Louis Pasteur

« ques, mais on notait une différence particulière lorsqu ' ils étaient disssms dans l'eau .

Lorsqu'un faisceau de lumière polarisée passait dans l' acide tartrique , il était dévié.

Ce n'était pas le cas avec l'acide racémique.

(Polariser signifie: rendre les rayor, :; lumineux incapables d'être réfléchi s ou réfractés dans une certaine direction).

Louis Pasteur constata que la différence entre les deux corps était provoquée par leur structure cristal­ line .

Les cristaux de l'acide tartrique étaient tous des cristaux dextrogyres , tandis que l'acide racé­ mique contenait aussi bien des cristaux dextrogy ­ res que sinistrogyres.

Les cristaux de l'acide racé­ mique étaient symétriques comme des images in­ versées ou stéréo-isomères, selon l'appellation ac­ tuelle.

Les recherche s de Pasteur sur les s téréo­ isomères le confirmèrent comme savant scientifi­ que .

A la demande d'un distillateur qui rencon­ trait des difficultés pour distiller de l'alcool à par ­ tir de betterave s sucrières , Pasteur étudia les pro­ cessus de fermentation et de pourriture.

A cette époque, on ne connaissait pas l'origine de la fermentation.

On faisait seulement une distinc­ tion entre la "bonne " fermentation, lorsqu'il s 'a­ gissait de la fabrication de vin ou de bière, et la "mauvaise" fermentation, lorsque le lait tour­ nait.

Pasteur découvrit qu'en cas de "bonne" fer­ mentation, on n'observait que des cellules de fer­ mentation.

Tandis qu'en cas de mauvaise fermen­ tation , on observait également la présence de cor­ puscules allongés en plus des cellules de fermenta­ tion.

Ces différentes espèces déterminaient les processus différents dans la fermentation .

La dé­ couverte de Pasteur eut différentes conséquences importantes .

En chauffant le liquide -vin, bière A gauche: Pasteur au travail dans son laboratoire .

Ci -dessous : Pasteur (assis, au mi­ lieu), avec son équipe d'infirmiè ­ res et quelques-uns des enfants qu'il avait vaccin és a ve c s ucc ès c ontre la rag e.

ou lait -à une température suffisamment élevée, les corpuscules responsables de la fermentation étaient détruits et le produit pouvait être mieux conservé .

Cette méthode porte actuellement le nom de pasteurisation .

Pasteur découvrit des vac­ cins contre le bacille charbonneux et le vibrion du choléra chez les poules, mais c'est surtout son vaccin contre la rage qui le rendit célèbre dans le monde entier en 1886.

Il était persuadé que le vac­ cin ferait de l'effet, même si la maladie s'était dé­ jà déclarée.

Pasteur prouva qu'il avait raison, en guérissant Joseph Meister, un garçon de neuf ans qui avait été mordu quatorze fois par un chien en­ ragé.

Soixante heures après que le garçon eut été mordu, Pasteur lui injecta la moelle épinière pul­ vérisée d'un lapin qui avait succombé à la rage.

Le garçon se rétablit après plusieurs injections.

La foi qu'il avait en ses vaccins l'amena à appli­ quer sa méthode personnelle et non le traitemen t traditionnel, qui consistait à soigner la blessure au phénol.

Ce "remède de cheval" donnait parfois un certain résultat, mais c'était une expérience particulièrement pénible pour le patient.

Les tra­ vaux de Louis Pasteur furent l'objet de nombreu­ ses critiques de son vivant.

Son travail de pion­ nier , surtout dans le domaine de la microbiologie , fut sévèrement jugé par les savants traditiona­ listes , qui estimaient que leurs théories étaient irréfutables .

Pasteur était capable de défendre ses résultats, parce qu'il prétendait que chaque fait scientifique devait se fonder sur l'observation, et non sur des suppositions ou des idées préconçues .

Louis Pasteur reçut de nombreuses distinctions honorifiques, mais ne bénéficia d'aucun soutien financier .

Sa plus grande récompense fut proba­ blement la construction de l'Institut Pasteur en 1888, qu'il dirigea jusqu'à sa mort.. »