APIC  Période :2  Séquence :4  Durée :1heure  Activité : Langue et grammaire  Objectif : Reconnaitre les adjectifs possessifs et les adjectifs démonstratifs Maitriser leur emploi : place et accord Etapes Activités de professeur Activités de l’élève Support Mise en situation Faire un rappel de la leçon Précédente en posant les questions:  Qui peut me rappeler de ce qu’on a vu la séance précédente ?  C’est quoi un article ?  Combien d’articles on distingue  Où place-t-on ces articles ?  Donnez des exemples  Répondre aux questions  donner des exemples des phrases qui contiennent des articles. Compréhension/découverte  Transcrire les exemples sur le tableau  Demander aux élèves de lire les exemples  Expliquer les exemples  Poser des questions pour identifier les adjectifs possessifs  Lire les exemples  Répondre aux questions  Donner des exemples Tableau 10 et démonstratifs et leur utilisation.  Amener les élèves à faire la différence entre les deux  Demander aux élèves de donner des exemples Conceptualisation Donner la règle générale : La définition des adjectifs démonstratifs : Les adjectifs démonstratifs désignent des objets ou des personnes et s’accordent avec le nom. La définition des adjectifs possessifs : déterminent le nom en indiquant le possesseur de l’être ou de la chose dont on parle.

Il appartient à la classe des déterminants du nom et fait partie du groupe nominal. Transcrire les définitions sur le tableau. Demander aux élèves d’écrire « je retiens »sur leurs cahiers de cours Copier les définitions et « je retiens » sur leurs cahiers de cours Tableau et le manuel Synthèse  Demander aux élèves de :  Donner les définitions des adjectifs  Donner des exemples des adjectifs démonstratifs et les employer dans des phrases et des adjectifs possessifs et les employer aussi dans des phrases  Transcrire sur le tableau un schéma récapitulatif des deux adjectifs avec des exemples  Donner les définitions  Donner des exemples  Copier le schéma sur meurs cahiers Tableau et le manuel Application  Demander aux élèves de lire la consigne d’exercice d’application sur le manuel  Expliquer la consigne  Corriger l’exercice collectivement en demandant à chaque élève de transcrire la réponse sur le table.  Demander aux élèves de copier les réponses sur leurs cahiers d’exercice  Lire l’exercice  Donner des réponses  Transcrire ces réponses sur le tableau  Copier les réponses sur les cahiers d’exercice Tableau et le manuel 11 IV.

Problématique : les difficultés de l’oral Pendant ma période de stage, j’ai remarqué que les élèves n'osent pas parler ni prendre la parole en classe, et quand ils la prennent ils se bloquent, trouve des difficultés à parler aisément et même parfois refusent de participer.

Cela qui m’a permis de s’interroger sur les difficultés de l’oral chez les élèves du collège et surtout sur la compétence de la production orle.

Ce qui fait la problématique de mon projet de fin d’étude.

Qui est la suivante : Quelles sont les difficultés de l’enseignement/apprentissage de la production orale ? et comment peut-on surmonter ces difficultés ? 12 I.

Définition des concepts 1 / l’oral : Définir l’oral n’est pas une tâche aisée, vu la multitude des définitions et la complexité de la notion.

L’oral, ce terme polysémique, constamment en évolution, exige une étude plus approfondie pour le comprendre et le clarifier. Donc il est nécessaire pour notre étude de savoir ce qui est l’oral et ses caractéristiques 1.1 /Définition : Selon le dictionnaire électronique le grand Robert, l’oral se définit ainsi : « Qui se fait par la parole; qui est énoncé de vive voix; qui se transmet de bouche en bouche.

» (2005, Version : 2.0).

D'autre part, Le Petit Larousse illustré, le défini comme suit : « (du lat.

os, oris, bouche).

Relatif à la bouche, fait de vivre la voix, transmis par la voix, qui appartient à la langue parlée.

» (2012 : 759). Les deux définitions, des dictionnaires, renvoient à tout ce qui est réalisé par la parole et transmis par la voix ou exprimé par la bouche.

Cependant, ces deux définitions restent simples, car le terme "'Oral" semble beaucoup plus complexe que ça.

De ce fait, nous allons essayer de construire, peu à peu, une notion plus détaillée et sommative de l'Oral. Cuq dans le dictionnaire de didactique du français langue étrangère et seconde explique que : « […] la façon la plus répandue de penser l’oral, […], a été et continue souvent à être contrastive : l’oral est référé à l’écrit.

» (2003 : 182), l’oral a toujours fait l’objet de rapprochement à l’écrit, il s’identifie à la forme écrite, pourtant, personne ne peut le nier, l’oral est né bien avant l’écrit.

L’oral est l’écrit sont deux réalités différentes, soit sur le plan conceptuel ou sur le plan social où l’oral constitue le fondement de la communication humaine. Quant à Trendel, l’oral pour lui est l’outil à multi-usage que l’individu utilise pour exprimer ses idées et ses sentiments, communiquer et bâtir des relations avec les autres, « L’oral est défini comme un moyen privilégié de communication permettant la relation entre les individus, et comme un moyen d’expression de la pensée et des affects.

» (2008 : 29). Cependant, l’être humain est concrètement doté d’un ensemble d’organes de parole, (langue, cordes vocales, lèvres, fosses nasales etc.), appelé appareil phonatoire, lui permettant de produire différents types de son, appelé phonèmes, constituant la chaîne parlée (parole), cette dernière, forme le message à transmettre à un auditeur dans le but de communiquer et d’exercer une influence sur lui. Halté et Rispail, souligne que : « La langue parlée renvoie à celui qui la parle : tous les aspects de la parole dénoncent leur auteur, les choix lexicaux et syntaxiques certes, mais tout autant les éléments para verbaux, suprasegmentaux Chapitre 2 : L’enseignement / apprentissage de la production oral 13 comme l’intonation, les éléments prosodiques et bien entendu les contenus discursifs eux-mêmes (dis-moi de quoi tu parles et je te dirai qui tu es…) ».

(2005 : 13) L’oral évoque son auteur, il le trahit, à travers ses choix lexicaux, syntaxiques et gestuels, sur ses éléments prosodiques qui reposent essentiellement sur la manière de parler, sur les modulations de sa voix et même par les thèmes de ses conversations, donc, chacun à son oral, sa façon de parler, de dire et de représenter le réel. On peut dire que l’oral est présent dans toute la vie de l’individu, il l’implique entièrement, il représente l’expression de soi et en conséquence son reflet et son apparence et sa manière d’exister, son corps et sa voix, il est son caractère, sa détermination d’oser et de parler, ses aspects affectifs et identitaires.

L’oral permet aussi à l’individu de construire sa personnalité, et de renforcer sa position sociale au sein du groupe auquel il appartient. À partir de ce qui précède, on peut conclure que l’oral, évoque un concept compliqué et par conséquent, ne peut être réduit à une simple transmission d’un message sonore, confectionné par un dispositif très complexe (appareil phonatoire), ni par une simple réception auditive.

Il est ce phénomène naturel existant depuis l’existence, un élément très important dans la construction des relations humaines, déterminant dans la vie d’un individu, car il l’implique, le reflète et le représente, il est l’expression de soi, de son caractère, de ses aspects affectifs et identitaires, il permet la construction de sa personnalité, et le renforcement de sa position sociale, par son oral, sa façon de parler et d’écouter, par sa force de convaincre, d’exercer une influence sur les autres, par l’orchestration de l’ensemble des comportements et compétences langagières, linguistique et communicationnelles. Par linguistique, on entend les connaissances phonologiques, morphologiques et syntaxiques. Par communicationnelles, c’est tout ce qui régit l’utilisation des paroles en fonction des contextes, tel que, les règles discursives, culturelles et sociales. À ces compétences, on ajoute le paralangage qui contribue énormément au maintien de la relation de la communication avec autrui, à savoir ; les gestes, les mimiques, l’intonation, etc. 1 .2.

Les caractéristiques de l’oral : L’oral, en occupant une place prééminente dans les relations humaines, se caractérise par des particularités de forme, de mode et d’usage. En parlant de la forme, l’oral se traduit par : 1) la production vocale, 2) la réception auditive.

Quant à l’usage et mode, il s’agit du : 1) respect ou non de la norme linguistique, 2) choix des thèmes selon les situations de communication. À propos, Cuq souligne que l’oral se relève : « […] d’immédiateté, à l’irréversibilité du processus, à la possibilité de réglages et d’ajustements, à la présence de référents situationnels communs et à la possibilité de recours à des procédés non verbaux qui caractérisent la communication orale» (2003 : 182). Selon l’auteur, l’oral se caractérise par les points suivants :  Immédiat : sans intermédiaire, direct et instantané.  Irréversible : définitif, irrévocable, sans aucune possibilité de faire marche arrière pour remplacer, effacer et/ou corriger. 14  Éphémère : de très courte durée, volatile.  Présence de référents situationnels.  Possibilité d’une éventuelle mise au point, d’adaptation à la situation des interlocuteurs. On peut aussi donner les caractéristiques générales suivantes :  L’oral est un canal de communication c’est-à-dire qu’il permet aux gens de communiquer.  L’oral n’est pas inférieur à l’écrit.  Étudier l’oral est une activité à part entière c’est-à-dire que l’oral possède des caractéristiques propres que l’on doit étudier de façon sérieuse pour développer une bonne compétence de communication.  À l’oral, les mots, les gestes, les attitudes, les mimiques, les non-dits ont une importance : on appelle cela le para verbal ou le non verbal.  En langue orale, on trouve comme à l’écrit plusieurs niveaux de langue : argotique, familier, courant, soutenu. 1.3.

Les types de l’oral a.

L’oral en classe : L’oral, en classe, représente le moyen légitime des échanges et le support parfait de communication entre l’enseignant et ses apprenants, il permet à ces derniers, par la participation en classe, d’exprimer et de justifier leurs idées soit par des questions-réponses ou dans les débats, manifester leur point de vue sur un sujet donné. Cependant, l’écoute de l’apprenant en classe joue un rôle essentiel dans le processus de l’acquisition de l’oral. Halté définit l’oral, en classe, comme suit : « L’oral ce n’est pas uniquement le temps de parole des élèves : c’est aussi l’écoute, les attitudes du corps et la gestuelle, c’est la gestion complexe de relations interindividuelles (…) l’oral c’est en effet l’écoute tout autant que l’expression, le silence tout autant que la parole, le jeu des regards autant que celui des mots, c’est aussi la gestion des échanges et de la prise de parole.

» (2002:16) Jean François Halté, précise que l’oral, en classe, est le produit de la combinaison des éléments opposés suivants : 1) Le silence et la parole : savoir contrôler sa parole, quand est-ce qu’il faut parler. 2) L’écoute et l’expression : savoir donner son oreille à l’autre, d’être attentif, savoir comment s’exprimer en incluant la posture du corps, le paralangage. 3) Le jeu des regards et des mots. 4) Savoir gérer les échanges et le temps de chaque intervention. L’oral se trouve alors traduit, affecté et régi par la bonne gestion et coordination des éléments précédemment cités. En classe, l’oral peut prendre la forme d’une lecture directe d’un texte écrit ou d’une mémorisation, où il nécessite généralement de l’effort et du temps de préparation de la part de l’apprenant, en sachant que l’oral 15 représente aussi la norme et il doit faire attention aux aspects techniques et linguistiques de la langue pour se faire comprendre. b.

L’oral improvisé : C’est l’oral spontané et autonome des échanges libres, il affranchit tout écrit ou préparation préalable, il offre aux apprenants la liberté de l’expression et le choix du sujet à débattre.

Néanmoins, pour réussir ce genre d’oral, les apprenants débutants, doivent obligatoirement avoir le bagage linguistique suffisant, ainsi que beaucoup de travail sur l’argumentation en langue cible. D’après, Riegel, Pellat et Rioul : « […] dans une conversation orale spontanée, il ne s’écoule pas de temps entre l’émission et la réception, et les interlocuteurs qui dialoguent sont présents dans une situation spatio-temporelle déterminée et ont accès à des connaissances situationnelles et à des référents communs.

» (2009 : 53-54) Cela décerne à l’oral un caractère simpliste au niveau de la construction des phrases, parce que, les circonstances dans lesquelles se trouvent les interlocuteurs favorisent l’aboutissement du message oral, qui est régi par plusieurs facteurs à savoir :  La gestuelle des mouvements liés à la parole et à l’effort expressif.  La prononciation est la façon de dire et d’articuler les mots.  Les mimiques peuvent servir à exprimer un état d’esprit ou une émotion de sorte à faire passer le message désiré.  L’intonation correspond à la variation de la hauteur de la voix.  Le volume est caractérisé par la force de la voix et peut-être fort, moyen ou faible.  Le débit la vitesse d’élocution, la vitesse à laquelle le message est dit, etc. Riegel, Pellat et Rioul explique que certaines contraintes peuvent laisser des empruntes sur l’oral spontané : « À l’oral spontané, le locuteur élabore et émet son message presque simultanément ; toute erreur, tout raté ou mauvais départ ne peuvent être corrigés à l’orale que par une reprise, une hésitation, voire une rupture de construction, qui laissent des traces dans le message même.

» (2009:54) La forme de l’oral, est généralement découpée, discontinu et coupé par des « et », « ou », « mais » etc., ou par des phrases inachevées, et/ou contenant un seul verbe « tiens ! ».

Dans une situation d’oral spontané, le locuteur se trouve contraint à contrôler, au même temps, deux opérations complexes, à savoir : 1) le processus de préparation et d’arrangement d’un ensemble d’idées ; 2) l’établissement à partir des données précédentes d’un message sonore correct, difficile à gérer pour un apprenant débutant d’une langue étrangère, cette opération ne tolère aucune correction, d’un mauvais départ, raté ou d’éventuelles erreurs, que par une 16 hésitation, une rupture ou une pause, voire, une reprise qui peuvent laisser des traces sur le message, soit ils modifient le sens où ils le déforment complètement. 1.4.

L’oral et l’écrit : Selon Riegel, Pellat et Rioul : « L’oral et l’écrit ne sont pas égaux devant la norme. La langue écrite jouit en France, depuis le XVIIe siècle surtout, d’un prestige fondé notamment sur la littérature classique ; la norme du français est établie sur le modèle de l’écrit.

» (2009 :55) L’oral a toujours été comparé à l’écrit normalisé, représentant la norme du français, du bon français, tandis que, le parler est celui du mauvais français.

La méthodologie traditionnelle en est le modèle, où l’oral était négligé, basée sur la traduction des textes littéraires, où il y avait l’idée qu’une langue est tout d’abord une grammaire, une norme écrite.

Pourtant, l’oral a précédé l’écrit et que tout être humain parle avant d’écrire, il est plus naturel que l’écrit, qui est le résultat d’un apprentissage scolaire spécifique.

L’écrit n’est que l’image de l’oral, avec l’écriture l’oral devient figé et statique, d’après, Halté et Rispail, le rapport entre l’écrit et l’oral se définit ainsi : « C’est l’écrit de la trace, l’écrit de la note pour se souvenir, l’écrit mémoire, l’écrit qui transcrit une parole de maître ou d’élève en la mettant en exergue, l’écrit qui maintient une information et libère du contexte immédiat » (2005 : 28) Pourtant, la compréhension de tout écrit dépend largement de son propre contexte où les déictiques sont moins utilisés ; quant à l’oral, c’est la situation et les déictiques qui déterminent la réussite ou non d’un message instantané, transcrit dans le temps, par opposition à un écrit permanent, étalé dans l’espace, où on peut relire quand nous le désirons.

L’information à l’oral, se présente en général d’une manière moins soignée, contrairement à l’écrit qui est cohérent, ordonné et bien arrangé. Selon Riegel, Pellat et Rioul : « le rapport de l’oral et de l’écrit change avec le temps ; alors que l’oral continue d’évoluer régulièrement, l’écrit tend à se fixer, et le décalage entre eux s’accroît »(2009 : 52), la relation entre l’oral et l’écrit, se déploie au fil du temps et l’écart entre eux s’élargit, à cause d’une évolution continuelle de l’oral populairement utilisé, comparé à un écrit, de plus en plus, moins user, ce que nous constatons d’ailleurs, ces jours-ci, avec l’avènement de la technique des touches, et de la reconnaissance vocale favorisant l’oral au détriment de l’écriture. Aujourd’hui, le rapport entre l’oral est l’écrit doit être revu, grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, notamment, l’utilisation massive d’internet, le monde se métamorphose et se réduit en un petit village, voire même, en un petit foyer où ses locataires et par le biais de leurs microordinateurs, téléphones portables et tablettes, communiquent et échangent, un taux considérable d’information, en utilisant les réseaux sociaux et une communication écrite directe (les messages instantanés) ou un oral différé (les boites vocales ou répondeurs téléphoniques). Pour tout apprenant d’une nouvelle langue étrangère, l’acquisition de l’oral reste l’objectif principal, néanmoins, la place de l’écrit reste importante dans le développement de la compétence orale en permettant 17 de fixer la fugacité des paroles.

L’écrit en classe contribue à la mémorisation de certaines compétences acquises à l’oral. 1.5.

L’expression orale : Détenir le pouvoir de s’exprimer aisément en langue étrangère, c’est avoir le privilège de surfer en toute liberté sur les hauteurs des larges des natifs.

Car l’expression orale, était considérée comme l’une des compétences la plus marquante en langue étrangère, elle reste quand même rude et pas facile à acquérir.

Cette habilité tire sa force de tout ce qui est favorable à l’aboutissement et à la réussite d’une expression orale, comme la fluidité des échanges, la capacité de tenir une conversation sans aucune difficulté apparente, dans n’importe quelle situation, et sans le recours à des formulations élaborées. Dans une expression orale, le discours est naturel, interactif et spontané, voire même improvisé, il peut s’exercer individuellement, impliquant son émetteur d’une courbe intonative naturelle et expressive, où l’utilisation de la langue de communication est privilégiée.

On parle donc d’un véritable oral, donnant priorité au sens transmis.

L’expression orale, suppose aussi l’écoute et la compréhension de ce qu’il dit l’autre. L’expression orale selon Tagliante est construite comme suit : « Le fond est caractérisé par :  Les idées, les informations que l’on donne, l’argumentation que l’on choisit, les opinions et les sentiments exprimés ;  Les illustrations orales, les exemples qui accompagnent les idées ou les informations ;  La structuration des idées ;  Le langage, la correction linguistique, l’articulation, l’intonation.

La forme, c’est : L’attitude générale, les gestes, les sourires ;  La voix, son volume, son débit ;  Les regards, les pauses significatives, les silences voulus.

» (2006 : 82) Cela dit, s’exprimer oralement, est la compétence qui permet de se rendre compte des éléments suivants : Premièrement, le fond qui signifie avoir un objectif clair et net de ce que l’on va dire, ensuite, qu’on est en mesure de formuler nos idées, nos informations et nos sentiments, en choisissant l’argumentation qui convient, au moment opportun, afin de traduire fidèlement et réellement ce que nous voulons dire toute au fond de nous, sans pour autant, se soucier de produire des énoncés corrects, qui ne reflètent pas nos idées. Établir une meilleure adaptation à la situation et au destinataire du message, tout en structurant nos idées, pour un enchainement logique réussi, et une illustration claire et concrète. Deuxièmement, la forme se manifeste au niveau des attitudes, des gestes et sourires, en étant décontracté, très à l’aise, pour que nos comportements soient les plus naturels possible au moment de l’expression orale, en adaptant le ton de notre voix à la distance qui nous sépare du destinataire, à qui nous devons prendre soin de notre articulation et notre débit. 18 Le regard et le silence, sont deux paramètres essentiels d’une bonne expression orale, le regard nous permet de maintenir le contact avec le destinataire et de vérifier si on a été compris ou non, quant au silence et pause, doivent être en cohérence avec l’enchainement des idées exprimées. 1.6.

La production orale : Robert, définit la production comme suit : « En didactique des langues, la production désigne : - Soit le processus de confection d’un message oral (production orale) ou écrit (production écrite) par l’utilisation des signes sonores ou graphiques d’une langue.

- Soit le résultat de ce processus constitué par les énoncés et le discours.

Une telle opération est donc d’abord fonction de la connaissance du code oral et écrit d’une langue par son utilisateur : en effet, celui-ci est capable de produire des énoncés et des discours d’autant plus riches et variés qu’il a une connaissance plus approfondie de la langue.

» (2002 : 130) Le terme production, en didactique des langues, peut couvrir deux facettes d’une seule monnaie, soit, il est le dispositif de création d’un message oral ou écrit, selon le médium.

Soit, le résultat de ce dispositif, qui se matérialise en un ensemble de mots, de phrases, nécessitant la conscience, par l’utilisateur, de l’existence d’un système composé de l’ensemble des codes oraux et écrits d’une langue, ainsi que la capacité de formuler des énoncés riches et variés, que sa connaissance lui permet de la faire. Pour Cuq et Gruca : « La didactique de l’oral propose des activités de production libre à partir d’une consigne de départ et qui sollicitent les opinions de l’apprenant, son engagement personnel et sa créativité afin de développer des véritables conduites langagières : décrire, raconter, justifier, convaincre, argumenter, exposer, etc., qui couvrent toute une gamme de situation discursives, plus au moins complexes et dont la mise en œuvre instaure une progression.

» (2012 : 183) Produire renvoie davantage à la qualité technique des énoncés, elle renvoie à la préparation, au respect des règles, et à la rigueur situationnelle.

La production orale est caractérisée par un discours mémorisé, stéréotypé, souvent collectif, donnant la priorité au descriptif ("il") et au métalangage, elle peut prendre la forme d’écrit oralisé d’une courbe intonative forcée et artificielle, où on accorde la priorité à la norme de la langue.

La production orale peut être des réponses à des questions fermées, portant sur du lexique, c’est une communication purement linguistique.

Ces contraintes limitent la liberté d’expression, la production orale est l'action pour les apprenants de mettre en œuvre l'habilité qu'ils l’ont acquis pendant le cours d'expression orale (linguistique pragmatique…).. »

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