Les Affranchis dans la Rome attique
Publié le 22/04/2022
Extrait du document
«
Les affranchis
a.
Dans la Rome antique, un affranchi (en latin libertus) est un esclave
qui a été affranchi, c’est-à-dire, libéré par son maître par une
procédure appelée manumission.
Bien qu’il eût le statut de citoyen
Romain, il n'en avait pas tous les droits.
En effet, l'affranchi portait
le nom et le prénom de son patron auquel il ajoute comme surnom
son ancien nom d'esclave.
De plus, il porte le pileus, un bonnet
pointu qui est le symbole traditionnel de la liberté du citoyen mais
qu’ils ne mettaient qu’à de rares occasion.
Il ne pouvait ni servir
dans une légion ni devenir chevalier où sénateur.
Dans son
testament, il était obligé de léguer une partie de ses biens aux
héritiers de son patron.
Néanmoins, l'affranchi pouvait soit travailler
dans une entreprise de son patron en tant que salarié soit exercer
une profession indépendante avec la nécessité de verser à son
patron une part des bénéfices.
Enfin, plus rien ne distinguait les fils
d'affranchis des autres citoyens romains de naissance libre.
b.
Un esclave peut obtenir sa liberté en la rachetant lorsque son maître
lui donne l'autorisation de faire des économies.
Cela implique
évidemment que l'esclave perçoive de temps en temps une somme
d'argent et le cas n'est pas très fréquent.
La somme réunit pour
racheter sa liberté et donc être affranchi est le
« pécule » : peculium.
Par la vindicta, le maître se présentait avec
l'esclave qu'il souhaitait affranchir devant un magistrat auquel il
déclarait officiellement cette intention ; puis il le « laissait partir.
Un
certain nombre de gestes symboliques accompagnaient cette
cérémonie : le maître faisait faire à l'esclave un demi-tour, feignait
de lui donner une ultime giffle (alapa), touchait sa tête avec une
baguette (vindicta) en disant : « J'affirme que cet homme est libre !
».
L'esclave peut également être affranchi par testament ; le maître
manifeste par testament sa volonté de libérer un ou plusieurs
esclaves.
C'est le mode d'affranchissement le plus fréquent.
Si un
maître veut léguer un bien ou de l'argent à un esclave il doit
également l'affranchir sinon celui-ci ne pourra pas hériter.
Enfin
l’affranchissement peut se faire par le cens, lorsque les censeurs
inscrivent l'esclave avec le consentement du maître.
c.
Par définition, l’affranchissement est une procédure juridique ou
humaniste qui permet au propriétaire d'un esclave de lui rendre sa
liberté.
Cependant, l’affranchissement ne garantit pas l’intégralité de
leur liberté.
En effet, l’esclave n'a pas tous les droits de l'homme
libre comme le précise le statut dans le système légal romain ( il
reste client de son patron).
Quant à leurs enfants, ils seront des
hommes libres à part entière.
L'esclavage est donc tempéré par.
»
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