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Analyse de la crise personnelle et de la crise familiale

Publié le 04/01/2024

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« Crise personnelle, crise familiale – Juste la fin du monde (1990), JeanLuc Lagarce Introduction : Le théâtre classique nous avait habitués à des répliques ciselées, des arguments déjà longuement mûris, une pensée qui se conçoit bien, qui s’énonce clairement, et des alexandrins équilibrés.

Et voilà que nous découvrons Juste la fin du monde, une pièce écrite par Jean-Luc Lagarce et publiée en 1990, mettant en scène une famille divisée dont les membres hésitent, se reprennent et se corrigent sans cesse.

Cette insistance sur une parole insuffisante, sur des doutes, sur des silences, qui dépassent la parole elle-même est révélatrice de crises. [Mise en relation avec le sujet] Passages importants de l’œuvre : - Prologue : Le thème de la pièce est annoncé dès le prologue.

Louis, le personnage principal, y annonce sa mort de manière prophétique.

Il emploie très souvent l’expression « l’année d’après », qui suggère une fatalité, quelque chose d’inéluctable, et donc très certainement sa maladie et sa mort.

Louis a prévu de retourner dans sa famille pour leur annoncer qu’il va bientôt mourir.

Pour cela, il doit « faire le voyage ».

Cela peut aussi bien être interprété par « faire la route jusque dans ma famille » ou par « le dernier voyage » soit la mort. - Tirade de Suzanne (Partie I Scène 3) : C’est le premier tête-à-tête de la pièce : Louis se retrouve seul avec sa jeune sœur Suzanne.

Elle lui parle des cartes postales qu’il envoie régulièrement.

Suzanne met le doigt sur quelque chose : ces cartes postales ne sont-elles pas des excuses qui lui évitent de demander de réelles nouvelles, et qui lui permettent de rester absent ? - Nostalgie de la Mère (Partie I Scène 4) : Par nostalgie, la mère raconte le passé, quand son mari était encore en vie.

L’histoire de la mère est pleine d’indices concernant le passé.

Et on devine finalement pourquoi Antoine n’aime pas entendre cette histoire : c’est un reproche caché. - Monologue de Louis (Partie I Scène 5) : Dans ce monologue, Louis nous révèle une de ses pensées : la conviction que fatalement, on va cesser de l’aimer.

Mais, et si c’était lui-même qui décourageait les autres de l’aimer ? - Louis et Catherine (Partie I Scènes 6 et 7) : Deuxième tête-à-tête de la pièce : cette fois-ci avec Catherine.

Elle lui parle surtout d’Antoine. - Tirade de la Mère (Partie I Scène 8) : Troisième tête-à-tête de Louis, cette fois-ci avec sa mère, qui le prévient : son frère et sa sœur vont profiter qu’il soit là, pour essayer de lui parler, mais maladroitement.

On retrouve bien ici le mythe biblique du fils prodigue : qui abandonne sa famille, mais restera toujours bien accueilli.

C’est donc un moment émouvant, parce qu’un geste de Louis semble pouvoir résoudre les conflits de cette famille. - Nouveau monologue de Louis (Partie I Scène 10) : Nouveau monologue de Louis, qui se prend à espérer que le monde disparaisse avec lui. - Dialogue entre Louis et Antoine (Partie I Scène 11) : C’est une scène très attendue : le dialogue entre Louis et son frère.

Pour engager la conversation, Louis dit à Antoine qu’il était arrivé en avance à l’aéroport, mais qu’il n’a pas osé venir plus tôt, cela ressemble à une mauvaise excuse.

En tout cas, Antoine ne veut pas l’écouter, il se méfie, et on peut mesurer à quel point la communication est rompue entre les deux frères. - Annonce du départ de Louis en monologue (Partie II Scène 1) : Dans ce dernier monologue, Louis raconte son départ : il se fait narrateur. - Louis demande qu’on le raccompagne à la gare (Partie II Scène 2).... »

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