Devoir de Philosophie

Analyse El alguacil endemoniadio - Francisco de Quevedo, Suenos

Publié le 14/01/2024

Extrait du document

« El alguacil endemoniado • Deuxième Sueño rédigé vers 1606-1607. • Oeuvre jugée comme allant à l’encontre du respect des Saintes Écritures et de celui des honnêtes professions (Inquisition). • Cette fois ci, il est construit comme un dialogue entre plusieurs personnages, ce n’est pas un rêve à proprement parlé. • Thème : l’exorcisme.

Texte d’inversion et de transgression > Quevedo utilise ainsi une situation fictive exceptionnelle, anormale, celle de la possession, pour interroger et étirer les normes (dont religieuses) et ses limites et critiquer celles qui sont en place dans la société. RÉSUMÉ : Dans El alguacil endemoniado nous assistons à une rencontre dans la sacristie de l'église de San Pedro à Madrid entre plusieurs personnages: le narrateur/auteur (divisé en une entité fictive), M.

Calabrés, un ecclésiastique expert en exorcismes, un huissier/avocat (alguacil) et le démon qui habite son corps.

Avant de procéder à l'exorcisme pour chasser le malin, l'auteur engage un dialogue avec le démon, qui dresse un bilan exhaustif et cinglant de la société à travers tout un ensemble de groupes et de sujets variés. Calabrés accuse le diable de mentir et remet en cause la véracité de ses paroles, se cachant dans les nombreuses condamnations que l'Église a lancées contre lui au cours des siècles.

Le prêtre s'est placé dans une sorte d'antagoniste de la vérité, donc le diable lui rappelle quelques légendes gréco-romaines sur la vérité et la justice.

En fin de compte, Quevedo demande à ses lecteurs de lire attentivement El Alguacil car quelque chose de vrai se cache dans les paroles du démon. LINÉAIRE ET STRUCTURE : Le discours comporte trois parties : une introduction, qui traite du caractère réciproque du démon et de l'alguacil et se termine par l'accord entre les interlocuteurs pour laisser parler librement le démon.

Le corps de ses observations est divisé en deux, celle relative aux poètes et aux amoureux, d'une part, et aux rois, marchands, juges et femmes, d'autre part.

Une conclusion finale ou une clarification sur les raisons qui poussent le diable à révéler ses vérités paradoxales. ESPACE-TEMPS : • La paroisse de San Pedro Mártir de Madrid : Le récit s’ouvre, de fait, sur la référence spatiale à l’Église de San Pedro, autrement dit, un lieu saint placé sous l’égide du patron de l’Inquisition, paradigme de la lutte contre l’hérésie Dans ce contexte Quevedo construit la critique des superstitions populaires qui attribuaient aux démons tous les maux de la société.

Quevedo connaissait bien ce phénomène et tout au long de son œuvre il le ridiculise et le fait paraître obsolète et démodé.

Le choix de l'église San Pedro Mártir comme véhicule pour raconter l'œuvre n'est pas un hasard : depuis le milieu du XVIe siècle circulait une légende populaire qui accordait des facultés surnaturelles à une cloche qui se trouvait dans la tour mudéjar de San Pedro jusqu'en 1567.

Ce clin d’œil situe d’ores et déjà la scène à l’intérieur de coordonnées culturelles explicites pour le lecteur de l’époque. Placer un exorcisme à cet endroit est une allusion secrète au pouvoir de la cloche, qui protégeait contre les rayons et les démons.

Calabrés représente une réalité très courante dans l'Espagne de Quevedo : la religion et les croyances superstitieuses comme élément fondamental d'une société gouvernée par l'Église.

L'Inquisition, représentée par son saint patron — saint Pierre Martyr —, était omniprésente dans tous les aspects du pays, et exerçait une influence trop puissante que Quevedo tente de dépeindre dans son discours. • Un monde à l’envers : l’appellation néologique suggérée par le diable tend à inverser les rôles : il devient la victime d’un alguazil, être apparemment plus maléfique encore.

C’est pourquoi il espère étrangement le.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles