Lois relatives au mariage, Malinowski

« ainsi pas être définie comme « communiste » mais doit être expliquée par des faits concrets.

De cet exemple et du texte de Malinowski se dégage donc un concept clé : la notion de réciprocité.

On peut lire en effet aux lignes 46-47 « cette transaction n’est pas seulement à base d’ambition et de vanité : la réciprocité y jour un rôle aussi important que dans toutes les autres » et on trouve aux lignes 64-65 l’expression « chaîne des réciprocités ».

Il montre à travers ces phrases que dans la société trobriandaise, la stabilité des relations d’échanges entre les groupes locaux dépend en fait de l’aptitude des partenaires d’échanges à honorer leurs obligations mutuelles.

Le principe de réciprocité, chez les trobriandais, se trouve à la base de chaque règle : pour reprendre l’exemple du canoë, le maître, dont les ambitions se groupent autour de son embarcation, veille à ce que l’ordre règne dans les transactions internes entre les membres de l’équipage et chaque membre de l’équipage est lié à lui pendant toute la durée de la construction et même après lorsqu’une coopération est nécessaire.

Réciproquement, le maître doit verser à la fin de la confection de l’embarcation une rémunération à chacun de ses hommes à qui il ne peut refuser la place sur le canoë, et veiller à ce que chacun reçoive sa part de la pêche.

L’auteur montre ainsi que ces indigènes savent que tout ce qui a été accepté de part ou d’autre doit être rendu tôt ou tard.

Dans ce texte, c’est le mariage qui détermine une grande partie des échanges économiques de l’archipel trobriandais, Malinowski met donc en lumière l’imbrication très étroite de la vie économique et des pratiques cérémonielles.. »