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Analyse Texte bac français Arthur RIMBAUD (1854 – 1891) Vénus anadyomène

Publié le 21/05/2024

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« Arthur RIMBAUD (1854 – 1891) Vénus anadyomène Texte qui fait partie des Cahiers de Douai, 2 cahiers dans lesquels Rimbaud a rassemblé les 22 poèmes qu’il a écrits en 1870, et qu’il a confiés à Paul Démeny, un poète qui travaille dans une maison d’édition.

Ces cahiers ont été constitués à Douay, chez l’ancien professeur de français de Rimbaud, au cours d’une fugue que Rimbaud a faite à Paris … Axe de lecture : comment le poète s’amuse à créer une attente dans l’esprit du lecteur pour ensuite tromper cette attente.

Le lecteur s’attend à lire un sonnet en l’honneur de Vénus. Le titre : - Allusion o à la haute culture grecque o aux nombreuses représentations picturales de la naissance de Vénus (Botticelli, Raphael, Titien, …) - produit une attente : d’un hymne à la beauté, dont Vénus est le modèle.

D’autant plus que le texte est un sonnet. Le mouvement du texte : - strophes 1, 2 et 3 : une seule phrase au cours de laquelle l’attente du lecteur est progressivement déjouée, au fur et à mesure que le regard se rapproche du personnage.

On découvre le un corps, à mesure qu’il se lève d’une baignoire (l’équivalent parodique du coquillage de Vénus).

Une seule phrase = un seul et même mouvement. - Strophe 4 : préparation de la chute, du dernier vers (dans la tradition du sonnet) Strophe 1 : la tête D’emblée l’image traditionnelle de Vénus est renversée : - La vieille baignoire est comparée à un cercueil et introduit le thème de la vieillesse. S’oppose à la conque de Vénus et à la mer.

Trivialité des détails : vert, en fer blanc. (fer blanc = fer recouvert d’une couche d’étain pour éviter la rouille) Idée de vieillesse : « lente », « cheveux pommadés » (négation de la blondeur de Vénus) Idée de dégradation : « déficits », « ravaudés » (dimension matérielle : on ravaude un vêtement) : termes qu’on n’emploie pas pour un être humain => déshumanisation. - Il s’agit donc d’une femme altérée par le temps, non plus d’une déesse immortelle, éternellement jeune. - Animalisation : « bête » = animal + supide. Strophe 2 : le buste - La répétition de « puis » (5, 7) montre qu’il s’agit d’un mouvement continu. - Les vers 5-6 se présentent comme un catalogue : phrases nominales.... »

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