histoire de la rhétorique
Publié le 04/11/2012
Extrait du document
«
l’anarchie, les Grecs avaient besoin de la parole.
En quoi ? Elle permettait
l’action.
Sur l’ agora , les citoyens avaient la possibilité de développer leurs idées.
Celui qui le faisait, le rhêtôr, apparaissait comme un conseiller, dévoué à l’intérêt
général, qui sût tirer des leçons de l’histoire pour proposer le meilleur parti.
Après
que chaque orateur eut terminé son discours, l’assemblée avait droit de vote.
Le
peuple était loué pour ses qualités délibératives, sa capacité de discerner et
d’approuver le meilleur parti.
La capacité de délibérer seul comme à plusieurs
permettait de mettre en œuvre la vertu de « prudence » ( phronêsis ) et jouait un
rôle de la plus haute importance dans les affaires humaines.
La rhétorique était de
ce fait essentielle afin de parvenir à persuader le plus grand nombre et que les
opinions d’un harangueur l’emportassent sur celles de son adversaire de même
que pour être capable, en tant que juge, de remarquer les beaux parleurs ayant des
paroles dangereuses.
L’art oratoire était ainsi de rigueur dans un grand nombre de
circonstance, faisant que les citoyens y avaient recours fréquemment, pour ne pas
dire qu’il leur était indispensable.
Au niveau juridique, il n’existait ni avocat ni ministère publique.
En
conséquence, les affaires plaidées étaient forcément accusatoires.
Le citoyen
devait être capable d’user de la parole, qu’il était défendeur ou demandeur.
Le
plaideur, lorsqu’il ne se sentait pas à la hauteur, pouvait se faire assister par un
parent ou un ami appelé synégore, avec qui il partageait son temps de parole ou
bien d’être épaulé par un logographe rétribué qui lui composait un texte à
apprendre consciencieusement.
Les verdicts étaient rendus par des jurés, qui
n’étaient autre que leurs pairs.
Pour les actions privées, il pouvait y en avoir 201
ou 401 et pour les actions publiques, 501 membres voir d’avantage.
Au niveau politique, l’Assemblée, nommée ekklêsia , exerçait le pouvoir
exécutif en votant les décrets et en élisant les magistrats.
Le conseil, dit le boulê ,
qui siégeait sur l’agora et composé de 501 citoyens, préparait les travaux de
l’Assemblée.
Cette dernière était composée de tous les citoyens adultes.
Les
orateurs étaient installés dans une tribune ( bêma ).
Le quorum était de 6000
suffrages, soit vingt pourcent du nombre total de citoyens.
Sur chaque point de
l’ordre du jour, le héraut lançait : « qui veut prendre la parole » afin de laisser la
parole à chaque citoyen, respectant de la sorte la notion de démocratie comme
nous l’avons vu ci-haut.
Au Céramique se déroulait l’oraison funèbre, prononcée dans le cadre
des funérailles nationales en l’honneur des soldats athéniens tombés pour la patrie.
Le contenu, dicté par l’usage, comprenait un éloge des morts et de leurs ancêtres
ainsi que des paroles d’exhortation et de consolation adressées aux vivants.
À
travers les ancêtres, Athènes tout entière était célébrée.
En rendant hommage à ses
2.
»
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