La magie au second siècle après J.-C. l’œuvre d’Apulée de Madaure
Publié le 18/10/2023
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«
La magie au second siècle après J.-C.
l’œuvre d’Apulée
de Madaure
Table des Matières
Avant‐ propos ..........................................................................................................................................
1
Introduction.............................................................................................................................................
3
La place de la magie gréco‐orientale chez Apulée (sur la base des Métamorphoses).........................
12
Forme et signification des pratiques de magie africaine dans l’Apologie.............................................
19
Fonction de l’isiacisme dans la pensée religieuse d’Apulée..................................................................
23
La critique des religions orientales dans les écrits d’Apulée.................................................................
26
Leur présence dans l’Apologie ..........................................................................................................
31
Leur présence dans les Florides ........................................................................................................
32
Conclusion .............................................................................................................................................
35
Avant- propos
La magie fut l’un des sujets les plus importants qui traversait le second siècle
après Jésus‐Christ.
C’est pour cette raison, Apulée et comme un écrivain latino‐
africain, avait traité ce sujet suite à son accusation à Oea (Tripoli) de la part de
l’oncle de son gendre, qui était le sujet de son Apologie.
Il avait visité la Grèce,
l’Egypte pour poursuivre des études de rhétorique où il avait reçu des leçons
concernant les cultes des différents dieux et déesses du panthéon gréco‐
romain et des dieux orientaux.
Ces visites vers l’Orient lui donnèrent de
grandes idées concernant les rites et les modes de vie en Grèce surtout la
relation entre la magie et la religion qui s’unissaient surtout dans les religions
orientales.
Lors de ce second siècle, on trouve des pratiques bizarres de la magie et
du charlatanisme : la magie pratiquée surtout en Thessalie en Grèce avec une
1
description dans les Métamorphoses des transformations et des punitions des
magiciennes envers les hommes où l’accent est mis sur la puissance de ces
femmes et sur leur cruauté.
Mais, cette science est plus ancienne et elle était présente dans toutes les
religions antiques avec des textes spécifiques que sont les « papyrus
magiques » et les defixiones épigraphiques.
La magie se répandaient en Orient :
en Grèce, en Egypte et en Perse.
Les mages écrivaient sur des petites feuilles en
métal, généralement en plomb pour guérir, pour gagner le cœur d’une femme
etc.
Le terme magos est d’origine perse qui signifie en langue persane un
prêtre ou un spécialiste de la religion.
Les magoi représentaient une secte
responsable des sacrifices royaux, des rites funéraires, de la divination et de
l’interprétation des rêves.
Avec Platon, on trouve un autre terme augurtés qui
signifie « prêtre mendiant ou devin ».
Donc, ces prêtres mendiants sont des charlatans et des spécialistes de la magie
noire, les chercheurs ont trouvés des amulettes en Attique dans des puits et
des cimetières.
En effet, ces gens mêlaient la magie avec la religion et la
science.
Les deux sorcières ou magiciennes les plus célèbres de l’Antiquité sont
Circé qui avait transformés les compagnons d’Ulysse en porceaux et sa nièce
Médée qui avait aidé Jason et les Argonautes lors de la requête du Toison d’or.
La magie reste toujours malveillante par ses philtres, par ses potions magiques,
par ses formules et par se chants.
Elle peut causer la mort.
L’écrivain notait plusieurs aventures des religions à mystères, les complots des
sorcières ainsi que ceux des prêtres de Cybèle et Mithra dans le fameux roman
des Métamorphoses, Les Métamorphoses, également connu sous le nom
de L'Âne d'or : c'est le premier grand roman en prose de langue latine, en onze
livres, et le seul qui ait été conservé intégralement.
Le héros est transformé en
âne à cause de sa curiosité pour la magie.
On y trouve le conte
d'Amour et Psyché et, à la fin, une glorification de la déesse Isis.
Le héros, un
aristocrate prénommé Lucius (comme l'auteur du livre, Lucius Apuleus), connaît
différentes aventures, après que sa maîtresse, Photis, l'a transformé en âne par
accident.
Il apprend que, pour retrouver sa forme humaine, il doit manger des
roses.
Ses diverses aventures malheureuses et burlesques au cours de cette
quête des roses sont l'occasion pour Lucius d'apprendre et de raconter au
lecteur de nombreuses histoires (le mythe de Psyché et de Cupidon, « la
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marâtre empoisonneuse », « la bru sanglante », etc.), mêlant l'érotisme aux
crimes sanglants et à la magie.
Bien que la signification du récit puisse faire
l'objet d'interprétations diverses, il semble que le voyage de Lucius soit aussi un
voyage spirituel, une initiation à la magie en même temps qu'une mise à
distance par le comique de la sorcellerie.
Introduction
Apulée avait rédigé son fameux roman les Métamorphoses en onze
livres, où il avait traité le sujet de la magie et sa relation avec la religion
traditionnelle et ancienne de Rome et de l’Empire Romain.
Lucius, le
protagoniste du roman se transformait en âne suite à sa curiosité, ses
aventures et ses mésaventures, avant son retour à son état initial d’homme.
Cet ouvrage remontait à la source commune de l’œuvre de l’hypothétique
Lucius de Patrae ou même une source grecque d’un ouvrage perdu de Lucien.
Mais, il ne faut pas oublier la forte imagination d’Apulée, son mélange du réel
et du merveilleux, le pittoresque et la souplesse du style.
Les chercheurs avaient essayé de trouver une réponse à la date de la rédaction
de ce roman – s’interrogeant pour savoir si c’était un ouvrage de la jeunesse de
l’orateur ou bien s’il l’avait composé après.
Il y avait des interprétations du prologue et de l’épilogue.
En revanche, ils
avaient noté l’accusation d’un ouvrage de magie qui formait le fond du roman
qui pouvait mener à une confession personnelle.
Ce qui nous permet de
mentionner que ce roman était postérieur à l’Apologie.
Donc, la date
approximative de l’achèvement serait à peu près vers 165.
Les sorcières se répandaient partout en Grèce, elles maintenaient entre leurs
mains un grand pouvoir qui échappait aux gens.
La magie noire ou la goétie
était célèbre et elle se trouvait partout.
Ce sont des femmes qui châtiaient et
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qui punissaient n’importe quelle personne femme ou homme qui refusait
d’appliquer ce qu’elles demandaient.
Tout était un sujet de métamorphose, de
changement et de déguisement pour elles et pour les autres personnes qui
l’évitaient.
Apulée avait noté au début que tout était capable de changer à
n’importe quel moment.
Elles avaient tué Socrates par noyade dans le fleuve.
L’hôtesse de Lucius était une sorcière pratiquante, qui avait des breuvages et
était capable de se changer en oiseau pour séduire un jeune homme.
Il était le
sujet de la fête du dieu du Rire sous l’effet de la magie avant qu’il se
métamorphosa en âne pendant toute une année de calvaire et de
mésaventures.
D’après Apulée, la magie avait une grande relation avec l’amour et avec la
magie puisque les dieux et les déesses métamorphosaient les gens et se
métamorphosaient, tel était le cas de Jupiter.
Il ne faut pas oublier les religions
orientales, les prêtres de Mithra et de Cybèle étaient des charlatans et
donnaient des présages aux gens.
La religion égyptienne continuait la filiation
avec Isis, la grande magicienne pratiquante qui avait essayé de faire revivre son
frère et son époux, Osiris et son empoisonnement par le dieu Ré.
Le Conte d’Amour et du Psyché était un conte de fée et un récit plein de
merveilles puisque le palais se trouvait au milieu d’un rocher et que le vent
Zéphyr y transportait les gens.
C’était un roman écrit à la première personne, c’était l’âne qui racontait ses
aventures et ses mésaventures.
Apulée nous a offert un tableau de la vie
quotidienne du second siècle après Jésus‐Christ.
Le second ouvrage intéressant qui parlait aussi de la magie, c’est
l’Apologie ou De Magia, où il se défendait du crime de magie.
Lors de son
voyage à Alexandrie, il avait des problèmes de santé, il s’était arrêté à Oea
pendant trois ans.
Il avait épousé la mère de son ami et de son condisciple,
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Pudentilla, qui était veuve et riche.
Pour cette raison le frère de son épouse et
son gendre l’accusaient de magie.
C’est pour cette raison qu’il avait prononcé
son plaidoyer.
Pudentilla avait décidé de ne pas se remarier après la mort de son premier
époux et elle avait refusé tous les prétendants jusqu’à l’arrivée d’Apulée, qui
était plus jeune qu’elle et pauvre et qui avait eu raison de ses résistances par
des moyens magiques : c’était, en fait le sujet de la défense.
Apulée avait répondu aux arguments de l’avocat de la partie adverse, il avait
crée un préjugé défavorable et que sa vie privée était innocente.
Puis, il passait
aux actes maléfiques de la magie.
Il montrait qu’il s’intéressait à la nature et à
la médecine.
C’était étrange pour un philosophe.
Ses adversaires ne lui avaient
pas pardonné de mettre sa main sur la fortune de Pudentilla alors qu’ils
l’avaient voulue pour eux‐mêmes.
Apulée citait le récit des événements de son
séjour à Oea depuis son arrivée jusqu’au jour de son acquittement.
Son épouse avait un peu plus de quarante ans et elle était restée veuve
pendant quatorze années et n’avait pas fait choix entre les prétendants.
C’était
son fils Pontianus qui avait eu l’idée de ce mariage et Apulée avait accepté
après les prières et les instances de son ami.
Il n’avait aucun avantage....
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