Alchimie poétique : la boue et l'or – Les Fleurs du Mal (1857), Charles Baudelaire
Publié le 03/01/2024
Extrait du document
«
Alchimie poétique : la boue et l'or – Les Fleurs du Mal (1857), Charles
Baudelaire
Introduction :
Étymologiquement, le poète est un créateur.
Aussi sculpte-t-il toutes sortes de
matériaux, des plus nobles aux plus bas, pour les transformer par sa technique
et son art.
Il a reçu le souffle divin : le don poétique qu’il travaille pour tendre
vers l’idéal.
Dans Les Fleurs du Mal, œuvre sulfureuse publiée une première fois
en 1857, censurée, privée de six pièces, puis publiée à nouveau en 1861,
Baudelaire plonge ainsi dans « la boue » du monde et de l'âme, comme l'indique
la répétition de ce substantif tout au long du recueil.
[Mise en relation avec le
sujet]
Poèmes importants de l’œuvre :
- Une Charogne (Spleen et Idéal) : Baudelaire évoque de nombreux thèmes :
la beauté qui réside en toute chose, la vie qui jaillit de la mort, la mort de
l'amour ou encore l'activité artistique qui fait resplendir la beauté derrière toute
chose.
- Les Petites Vieilles (Tableaux Parisiens) : Les petites vieilles sont des êtres
rejetés de la société, que chacun méprise ou tout du moins regarde avec pitié ;
ce sont des parias, autrefois membre de cette même société.
Elles sont difformes
et plus personne ne prendrait de plaisir à les regarder.
- À une Passante (Tableaux Parisiens) : Dans ce sonnet, le poète raconte
l'apparition d'une jeune femme dans un contexte urbain.
Elle ne fait que passer
dans la rue, mais le poète est immédiatement subjugué par sa beauté et son
allure.
- La Muse Malade (Spleen et Idéal) : Dans ce poème, la muse est l'élément
central.
Il s'agit d'un portrait terrifiant d'une femme que l'on voit malade et
cauchemardesque.
La muse a toujours été un élément récurrent dans le monde
de la poésie.
Un élément d'inspiration qui puise aussi son énergie de l'Antiquité
et de la mythologie grecque.
- Le Cygne (Tableaux Parisiens) : Le Cygne est un animal impérial et noble
de par sa blancheur, il est sublime.
Baudelaire utilise l'image du cygne qui n'est
pas à son aise dans Paris, lui aussi est une figure de l'exil.
Le cygne est
personnifié puisqu'il est doué d'une voix dans la première partie.
- Les Phares (Spleen et Idéal) : Dans ce poème, Baudelaire rend hommage
aux grands peintres en proposant un équivalent poétique de leurs œuvres.
Chaque artiste est un « phare » auquel Baudelaire dédie une strophe illustrant
l'esthétique de l'artiste.
- L’Ennemi (Spleen et Idéal) : L'ennemi est révélateur du spleen Baudelairien,
de l'angoisse qui étreint le poète, quand il constate les ravages du temps sur son
organisme.
Grâce à l'art, il met en forme ce malaise existentiel, ce qui constitue
une manière de l'exorciser.
- L’Horloge (Spleen et Idéal) : On trouve dans ce poème les caractéristiques
d'une tragédie classique : l'horloge est comme l'oracle qui prédit à l'homme sa
destinée et l'avertit de la puissance divine du temps qui le menace.
L'incantation
opère comme un sortilège et fait du temps une entité ensorcelante.
- Parfum Exotique (Spleen et Idéal) : Ce poème est écrit en souvenir de
Jeanne Duval, l’amante métis de Baudelaire qu’il rencontre à Paris et avec
laquelle il vit une relation tourmentée faite de séparations et de réconciliations.
- Spleen IV (Spleen et Idéal) : Le poète est progressivement enfermé dans
son propre cerveau qui devient la scène d'une défaite tragique de l'Espérance
face à l'Angoisse.
Le spleen est un sentiment métaphysique et universel, où la
conscience de la mort est une boucle, à la fois un point de départ et....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Texte d’étude : Charles Baudelaire, « L’Ennemi », Les Fleurs du Mal (1857): Le temps mange-t-il la vie ? (HLP Philo)
- Fiche de révision Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire (1857)
- Fleurs DU mal (les). Recueil poétique de Charles Baudelaire (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)
- Charles Baudelaire LES FLEURS DU MAL Les fleurs du mal ; Les épaves ; Bribes ; relevé de variantes par Antoine Adam (1857-1861)
- La vie antérieure, Charles Baudelaire, 1857, Les Fleurs du Mal