Peary Robert Edwin

« Robert Edwin Peary 1856-1920 Tard dans l'après-midi du 6 avril 1909, six hom­ mes se tenaient au point le plus septentrional de la surface terrestre.

Le chef du petit groupe était le capitaine RobertE.

Peary, de la marine américai­ ne, et les autres, son valet noir Matthew Henson et quatre Esquimaux.

Leur succès était la récom­ pense de voyages préparatoires qui avaient duré plusieur s années.

Lorsque Peary s'était embarqué sur le Roosevelt en juin 1908, il avait la ferme intention de réussir.

Peary avait déjà connu l'é- chee lors de deux tentative s financées par des par ­ ticuliers.

La situation pouvait se résumer en une question: trouverait-il encore le moindre soutien financier si cette nouvelle tentative échouait, elle aussi? De plus, il avait cinquante-deux ans! Peary était entré dans la marine américaine en 1881, après avoir terminé ses études d'ingénieur civil.

Il fut employé aux levés topographiques d'un canal que l'on voulait creuser à travers le Ni­ caragua .

Cette expérience lui donna, semble-t-il, le goût de telles reconnaissances.

Cinq ans plus tard, il prenait part à une expédition qui traversait le Groenland.

Dès lors, il fut entièrement absorbé par l'étude de la région arctique et désireux de trouver le pôle Nord · .

Fridtjof Nansen avait prou­ vé de façon scientifique que l'Arctique était une 298 A gauche: Rob ertE.

Pear y.

Cette · photographie fut prise sur le Roosevelt après son héroïque ex­ ploit .

Elle montre à quel point Peary était épuisé au terme de son long voyage en traîneau.

A droite: L'itinéraire de Peary vers le pôle Nord en 1908-1909, par le détroit de Smith et le cap Columbia.

mer gelée.

Il s'en était fallu de peu qu'il n'atteignît le pôle Nord.

Peary envisagea cette entreprise en militaire.

Il conçut le plan d'attaque stratégique.

Première phase: une étude approfondie du Groen­ land.

En 1891-1892, il gagna en traîneau ses loin­ taines étendues septentrionales et établit l'insula­ rité du territoire groenlandais.

Il se livra à d'im­ portantes observations météorologiques et étudia les moeurs des Esquimaux de façon approfondie.

Ensuite, il passa près de cinq ans dans l'Arctique.

Souvent, sa femme l'accompagnait dans ses expé­ ditions.

Joséphine Peary, qui publia en 1893 son Journal arctique, s'éleva contre le mépris que la société attribuait à la faiblesse de la femme, en ac­ couchant de sa fille Marie durant un voyage d'ex­ ploration au nord du cercle polaire.

Peary devint de plus en plus célèbre, grâce à la découverte de météorites, lors de ses voyages d'été de 1896 et 1897, et à la suite de la publication, l'année sui­ vante, du livre Sur les grandes surfaces glacées.

Il était convaincu que l'on pouvait atteindre le pôle sans trop risquer sa vie et que le Groenland n'était pas le point de départ idéal.

Le mouvement de la glace au large de la crête septentrionale de l'île était en effet trop rapide.

En 1908, Peary effectua encore un voyage de re­ connaissance en compagnie d'Henson, en vue de trouver un endroit pour y installer sa base.

Quatre ans plus tard, il lançait son raid vers le pôle Nord.

Le départ fut donné à partir de la côte de la Terre de Grant, dans la partie septentrionale de l'île Cap Columbia Détroit de Smith Détroit de Lancaster Pôle Nord Cap Sheridan GROENLAND. »