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Mungo Park

Publié le 20/03/2012

Extrait du document

Le premier explorateur sollicité par Banks fut l'Américain John Ledyard, qui, lui aussi, avait navigué aux côtés du capitaine Cook. Ledyard se rendit tout d'abord en Egypte. Il voulait y chercher une caravane qui aurait pu l'amener à Tombouctou à travers le désert. Mais Led yard fut atteint de dysenterie au Caire, et le candidat suivant de l'Association fut le major Daniel Houghton, un officier britannique. Houghton était plus à l'aise en mer que dans le désert. Quand il débarqua dans

« cette mise en garde, mais ajouta qu'il était résolu à poursuivre son voyage.

Quelques jours plus tard, Park était encerclé par les cavaliers d'un royaume maure, le Ludamar, et détroussé de la moitié de ses biens.

Ensuite, vint une période de chance.

La couleur blanche de sa peau et la lon­ gueur de son nez attirèrent l'attention des femmes de la région.

Elles étaient persuadées qu'on l'a­ vait, tout enfant, baigné dans du lait et que, cha­ que jour, sa mère pinçait son nez pour l'étirer.

Mais, en général, les indigènes étaient méfiants .

Ils avaient peine à croire que Park n'était ni un espion ni un esclavagiste et qu'il voyageait pour satisfaire sa seule curiosité .

Lorsque Park et ses compagnons s'approchèrent des territoires habités par des musulmans , les dan­ gers ne firent que croître.

Près du village de Sim­ bing, on fit voir à Park l'endroit où un groupe de musulmans avait dépouillé Daniel Houghton de tous ses biens et où il avait été abandonné, promis à une mort certaine.

Peu de temps après, Park fut fait prisonnier et emmené auprès d'un chef de la tribu maure de Benaun, en bordure du désert.

Il y fut maltraité, laissé sans eau, privé de nourriture.

A son grand dépit, le jeune esclave à qui il avait promis la liberté en récompense de sa fidélité lui fut enlevé et à nouveau vendu comme esclave.

Ci-dessous: Sans doute la premiè­ re vision qu'eut Mungo Park du Niger fut-elle proche de la gravu­ re ci-dessous.

Il écrivit: "Plein d'allégresse, je pus voir le but de ma mission : le Niger royal tant cherché, étincelant dans la lumiè­ re du matin." Après trois mois de captivité, Park décida de s'en­ fuir.

Un beau matin, juste avant l'aube, il enjam­ ba ses gardiens assoupis et put s'évader sans atti­ rer leur attention.

JI eut alors la chance de rencontrer un groupe de fugitifs qui se rendaient dans la ville florissante de Ségou, connue pour son marché et baignée par le Niger.

Durant deux semaines, Park voyagea à leurs côtés.

Le 20 juillet 1796, huit mois environ après qu'il eut quitté l'embouchure de la Gambie, Park arriva dans la banlieue de Ségou.

Dans son journal, il écrivit : "Rempli d'allégresse, je pus apercevoir le but de ma mission: le Niger royal tant cherché.

Le fleuve étincelant dans la lumière du matin était aussi large que la Tamise près de Westminster et coulait lentement vers l'est." Park demeura plusieurs jours à Ségou.

JI attendit en vain une entrevue avec le souverain de la région, le roi Mansong de Bambarra, qui ne voulut pas le voir, par crainte des Maures, mais lui fit parvenir cinq mille cauris (le cauri est un coquillage servant de monnaie).

C'était là véritablement un présent royal: la somme assurait à Park et à son cheval des vivres pour cinquante jours.

Au vu de ce ca­ deau, Park en déduisit que le roi Mansong voulait le voir quitter son royaume dans les plus brefs dé­ lais.

199. »

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